Alain Pierret invité de la CEP du Crif

 
La Commission d’Etudes Politiques du CRIF (Pr Raoul GHOZLAN) a reçu récemment Monsieur Alain PIERRET, ancien Ambassadeur de France en Israël, pour traiter du sujet : « La France et le conflit israélo-palestinien : d’une initiative de paix à l’autre ».
 
Alain Pierret a été Ambassadeur de 1986 à 1991. Il a présenté ses lettres de créances au Président Herzog, le lendemain de son arrivée. Il va accueillir plusieurs Premiers Ministres : Chaban Delmas, Mauroy, Fabius, Cresson, Bérégovoy. Tout de suite il a senti le fait que le Quai d’Orsay s’intéressait beaucoup plus aux visites destinées aux Palestiniens qu’aux Israéliens.
 
Il rappelle que l’Ambassadeur n’exerce aucune responsabilité à Jérusalem.
 
Il rencontrera plusieurs fois le Maire de Jérusalem : Teddy Kollek. Il accueillera Jacques Chirac en 1987, mais aussi Eli Wiesel, Robert Badinter (qui participe à un colloque Rachi pour le bi centenaire de la Révolution), Jorge Semprun et son Ami Yves Montand. 
 
Il insiste sur le fait que dès 1957, Ben Gourion mettait en garde ses compatriotes contre les excès de l’occupation, notamment à Gaza. Il rappelle que la France ne reconnait pas, comme la quasi-totalité des Membres de l’ONU Jérusalem comme capitale de l’Etat.
 
Il rappelle que le Guide Michelin avait une carte qui occultait Israël.
 
Il rappelle les conditions de la visite d’Arafat à Paris le 2 mai 1989, qui est le jour du souvenir de la Shoah. Pendant la Guerre du Golfe, (août 1990 – Février 1991) plusieurs éminentes personnalités politiques se précipitent à Tunis pour saluer Arafat mais ignorent Israël qui est « mis » en quarantaine. Lorsque Roland Dumas fait réaliser un film sur « les Ambassades dans la Guerre » on voit Téhéran, Alger mais pas Israël.
 
La veille de son départ, le Quai d’Orsay l’informe de son point de chute. L’attitude des dirigeants français aurait elle contribuée à un antisémitisme latent ?
 
Il rappelle les propos d’Ytzhak Shamir, qui déclare à Jean François Deniau, venu pendant la guerre du Golfe : «  La France veut une conférence, alors nous ferons tout pour qu’elle en soit écartée ».
 
La conférence internationale s’ouvre fin octobre 1991, à Madrid.
 
La France n’occupe qu’un strapontin sous l’autorité d’une présidence européenne observatrice assurée par les Pays Bas.
Il rappelle un éditorial du « Monde « : « Les plus indulgents s’interrogeront sur les dangers  d’une politique pro-arabe allant parfois jusqu’à l’aveuglement ». La mise en garde a été ignorée.
 
Laurent Fabius, avant d’aller au Conseil Constitutionnel, a souhaité unilatéralement le projet de Conférence Internationale, rejeté par Israël.
 
Alors qu’Israël accueillait 1 500  français par an (alyah) pendant son séjour, l’an dernier Israël a accueilli  8 000 français, exode qui coïncide avec l’arrivée sur le territoire français de nombreux « migrants » arabophones et musulmans.
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