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Publié le 19 Juillet 2016

#Terrorisme - Les causes de l'islamisme criminel n'ont rien de mystérieux, par Gilles-William Goldnadel

Pour l'écrivain, sept facteurs expliquent le développement du terrorisme islamiste.

L'esprit du 11 janvier reposait sur une messe œcuménique et compassionnelle où l'on tairait le nom. La messe n'eut rien d'œcuménique, le nom fut tu et l'on continua de tuer en son nom

Par Gilles-William Goldnadel, publié dans le Figarovox le 18 juillet 2016
 
Par un très cruel paradoxe apparent, au fur et à mesure que la liste des suppliciés s'allonge, les raisons idéologiques du supplice vont commencer à disparaître. Pour le dire autrement, sous les coups de boutoir de l'horrible réalité, les sept piliers de la vérité confisquée sur lesquels l'islamisme criminel s'est arc-bouté sont en train de s'effondrer, un à un.
 
Le premier pilier reposait sur l'interdit du nom. On ne nomme pas l'islam, fusse-t-il radical et terroriste sauf à blasphémer. L'esprit du 11 janvier contre lequel j'avais mis en garde au risque d'être excommunié, reposait tout entier sur une messe œcuménique et compassionnelle où l'on tairait le nom. La messe n'eut rien d'œcuménique, le nom fut tu et l'on continua de tuer en son nom.
 
Aujourd'hui, le pouvoir - pour autant qu'on puisse le nommer ainsi - aurait voulu ressusciter feu Charlie, frère de Oui- Oui , non par esprit de compassion mais uniquement pour tenter d'éviter la reddition des comptes qu'une opposition jusque-là patiente jusqu'à l'excès s'est résolu enfin à exiger de lui...
 
L'unité nationale de façade d'hier a servi à cacher l'islam radical. Toute aussi factice, elle voudrait aujourd'hui dissimuler les responsabilités évidentes du système et les fautes éventuelles des hommes.
 
Le second pilier de l'islam terroriste repose sur la criminalité d'habitude de ses serviteurs, ou, plus exactement, la manière indolente dont la France a traité l'islamo-gangstérisme, pour reprendre l'expression de Malek Boutih. Par une triste loi commune, tous ceux qui ces derniers mois auront pourri la vie de la France et gâché des vies françaises sont des hors-la-loi issus de la petite ou moyenne délinquance de droit commun. Curieusement, personne ne s'est interrogé sur cette constante donnée. Elle ne s'explique pas uniquement par goût de la violence et de la transgression. Elle trouve son fondement dans la détestation profonde de la société française, de ses enfants et de ses lois. Elle s'inscrit sans doute également dans leur observation de la faiblesse insigne de la justice française dont les délinquants étrangers ou issus de l'immigration devinent confusément qu'elle ne se sent plus la légitimité, par mauvaise conscience, de punir réellement.
 
Le système est d'une perversité dialectique, car c'est précisément dans cette mauvaise conscience que les délinquants islamistes puisent complaisamment les raisons de leur ressentiment victimaire.
 
C'est là où le fatalisme désormais trop commode des autorités doit s'arrêter. Personne n'a la stupidité de prétendre que l'on peut éviter facilement l'acte suicidaire d'un fanatique déterminé à tuer, mais personne non plus ne peut soutenir que dans le carnage de Nice, la faiblesse judiciaire endémique n'ait sa part de responsabilité.
 
L'auteur du massacre est un ressortissant tunisien. Il disposait d'un titre de séjour temporaire. Pendant plusieurs années, il est acquis qu'il a commis divers vols et délits liés à sa violence. Plus récemment, il a fait l'objet d'une condamnation à une peine de prison assortie du sursis pour agression avec une arme. Il s'agissait donc d'un très mauvais sujet.
 
Dans une société humaine digne de ce nom, qui ne serait pas accablée par une mauvaise conscience pathologique, obligation est faite à l'étranger de se conduire convenablement dans le pays d'accueil, sauf à être renvoyé sur le champ. Il s'agit des règles traditionnelles de l'hospitalité. Le sens de ces règles a échappé depuis longtemps aux acteurs politiques et aux magistrats de l'ordre judiciaire qui n'y songent même plus.
 
Si tel n'avait pas été le cas, le massacre de Nice n'aurait pas été commis et une centaine de vies auraient été épargnées... Lire l'intégralité.