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Publié le 8 Septembre 2015

Fils de réfugiés et de migrants, je me lèverai pour les réfugiés

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés.

Par Marc Knobel, Directeur des Etudes du CRIF, publié sur le Blog du CRIF le 8 septembre 2015
Comment pourrais-je être insensible au sort des réfugiés syriens, irakiens, moi, dont les grands-parents, Juifs d'Ukraine et de Pologne, ont fui eux aussi, dans les années 1910, les pogroms, l'antisémitisme, la misère, l'expulsion, cherchant désespérément à être "heureux comme Dieu en France?". Ils arpentèrent les routes, les rues, les villes, les villages, marchèrent dans le froid, la boue, la neige, la merde avec comme seuls compagnons des souvenirs et traînant ici ou là leur seule et petite peau et des larmes, des larmes et des larmes. Je me souviens de ma grand-mère Bassia Golda Keisserman, venant d'Ukraine, fuyant la misère, parce que juive ; fuyant les pogroms, parce que juive ; fuyant la mort, parce que juive. Et trouvant la liberté et goûtant à la liberté en France.   La France, en ce qu'elle a de plus beau, voyez-vous?   J'ai compris alors très tôt -à l'énoncé des récits de ma grand-mère- que, de toutes les gloires de la France, la plus grande des gloires est d'être le pays des Droits de l'Homme. La plus grande des gloires de la France est de proclamer non pas seulement son amour de la liberté, sa quête d'égalité mais son attachement indéfectible à la fraternité.   C'est ainsi que la France a accueilli tant bien que mal les légions d'Italiens fuyant le fascisme, d'Espagnols fuyant le franquisme, d'Allemands et d'Autrichiens fuyant le nazisme, de Slaves fuyant la misère, de juifs fuyant l'antisémitisme et tant d'autres.   Ils sont tous devenus nos concitoyens. Je dis bien, TOUS... Lire l'intégralité.