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Publié le 5 Juin 2015

Michaël de Saint Cheron invité de la Commission des Relations avec les Elus du CRIF

L’écrivain et philosophe des religions a évoqué les quatre grandes figures de la résistance française panthéonisées le 27 mai 2015.
 

Michael de Saint Cheron, écrivain et philosophe des religions, est diplômé de l’Institut National des Langues Orientales, et est chargé de la valorisation du patrimoine à la Direction générale des Affaires culturelles d’Ile de France. Il vient de publier un livre intitulé « Dialogues avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz », suivi de « la Traversée du Bien », aux éditions Grasset, qui paraîtra le 9 juin 2015.
Il a été élevé dans la religion catholique jusqu’à l’âge de 25 ans, puis s’est tourné brusquement vers la religion de sa mère le judaïsme, ses maîtres Emmanuel Levinas  et Elie Wiesel. Il a d’ailleurs écrit 7 ouvrages avec ce dernier. Il a dirigé, entre autres, un séminaire judaïsme- hindouisme en 2013 à l’Institut Européen Rachi de Troyes.
Il effectue de nombreuses conférences sur ses 2 sujets préférés : la philosophie ethnique de Lévinas et de Ricoeur, et les rapports entre la philosophie et la littérature après la shoah, en Europe, Etats Unis, Afrique, et Extrême Orient.
Le 27 mai dernier a été consacré à la panthéonisation de quatre grandes figures de la résistance française deux hommes Pierre Brossolette et Jean Zay, et deux femmes Geneviève de Gaulle–Anthonioz et Germaine Tillion, qui incarnent les valeurs héritées de la Révolution la Liberté, la Laïcité , la Fraternité, l’Egalité, en un mot les valeurs de la France.
Michaël de Saint Cheron qui connaît bien le CRIF, puisqu’il fait partie de la Commission Relations avec les Eglises Chrétiennes, nous brosse un portrait rapide de ces quatre personnages exceptionnels :
Genevieve de Gaulle-Anthonioz nièce du général de Gaulle, est née en 1920, elle a été une résistante de la première heure, elle a été arrêtée en 1942, et a été déportée au camp de Ravensbrück où a été internée également l’ethnologue Germaine Tillion dénoncée par un prêtre agent de la Gestapo. Après la guerre elles se sont opposées aux injustices faites aux hommes. Geneviève de Gaulle-Anthonioz  a rejoint l’association du père Wresinski ATD Quart Monde, dont elle a été Présidente pendant plus de 30 ans. Après la guerre elle s’engagea dans un combat contre la misère, et fut à l’origine  de la fameuse loi de 1958 dite « loi contre la grande pauvreté ».
Germaine Tillon est née en 1907, femme exemplaire qui s’est engagée dans la résistance très tôt, et a été déportée dans le camp de Ravensbrück où elle a fait la connaissance de Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Après la guerre, elle a participé à la création en Algérie de centres sociaux de formation, indispensables au développement de l’instruction ou de l’emploi.
Jusqu’à la fin de leur vie, ces deux femmes n’ont jamais supporté de voir un être humain humilié, et se sont opposées aux injustices faites aux hommes.
Pierre Brossolette  est né en 1903, grand résistant et grand commis de l’état, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme a été dès le début  hostile au régime de Vichy . Il rejoint le groupe du musée de l’homme présenté par Jean Cassou, et écrit le dernier numéro du journal Résistance.
Jean Zay est né en 1904, grand universitaire, originaire d’une famille juive de Metz, s’est engagé très tôt en politique,  et s’est fait connaître au moment du Front populaire. Il est devenu Ministre de l’Education nationale, a créé le Festival de Cannes qui n’a pu avoir lieu en 1939 ,mais le premier en 1946. Il est devenu membre de la Ligue française pour la Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen, et pendant des mois de par ses origines il devient la cible notoire de la campagne antisémite initiée par le gouvernement de Vichy.   
 

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