Actualités
|
Publié le 24 Mai 2012

Présidentielle en Egypte: une première journée de scrutin bien suivie

Les Egyptiens continuent de voter, ce jeudi 24 mai 2012, pour le premier tour de l'élection présidentielle, au lendemain d'une première journée de vote marquée par une forte affluence. Près de cinquante millions d'électeurs sont appelés à désigner un successeur à Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en février 2011. Certaines irrégularités ont été relevées mais dans l'ensemble, la première journée de scrutin s'est plutôt déroulée sereinement. Selon le bureau du Premier ministre, mercredi 23 mai à 19h30, le taux de participation avoisinait les 20% dans tout le territoire.

Plusieurs analystes israéliens affirment qu’Ahmed Chafik est le candidat le moins virulent dans ses critiques vis-à-vis d'Israël

Des irrégularités ont été constatées dans certaines régions du pays, comme des affiches électorales placées sur des bureaux de vote. Dans d’autres, il n’y avait pas d’encre indélébile. Cinq juges ont été écartés du processus car ils influençaient le vote des électeurs ainsi que des fonctionnaires. Des partisans de certains candidats ont aussi été repérés dans les files d’attente, exerçant des pressions sur les indécis.

 

Vue d'Israël, l'élection apparaît capitale

 

Le premier scrutin de l’après-révolution est suivi avec attention en Israël. Les deux pays ont une frontière commune et ont signé un accord de paix il y a un peu plus de 30 ans.

 

Yitzhak Levanon est l’ancien ambassadeur israélien au Caire. C’est à ce poste qu’il a vécu la révolution égyptienne, la chute d’Hosni Moubarak, et cette nuit de septembre 2011 lorsqu’une foule en colère a pris d’assaut l’ambassade d’Israël au Caire, dont le personnel a été sauvé in extremis par l’intervention des forces de sécurité égyptiennes.

 

Aujourd’hui à la retraite, Yitzhak Levanon a observé de près la campagne électorale. Il estime que le futur président égyptien doit maintenir l’accord de paix entre les deux voisins : « D’après les Egyptiens que j’ai rencontrés en Egypte, explique-t-il, personne ne veut retourner à la période d’hostilité qui existait entre les deux pays et c’est très important. Lorsque les candidats parlent de changer l’accord, ou bien de l’amender, ou de le corriger, je crois qu’ils font fausse route. C’est une erreur. Parce qu’il faut supporter en continu ce traité, parce que c’est intérêt mutuel pour les deux pays ».

 

Yitzhak Levanon refuse de dire quel serait le meilleur président égyptien du point de vue de l’Etat hébreu. Mais plusieurs analystes israéliens affirment qu’Ahmed Chafik est le candidat le moins virulent dans ses critiques vis-à-vis d'Israël, même s’il raconte avoir abattu deux avions israéliens pendant la Guerre du Kippour en 1973.

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance