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Publié le 29 Mars 2016

Droit de réponse de Pascal Boniface, directeur de l'IRIS

Suite à l'article de Frédéric Haziza publié le 17 février 2016, M. Pascal Boniface a demandé un droit de réponse.

"Frédéric Haziza s'en est pris à moi, m'accusant de banaliser la barbarie islamiste, à propos d'un articles dans lequel j'argumentais qu'à trop parler des terroristes, on entrait dans leur jeu médiatique - comme je le faisais déjà dans mon livre « 50 idées reçues sur l'état du monde » (Éditions Armand Colin) - reprenant ce que décrivait déjà Raymond Aron en 1962. 
 
Mon propos ne consiste pourtant pas à banaliser la barbarie islamiste mais, bien au contraire, à s'interroger sur les moyens d'y faire face. Je veux simplement ne pas céder à la peur qui me parait être un aveu de faiblesse face au terrorisme. Ne pas se focaliser sur leur menace pour mieux lutter contre eux. 
 
Et si je compare cette menace à d'autres facteurs de morts, c'est uniquement dans cette optique. De nombreux spécialistes du terrorisme et du djihadisme estiment comme moi que plus on en parle, plus on les aide à recruter et à se faire financer. Et, de surcroît, que l'on porte atteinte à l'attractivité de Paris.
 
Il convient de lutter avec détermination contre les terroristes qui nous menacent tous mais il ne faut pas tomber dans le piège qu'ils nous tendent en alimentant leur propre propagande. La question est suffisamment grave pour mériter un véritable débat et ne pas se contenter de slogans et d'excommunications, comme le fait M. Haziza à mon encontre.