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Publié le 20 Avril 2015

Strasbourg :70e anniversaire de la libération des camps

Des amélanchiers pour se souvenir.
 

Deux amélanchiers à fleurs blanches ont été plantés dimanche 19 avril 2015 au bord de l’allée des Justes en mémoire de toutes les victimes de la barbarie nazie. Le Grand Rabbin René Gutman a pris soin de préciser qu’il allait prononcer le Kaddish « en mémoire des Justes de France et des victimes de la barbarie aveugle et ordinaire. Et en mémoire de la petite Chloé ».
C’était hier matin, dans l’allée des Justes, quai Kléber. Les autorités civiles et religieuses ont planté deux amélanchiers à fleurs blanches à l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination. Et ce en mémoire des victimes de la déportation et de la barbarie nazie. Une plaque expliquant le geste a dans la foulée été dévoilée devant une assemblée d’une cinquantaine de personnes dont le préfet, des représentants du consistoire du Bas-Rhin, du CRIF et des différentes collectivités.
« Soixante-dix ans après la découverte des atrocités des camps de la mort par une communauté mondiale médusée, et alors que les derniers témoins nous quittent, il nous revient plus que jamais de conserver chaque trace, chaque marque, chaque indice de cette déflagration dans l’histoire de l’humanité », a expliqué le maire de Strasbourg Roland Ries avant de citer Vladimir Jankélévitch : « Le temps qui émousse toutes choses, le temps qui travaille à l’usure du chagrin, comme il travaille à l’érosion des montagnes, le temps qui favorise le pardon et l’oubli, le temps qui console, le temps liquidateur et cicatriseur n’atténue en rien la colossale hécatombe : au contraire, il ne cesse d’en raviver l’horreur. »
Pour René Gutman, cette plaque, et plus largement cette allée des Justes, inaugurée en 2012 et qui s’étire au cœur de la ville, là où s’élevait la grande synagogue détruite par les nazis en 1941, « fait écho à ce travail de mémoire qui a commencé il y a une quarantaine d’années avec la première stèle et qui, au fil du temps, nécessitait plus de mise en lumière car l’époque, avec sa profusion d’informations, risque de banaliser. Ces stèles permettent de briser ce qui risquait de devenir anonyme et permettent aux générations à venir de se souvenir ».
Cette cérémonie a précédé celle du Yom haShoah,  qui a eu lieu un peu plus tard place Broglie.