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Publié le 12 Mars 2020

Hommage - Décès de Odette Spingarn, survivante de la Shoah

Odette Spingarn est décédée aujourd'hui à l'âge de 95 ans. Rescapée d'Auschwitz, elle avait livré son récit dans la collection Témoignages de la Shoah sous le titre "J'ai sauté du train". Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Rendons lui hommage, ne l'oublions pas.

Odette Spingarn est née à Paris, le 14 février 1925, dans une famille juive parisienne, d'un père originaire de l'Empire austro-hongrois et d'une mère aux parents Alsaciens et Lorrains.

En septembre, Odette et ses parents s'installent à Brive, puis à Larche, début 1943, où son père est assigné à résidence. 

Arrêtée avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze, Odette Spingarn et sa mère sont internées à Drancy, puis déportées vers Auschwitz par le convoi numéro 71 du 13 avril 1944 ; son père Henri est fusillé quelques jours après son arrestation. 

Du camp de transit de Drancy, toutes deux sont envoyées au camp d’extermination d’Auschwitz II-Birkenau où sa mère décédera de maladie le 24 mai 1944. Là-bas Odette est trasnférée dans un de ses sous-camps, le Kanada, kommando dédié au tri des vêtements et effets personnels de déportés assassinés. Puis, début octobre 1944, elle est déplacée dans le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), pour travailler dans une usine de pièces détachées pour moteurs d'avions.

À l’approche des Alliés, en avril 1945, Odette prend son destin en main et décide de s’évader en sautant du train avec treize autres femmes. 

"J’ai sauté du train. Fragments" d'Odette Spingarn

Cachée à Zschopau par des prisonniers français, parmi lesquels André Marquand, elle est ensuite accueillie par une femme allemande, Elie Fullmann, qui la met à l'abri jusqu'à la capitulation nazie.

En mai 1945, elle est rapatriée en France où elle retrouve sa sœur.

Devenue assistante sociale après la guerre, Odette Spingarn commence à témoigner dans les années 70.

 

Découvrez l'Entretien d'Odette Spingarn sur le site de l'INA

 

Source : Fondation pour la mémoire de la Shoah, Mémoires des déportations, INA

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