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Publié le 13 Mai 2013

Yom Yerushalayim

 

En mai 1967, l’Égypte bloque le Detroit de Tiran, empêchant les bateaux israéliens d’y naviguer et leur coupant donc le passage vers Eilat. C’est le fait déclencheur de la guerre des Six Jours, qui opposent du 5 au 11 juin 1967, l’armée israélienne à une coalition formée par les armées d’Égypte, de Jordanie, de Syrie et d’Irak. En six jours, Israël remporte la victoire militaire et défait les armées adverses tout en triplant sa superficie.

 

Mais l’un des faits les plus marquants de cette courte guerre est la reprise de la vieille ville de Jérusalem. Cette réunification de Jérusalem est célébrée le jour de Yom Yerushalayim.

 

En effet, le plan de partage des Nations Unies de 1947 comprenait la création de deux états, un juif et un arabe, avec la ville de Jérusalem qui devait restée une ville « internationale » pendant 10 ans. À la fin de cette période, les habitants de la ville, appelés les Hiérosolymitains, devaient se prononcer par référendum sur le pays auquel ils voulaient être rattachés. À l’époque, si les Juifs acceptent cette proposition, les Arabes quant à eux la refusent.

 

Juste après la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël de mai 1948, les pays arabes alentours déclenchent une guerre contre leur nouveau voisin. À la fin de celle-ci, Jérusalem est divisée en deux, les Jordaniens prenant le contrôle de Jérusalem Est et de la vieille ville. Ces derniers chassent les habitants juifs de la vieille ville, détruisent de nombreuses synagogues s’y trouvant et profanent le cimetière du Mont des Oliviers en utilisant les pierres tombales pour paver les routes.

 

Ce n’est que 19 ans plus tard, lors de la guerre des Six Jours en 1967, que l’armée israélienne reconquiert la vieille ville de Jérusalem. Le 6 juin 1967, soit le 28 Yiar du calendrier hébreu, les troupes arrivent dans la vieille ville, au pied du Mur occidental. Moshé Dayan, alors ministre de la Défense, y prononce un discours sur la réunification de Jérusalem tout en tendant la main aux Arabes pour la paix et en promettant aux chrétiens et aux musulmans qu’ils pourront vivre leur foi librement à Jérusalem.

 

Durant la Guerre des Six Jours, 182 soldats israéliens sont morts dont 37 à Amunition Hill, au nord de Jérusalem dans ce qui a été une des batailles clé pour la reconquête de la ville. Ce lieu est d’ailleurs depuis devenu un musée à la mémoire des combattants de cette guerre – voir notre balade n°5.

 

Le 12 mai 1968, le gouvernement israélien proclame le 28 Yiar, Yom Yerushalayim, jour de Jérusalem, en souvenir de la réunification de la ville. Et le 23 mars 1998, la Knesset, le parlement israélien, vote une loi faisant de Yom Yerushalayim un jour férié national.

 

Yom Yerushalayim est depuis fêté en Israël, mais aussi dans beaucoup d’autres villes du monde et notamment à New York, la ville jumelée avec Jérusalem.

 

Ce jour-là est considéré pour la plupart des Israéliens comme un jour de fête. On ajoute aux offices quotidiens la prière du Hallel, qui marque la solennité du jour. À Jérusalem de nombreuses fêtes, concerts, feux d’artifice et parades sont organisés la veille au soir et toute la journée de Yom Yerushalayim.

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