Lettre ouverte d'Aliza Bin Noun condamnant les initiatives d'élever le terroriste Barghouti au rang de citoyen d'honneur

 
Paris, le 27 juillet 2016
 
En ma qualité d'Ambassadeur d'Israël en France, je suis profondément choquée et inquiète de voir se poursuivre les initiatives de certaines municipalités françaises d'élever au rang de « citoyen d'honneur » le terroriste palestinien Marwan Barghouti et s'orchestrer de nombreuses campagnes visant à le glorifier. 
 
Cerveau des attentats de la Seconde Intifada en tant que chef du Tanzim, le groupe armé du Fatah, et des Brigades des Martyrs al-Aqsa, Marwan Barghouti est, de fait, responsable de la mort tragique de centaines de civils, Israéliens comme étrangers. Arrêté en 2002 et reconnu coupable par le Tribunal civil de Tel-Aviv (juin 2004), il a été condamné à cinq peines de prison à vie, assorties d'une peine de sûreté de quarante ans, pour meurtres et attentats-suicides. 
 
Parmi ses victimes, le moine orthodoxe grec Georgios Tsiboukkakis, dont la vie a été sauvagement arrachée à 35 ans, lors d'une embuscade sur la route entre Maale Adumim et Jérusalem. Ou encore cette Israélienne, Yoela Hen, mère A deux enfants, tuée dans un attentat sanglant orchestré par Barghouti le 15 janvier 2002. Sans oublier l'attentat au restaurant Seafood Market à Tel-Aviv, où un terroriste palestinien ouvre le feu à l'arme automatique et lance dts grenades sur le public. Bilan : trois morts, Salim Barakat, 33 ans ; Yosef Habi, 52 ans ; Eli Dahan, 53 ans, et 31 blessés. 
 
Encore aujourd'hui, depuis sa cellule, Marwan Barghouti ne renonce pas à ses noirs desseins et continue à appeler à la poursuite du djihad ; autrement dit, au meurtre de civils.
 
A l'heure où la France, Israël, ainsi que d'autres Etats de droit sont engagés contre ce même terrorisme aveugle et luttent contre la haine et la barbarie, les soutiens tricolores de Barghouti veulent le blanchir, l'innocenter, le déresponsabiliser de ses actes. Sous prétexte de servir la justice et la paix, ils ceuvrent à rendre caduc le jugement d'un Etat démocratique. 
 
Comment des élus français, se réclamant de l'héritage républicain, et les associations qui les soutiennent, peuvent-ils ainsi prendre fait et cause pour un détenu à vie, jugé et condamné pour terrorisme, au mépris de la justice souveraine d'un pays ami ? 
 
En honorant le terroriste Barghouti, ces élus se rendent non seulement coupables d'apologie du terrorisme, mais renient les valeurs si chères à la France et partagées par Israël : des valeurs qui se retrouvent foulées au pied et violées. 
 
Aliza Bin Noun