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Publié le 31 Janvier 2017

#Crif - Michael de Saint Chéron invité de la dernière Commission d'Etudes Politiques du Crif

La Commission d’Etudes Politiques (Pr Raoul GHOZLAN) a reçu Michael de Saint Cheron pour évoquer, à l’occasion du 40ème anniversaire de sa disparition, les relations entre André Malraux, Israël et les Juifs. Le Pr Raoul Ghozlan a rappelé la personnalité de Michael de Saint Cheron.
Philosophe des religions, Chercheur en littérature de la modernité, Auteur de 30 livres, il s’est également intéressé à Emmanuel Levinas, Paul Ricoeur, Franz Rozenzweig et Elie Wiesel (Auteur de 7 livres avec et sur lui).
Il a été nommé Ambassadeur de la paix  (Genève) et collabore depuis 5 ans à la « Règle du Jeu » et au « Huffington Post », Il est Enseignant à l’Institut Universitaire d’Etudes Juives Elie Wiesel.
Il est membre de  plusieurs Commissions du CRIF, il est par ailleurs ancien Président des Amitiés Internationales André Malraux. Il a participé à de nombreux colloques sur l’œuvre de Malraux.
Enfin, il a été proche de Jorge Semprun, grand ami de Malraux  qui a été l’invité de la Commission d’Etudes Politiques du CRIF il ya quelques années.
Dans son ouvrage, Malraux et les Juifs : «  Histoire d’une fidélité » , l’auteur retrace les liens forts entretenus par le Ministre du Général de Gaulle avec le peuple juif.
Il est très vite impressionné par le projet sioniste et le courage des juifs : « l’Etat sioniste est né du courage, sans lui, jamais le sionisme n’eut été arraché à l’utopie ».
En 1920, il épouse Clara Gold Schmitt.
 
Clara est totalement déjudaïsée, mais elle représentait la culture juive et elle l’initie à la culture allemande
Inquiet des menaces qui pèsent sur Israël à la veuille de la guerre de 1956, il décide de lever une brigade de volontaires pour aller se battre aux cotés d’Israël.
Il aurait dit à Shiman Peres : «  si j’étais jeune, je m’enrôlerais dans l’Armée israélienne ».
 
En 1960, il fait un discours devenu « célèbre » pour la commémoration du centenaire de l’Alliance Israélite Universelle.
Sa fidélité à l’égard d’Israël est mise à l’épreuve à la veille de la guerre des 6 jours, Malraux plongeant dans un mutisme absolu.
En France, il est proche d’Albert Camus et aide à la publication de « l’Etranger ».
 
A ce propos Albert Camus aurait dit « si j’avais été dans le jury, j’aurais voté pour André Malraux »
.Pendant la 2ème guerre mondiale, il fera plusieurs séjours en prison.
 
A la libération, il fait partie de la 1ère Armée commandée par le Maréchal De Lattre de Tassigny.
 
En juillet 1944, le Général de Gaulle le nomme à la tête de la brigade Alsace-Lorraine.
 
Il a une amitié artistique avec des personnalités juives comme Chagall et Manès Sperber.
 
Pendant la guerre d’Espagne, il ne s’engagera pas dans les brigades Internationales (trop proches des staliniens) mais commandera l’escadrille España.
 
De cette époque, Malraux fera l’un de ses ouvrages les plus intimistes : « L’Espoir »).
 
Décédé en 1976, ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1996.