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Publié le 4 Avril 2018

#Crif - La Commission d'Études Politiques du Crif présidée par Raoul Ghozlan a reçu Isabelle Kersimon

Elle est écrivain, essayiste (« Islamophobie : la contre-enquête », 2014 ; « L’Islamophobie », 2016), journaliste. Elle nous a raconté avoir été confrontée très tôt à l’antisémitisme d’un prêtre de campagne. En 1999-2001, lors de voyages en Tunisie, elle rencontre des adolescents qui lui déclarent qu'« Hitler n'a pas fini le travail ». Des adultes lui racontent leur engagement de « moudjahidins » contre Israël au Liban, qu’ils rejoignent par la Libye.

Elle est écrivain, essayiste (« Islamophobie : la contre-enquête », 2014 ; « L’Islamophobie », 2016), journaliste. Elle nous a raconté avoir été confrontée très tôt à l’antisémitisme d’un prêtre de campagne. En 1999-2001, lors de voyages en Tunisie, elle rencontre des adolescents qui lui déclarent qu'« Hitler n'a pas fini le travail ». Des adultes lui racontent leur engagement de « moudjahidins » contre Israël au Liban, qu’ils rejoignent par la Libye.

Active sur des sites, blogs et forums depuis 2004 sur internet, elle note l’augmentation de la propagande antisémite et négationniste précédant l’assassinat d’Ilan Halimi, puis celui des victimes juives de Merah, ainsi qu’une tolérance coupable des fournisseurs d’accès et hébergeurs vis-à-vis de ces discours. À partir de 2009, la parole antisémite est totalement décomplexée.

Elle raconte avec précision la manière dont sont nées et se sont propagées les thèses de Dieudonné et d'Alain Soral.

Elle a noté le « flirt » entre l’UOIF, le CCIF et une partie de la gauche. Elle a évoqué le rôle joué par Tariq Ramadan dans la diffusion d’idées délétères.

Rappelant l'origine du terme « islamophobie », elle a expliqué de quelle manière celui-ci avait pu séduire des antiracistes historiques, notamment au sein du MRAP et de la LDH, mais pas seulement.

Selon Isabelle Kersimon, il n'y a pas de « nouvel antisémitisme », mais une plus grande visibilité de l'antisémitisme « traditionnel » issu de l’extreme droite classique et des réseaux d'Alain Soral, dont les discours ont un fort impact sur une partie de la jeunesse, quelle que soit sa confession. Elle note une forte progression de l'antisémitisme dû aux obsessions islamistes, qu’elle a pu observer aussi depuis 2004 sur internet, ainsi que de ce qu’elle nomme « l’antisionisme criminogène ».

Selon des études qu’elle a consultées, elle rappelle que jusqu'à 30 à 40 % des Français auraient des préjugés antisémites.

Ses critiques du CCIF lui valent des poursuites judiciaires dont nous aurons l’occasion de reparler. 

Elle a critiqué également le comportement de certains maires - de gauche comme de droite - en proie à la question de l’intégrisme islamiste et trop longtemps mal informés.

Elle a évoqué la progression de l’antisémitisme en lien avec les leaderships populistes en Europe, en Russie et aux États-Unis. Elle dissocie à cet égard préjugés antisémites largement partagés dans la population moyenne de ces pays - comme le révèlent hélas les dernières études -, actes antisémites tels que vandalisme et profanations, et crimes antisémites commis au nom de la haine antisémite et du djihad islamiste.

Regrettant une grande confusion dans les débats publics entre questions de laïcité, questions de féminisme et questions terroristes, elle juge nécessaire et urgent de réfuter les informations à caractère militant et de rectifier les analyses biaisées dont les réseaux sociaux sont friands, afin de pouvoir lutter efficacement contre ces maux.

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