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Publié le 11 Février 2015

Le CReFOM et le CRIF unis contre la barbarie et l'antisémitisme

«Nous devons être unis face à la barbarie. C'est un combat qui exige une très grande fermeté.»

Par Nicomède Gervais, publié sur France-Antilles le 9 février 2015
Le conseil représentatif des Français de l'Outre-mer (CReFOM) et le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) défendent les mêmes valeurs de tolérance, de solidarité et du vivre ensemble. La délégation Antilles-Guyane du CRIF a été confiée à André Saada.
« Le monde, aujourd'hui, est en feu», a déclaré le Président du CRIF Roger Cukierman. « Une guerre mondiale est en train de se développer entre une barbarie moyenâgeuse qui, au nom d'Allah, sème la mort dans de nombreux pays (Mali, Nigéria, Yémen). Il faut que dans ce combat, on soit tous unis. Antillais et Juifs ont des points communs, ils ont, tous les deux, subi des atrocités dans leur histoire. Nous sommes particulièrement sensibles quand des drames de cette nature se produisent. »
L'accord signé entre le CRIF et le CReFOM montre la volonté des deux conseils d'oeuvrer en commun sur des sujets qui relèvent des droits de l'Homme et de la mémoire. « Nous devons être unis face à la barbarie, aux crimes contre l'humanité qui se sont déroulés dans des pays qui étaient censés être très cultivés. C'est un combat qui exige une très grande fermeté. »
Roger Cukierman a estimé que le gouvernement est plein de bonnes intentions. Il espère qu'il prendra des mesures efficaces. Selon lui, la laïcité ne fonctionne pas bien en France. Les Juifs sont insultés dans l'école de la République. Il existe une sorte de démission générale, même sur le plan syndical, qui met en danger le vivre ensemble.
« Non à l'ignominie, à l'horreur »
Victorin Lurel, qui venait de recevoir les Présidents des Régions ultrapériphériques (Rup), a déclaré apprécier la mobilisation, à l'Assemblée nationale, de 105 députés de tous bords politiques, sous l'autorité de Valérie Pécresse, « qui ont dit non à l'ignominie, non à l'horreur ». Il s'est dit touché aussi par les rassemblements et défilés place des Martyrs-de-la-Liberté, devant l'hôtel de ville de Pointe-à-Pitre, et le rassemblement des élus, à la préfecture, pour défendre les valeurs de la République.
Patrick Karam a rappelé que Victorin Lurel, debout, s'est conduit en républicain, en 2009, lors de la mobilisation générale du Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP). Il a mis l'accent sur le fait qu'en Guadeloupe, les Juifs étaient chez eux. Il a martelé : « Il n'y a pas d'antisémitisme en Guadeloupe. » Il a aussi souligné : « La patrie des Juifs français est en France. » Il s'est dit défenseur de l'histoire, de la mémoire, et il a réfuté la concurrence victimaire… Lire l’intégralité.