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Publié le 20 Mai 2016

Malek Boutih était l'invité des Amis du Crif (19/05/2016)

Revivez les moments forts de la conférence-débat organisée par Les Amis du Crif avec Malek Boutih, Député de l'Essonne.
Les Amis du Crif ont reçu, jeudi 19 mai 2016, Malek Boutih, Député de l'Essonne, ancien Président de SOS Racisme, et rédacteur du rapport "Génération radicale", remis au Président de la République en juillet 2015. La soirée était animée par Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du quotidien Libération, devant une salle comble.
 
"Être français, c'est être républicain. On ne peut pas être français sans le faire exprès, seulement de papier", a tout d'abord martelé Malek Boutih, avant d'évoquer les difficultés et les exigences du vivre ensemble : "Ce qu'il y a de plus dur, c'est de faire vivre les êtres humains ensemble. Ça ne se décrète pas... On ne négocie pas le vivre ensemble, le défi est d'arrêter  de se regarder soi-même".
 
"Être français c'est intemporel c'est être français même pendant les heures plus sombres de l'histoire", a poursuivi le Député, ajoutant : "Il faut tout assumer : les belles pages comme les pages sombres de l'Histoire et ne pas mystifier la France".
 
"La notion de communautarisme est instrumentalisée par certains mouvements. Les points d'aboutissement auxquels l'extrême-droite et les communautaristes veulent arriver sont proches... Aujourd'hui, le discours public ne parle plus au centre mais aux extrêmes. Il faut remettre en avant le corps central", a poursuivi Malek boutih, insitant : "Quand un territoire est abandonné, la République n'est plus présente".
 
Le Député a déploré que "nos dirigeants, comme ceux d'autres pays, n'aient pas compris la nature du phénomène de radicalisation... Les problèmes d'intégration et de radicalisation se retrouvent souvent dans les territoires délaissés, pas dans Paris". "La France a autant besoin d'homogénéité que de mélange dans ses territoires. Au moment où l'islamisme agresse et présente un projet totalitaire pour le monde, il ne faut rien concéder", a-t-il insisté.
 
Puis évoquant le port du voile, Malek Boutih a expliqué :"Pour moi, le voile n'est pas un signe extérieur, c'est un signe de soumission. L'intérêt général des femmes dans le monde, c'est que la France garde ses lois sur le voile et la burqa."
 
Remettant en question les idées reçues, il a engagé le public à cesser de croire "que les mouvements radicaux n'engagent que des malheureux ou des opprimés". "Le cœur du cœur du projet islamiste, c'est le rejet de la démocratie et de tout ce qu'elle représente", a-t-il expliqué, insistant : "L'ennemi principal du mouvement islamiste, c'est la démocratie". "Notre pays a pris des mesures extrêmement fortes pour nous protéger... Nos nations vont battre Daesh, mais ce n'est qu'une forme de totalitarisme parmi tant d'autres. Le grand danger pour l'Europe est de laisser émerger un lien direct entre les jeunes perdus et l'islamisme. Le problème est que Daech peut se renouveler sous d'autres formes et fait partie d'un dessein plus global", a-t-il prévenu.
 
Puis, s'adressant à la communauté juive de France, le Député a affirmé : "C'est aussi une chance d'être juif, détenteur d'une longue histoire et donc d'expérience... Lutter contre l'antisémitsme, c'est un combat au corps à corps, en bas de la rue, dans la cour de récré". "Quand la France est en danger, il faut absolument assurer une unité nationale... La vie n'est pas un storytelling : il y a un réel travail à faire et surtout une responsabilité collective", a-t-il encore insisté.
 
Enfin, Malek Boutih a rappelé que "la première base, c'est la confiance en l'école républicaine, sans pour autant la mythifier... Les sociétés modernes qui réussiront sont celles qui auront des règles de vie en faveur de l'intérêt collectif", a-t-il conclu.
 
Les internautes ont été particulièrement nombreux à participer et à réagir sur les réseaux sociaux lors de cette passionnante soirée. 
 
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