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Publié le 11 Juillet 2018

#Crif #SarahHalimi - Nous redoutions le pire, et nous avons eu le pire

Francis Kalifat, Président du Crif : "Nous ne comprenons pas l'obstination et les atermoiements qui consistent à vouloir faire de ce tueur un dément, alors qu'il est un assassin dont la démence présumée ne saurait pour autant occulter l'antisémitisme haineux."

Nous redoutions le pire... et nous avons eu le pire.

Malgré le rapport d’expertise du psychiatre Daniel Zagury, praticien expérimenté et unanimement respecté qui concluait à une altération du discernement.

Malgré sa décision plus d’un an après les faits, de retenir le caractère aggravant d’antisémitisme au vu du rapport et des auditions du suspect et de témoins, ouvrant enfin la voie au procès de l’auteur du meurtre sordide de Sarah Halimi.

La juge d’instruction en charge du dossier - fait assez rare pour être souligné - a décidé dans le secret de son cabinet de demander une nouvelle expertise à un collège d’experts. Dans leur rapport communiqué aux parties civiles aujourd’hui, ils concluent à notre grande stupéfaction à une abolition totale du discernement de l'accusé.

Ce rapport ferme la porte au procès que nous attendions et plonge les enfants et la famille de Sarah Halimi dans le plus grand désarroi, interrompant le difficile et douloureux travail de deuil démarré à l’annonce de la reconnaissance du caractère antisémite de ce meurtre.

Nous ne comprenons pas l’obstination et les atermoiements qui consistent à vouloir faire de ce tueur un dément alors qu’il est un assassin dont la démence présumée ne saurait pour autant occulter l’antisémitisme haineux.

La mise en scène et la personnalité de l’assassin nous montrent parfaitement que Sarah Halimi est bien la victime d’un crime antisémite car connue comme juive par son agresseur, elle a été choisie comme victime expiatoire.

Sarah Halimi est et reste une victime de plus de cette nouvelle haine des Juifs qui se développe.

Nous attendons avec gravité et impatience le résultat d’une troisième expertise, à nouveau demandée par la juge d’instruction, qui viendra nous l’espérons enfin ouvrir la voie au procès.

Notre attente découle de l’évidence. Nous l’attendons non pas par vengeance mais par justice.

Francis Kalifat, Président du Crif

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