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Publié le 18 Juillet 2016

#Crif - Ils s'appelaient Kylian et Yanis et ils avaient 4 ans..., par Marc Knobel

Notre tristesse, notre rage...

On ne peut s'empêcher de penser que ces terroristes fous et sanguinaires magnifient la mort alors que nous aimons, que nous adorons la vie, toujours

Par Marc Knobel, Historien, directeur des Etudes au CRIF, publié dans le Huffington Post le 18 juillet 2016
 
Il s'appelait Kylian Mejri, âgé de 4 ans. L'autre enfant s'appelait Yanis.
 
Dans une photographie qui a été publiée, on le voit assis par terre, sur un fond blanc (sol et mur). Il tient d'une main son pied, de l'autre son grand nounours ceint d'une petite écharpe marron. Il se serre contre son nounours. Kylian est brun, les yeux noirs, il est beau, mate de peau, il sourit, il est heureux, il est aimé de son papa, Tahar et de sa maman, Olfa. La vie ne peut que lui sourire, car c'est un ange. Un ange descendu du ciel.
 
Pourtant, Tahar, le père du jeune Kylian, était activement à sa recherche depuis deux jours. Ils se trouvaient son épouse Olfa et lui à la promenade des Anglais jeudi 14 juillet 2016, accompagnés de leur fils Kylian, pour assister au feu d'artifice.
 
Finalement, les corps d'Olfa, sa maman et de Kylian, son fils, seront rapatriés en Tunisie dans les jours à venir.
 
Yannis avait quatre ans et demi, on le voit jouer sur la plage de Nice, avec un jouet. Il est en maillot de bain, il rigole. Il est beau aussi.
 
Le petit garçon, originaire de Grenoble, était installé à Nice avec ses parents depuis 3 ans. La famille était venue admirer le feu d'artifice sur la plage avec des amis. La soirée terminée, le petit groupe a remonté la promenade des Anglais pour regarder leur voiture. Yannis joue un peu plus loin avec ses copains. C'est là, que le camion a débarqué en trombe. Mickael, le père de Yannis, aura juste le temps de protéger sa femme.
 
Pris en charge par les médecins, le petit garçon décédera à l'hôpital, raconte Nice Matin, dans son édition du 17 juillet.
 
Notre tristesse, notre rage
 
On ne peut s'empêcher de penser que les obscurantistes fêlés, les fanatiques monstrueux, les idéologues tarés, les assoiffés de sang, les paumés et les fous de Dieu, veulent, voudront continuer d'assassiner nos compatriotes, nos amis, les touristes, des étrangers et de semer la mort et la désolation.
 
On ne peut s'empêcher de penser que ces terroristes fous et sanguinaires magnifient la mort alors que nous aimons, que nous adorons la vie, toujours.
 
Et, c'est ainsi que l'on assiste à la pression toujours plus accentuée d'une idéologie islamiste monstrueuse (et réactionnaire de force) contre quelque chose qui pourrait mourir béatement, avec couronnes et fleurs de rhétorique: LA LIBERTÉ!
 
Notre liberté !
 
Si, nous n'y prenons garde... Si, nous n'y prenons garde... Lire l'intégralité.