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Publié le 20 Avril 2018

#Varsovie - La commémoration du 75ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie s'est tenue hier

Au cours de cette cérémonie, deux rescapées du ghetto de Varsovie ont pris la parole : Régine Frydman et Larissa Cain.

Hier, jeudi 19 avril s’est tenue au Mémorial de la Shoah la commémoration du 75ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie.

Organisée par la Commission du Souvenir du Crif depuis des décennies, cette cérémonie a rassemblé une centaine de personnes, dont de nombreux survivants de la Shoah souvent accompagnés de leurs enfants et petits enfants. Deux rescapées du ghetto de Varsovie ont pris la parole : Régine Frydman et Larissa Cain.
 
Dans son témoignage, Régine Frydman a restitué son enfance dans le ghetto. Agée de 7 ans au début de la guerre, elle a gardé un souvenir précis de son enfermement derrière les murs qui l’isolaient du reste du monde. Comme tous les autres enfants du ghetto, dont elle a rappelé la mémoire, sa vie aurait pu prendre fin si son père n’avait fait preuve d’une incroyable témérité notamment en bravant tous les interdits pour nourrir sa famille.
C’est lui qui a organisé leur fuite du ghetto, la veille du soulèvement, le 18 avril 1943. Il ne fait guère de doute qu’il avait connaissance de la révolte en préparation. 
 
Le 1er jour de combat a été restitué par Larissa Cain, elle aussi enfant du ghetto. Larissa Cain n’a pas eu la destinée de Régine Frydman : à 10 ans elle était orpheline. Sa vie, elle la doit à son oncle et sa résilience l’a conduit à devenir la femme extraordinaire qui a non seulement fait des études d’orthodontie mais aussi rédigé des ouvrages historiques notamment un sur la révolte des ghettos.
 
Comme chaque année, l’Ambassadeur d’Israël et l’Ambassadeur de Pologne ont prononcé un discours. Le contexte de cette année, comme l’a rappelé le Président du Crif était assez tendu du fait de la position du parlement polonais sur la question de la responsabilité de la Pologne durant la Shoah. Si effectivement les camps n’étaient pas polonais mais bien nazis, il n’en demeure pas moins que l’attitude des polonais a été souvent désastreuse pour les Juifs qui de toute façon n’étaient pas du tout considérés comme des polonais comme les autres du simple fait de leur judaïté. Les Justes de Pologne ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt…

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