Journaliste-Blogueuse
Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?
Nous sommes le 8 juillet. C’est le lendemain de mon anniversaire, difficile d’oublier. Je vis ma première alerte. Il est un peu plus de 22h30, je découvre le miklat - abri-blindé de mon immeuble. Des cafards agonisants aux quatre coins de la pièce, des chaises de jardin en piteux état, des voisins rassurants et souriants malgré l’heure tardive et nos tenues qui vont avec. Des alertes, il y en aura d’autres. Une dizaine en tout, moins qu’à Tel-Aviv et Ashdod ou Ashkelon mais suffisamment pour mesurer que cet été n’est évidemment pas comme les autres.
Chaque matin, je tente de déchiffrer les journaux. En une, les familles endeuillées enterrent un père, un mari, un fils, un frère. Au bord des cercueils, il y a les parents, les amis, les frères d’armes. J’ai gardé tous les journaux de ce terrible été. Un an après, derrières les visages juvéniles des soldats qui s’étalent au fil des pages, je vois tout ce qu’on ne dit pas. Ces bribes de vie anodines qui faisaient le sel des récits familiaux, ces traits de caractères qu’ils tenaient assurément « du père ou du grand-père ». Et puis, il y a ces projets qui ne verront jamais le jour.
Ce mariage prévu dans quelques semaines comme pour Benaya Sarel, commandant de Tsahal tombé au combat le 1er aout 2014. Ce voyage en Asie qu’on prévoit après la mobilisation. Cette boîte qu’on va monter avec l’ami d’enfance. Cette allée du jardin qu’on a commencé à repaver. Cet enfant qui va naître. Au total, 67 soldats de Tsahal tomberont à Gaza l'été 2014. Un an après, leurs noms ont rejoints la longue liste des soldats tombés depuis 1948 dont on commémore chaque année le souvenir. Depuis que je vis ici, je constate chaque jour combien les israéliens ont une capacité incroyable à reprendre pied dans la vie, à être dans la vie.
Qu’ils soient pratiquants ou non, les israéliens vivent avec la certitude que tout n’est pas entre leurs mains. Cette conviction s’accompagne d’un tel enthousiasme, d’un tel instinct de survie, d’une telle énergie qu’il est impossible d’y voir de la résignation. Chaque année, pour yom hazikaron – jour du souvenir, les israéliens observent une minute de silence pour se rappeler des soldats morts pour cette terre et les victimes de terrorisme. Pendant 60 secondes, ils se figent, sur les autoroutes, dans les magasins, les rues, les écoles, les administrations, les bureaux. On est souvent bluffé de voir comment au même moment tout un pays fait « pause ». Mais finalement, on devrait être autant impressionnés de voir que les 365 autres jours de l’année, les israéliens vivent, rient, sortent, travaillent font la fête en dépit de la menace permanente d’une guerre.
Un an après cette guerre, si personne ne fait abstraction de la peine immense et du malheur qui ont touché celles et ceux qui ont perdu un être cher, un constat s’impose. La vie a repris le dessus comme à chaque fois. Après la mort de Gilad, Eyal et Naftali, des jeunes étudiants de Yeshiva ont continué de faire du stop pour rentrer chez eux le chabbath. Le lendemain de l’attentat perpétré dans la synagogue Kehilat Bnei Torah de Har Nof à Jérusalem, des milliers d’hommes se sont rendus dans leurs lieux de prières pour l’office du matin.
Un an après « Bordure protectrice », tous les projets inachevés de ceux qui sont tombés ont un goût amer. Dans l’avion qui emmènera vers l’Asie ces jeunes israéliens libérés de leurs obligations militaires, on pensera à celui qui n’est pas du voyage. Pour combler l’absence de son nom dans les statuts de constitution de la société créée entre copains, on se promet d’accrocher son portrait dans des futurs locaux. Mais la vie est là, et cet enfant qui devait naitre doit sûrement marcher à quatre pattes dans une allée de jardin que des amis ont finalement terminée.
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#Culture - Une exposition à Amiens réunit des fiches de la préfecture sur les Juifs en 1942
L’exposition “Être juif dans la Somme” est présentée jusqu’au 18 février à la bibliothèque universitaire du campus de la Citadelle, à Amiens.
La vie de 40 Juifs amiénois résumée sur des fiches ont ainsi été redécouvertes par l’historien américain David Rosenberg.
Les fiches d’identification présentées dans cette exposition comportent le nom, date de naissance, lieu de naissance des parents et conjoints, nom de tout enfant au-dessus de 15 ans. Au verso, figurent aussi les empreintes digitales.
Ces fiches créées en juin 1942 au commissariat central de police à Amiens, et dans les sous-préfectures et mairies pour le reste de la Somme, ont été centralisées à la préfecture de la Somme.
Pour David Rosenberg, ces fiches sont une réelle avancée pour la connaissance de l’histoire de la Shoah dans la Somme.
Source : https://bit.ly/2RPnOut
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#Shoah - Deux Justes toulousains honorés pour leur action durant la seconde Guerre mondiale
Les Toulousains Raymonde et Roger Fontaneau ont été officiellement honorés du titre de Juste parmi les nations, par Yad Vashem. Raymonde a également été élevée au grade de Chevalier de la Légion d'honneur.
En effet, en 1944, le couple Fontaneau a accueilli et sauvé de la déportation Rachel Sattinger et ses enfants Colette et Gérard. Des enfants, qui, sept décennies plus tard, ont décidé d'honorer l'acte de courage de leurs bienfaiteurs.
Cette cérémonie fut aussi l'occasion pour les intervenants de rappeler que l'antisémitisme est toujours d'actualité.
Source : http://bit.ly/2BuzoRo
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#Antisemitisme - Des arbres à la mémoire d’Ilan Halimi profanés
Alors que nous commémorons aujourd’hui les 13 ans jour pour jour du décès d’Ilan Halimi, la profanation est intervenue alors qu'une cérémonie d'hommage devait avoir lieu sur place.
Des arbres plantés en souvenir du jeune homme ont été sectionnés à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne. La mairie annonce qu’elle va porter plainte. Christophe Castaner s’est rendu sur place.
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#Hommage - A la mémoire d’Ilan Halimi, 13 ans après nous nous souvenons
Après avoir été enlevé puis séquestré dans un immeuble de Bagneux pendant plus de trois semaines, Ilan Halimi sera retrouvé le 13 février 2006, nu, bâillonné et menotté, agonisant le long des voies ferrées du RER C, dans le département de l'Essonne. Il décédera lors de son transfert à l'hôpital.
Assassiné parce que Juif, le souvenir de Ilan Halimi restera éternellement dans les mémoires de chacun.
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#Communiqué #Crif - Le Crif appelle au sursaut national face à l'antisémitisme
Communiqué du Crif - 12 février 2019
La hausse de 74% des actes antisémites en 2018, annoncée par le Ministre de l'Intérieur, traduit une inquiétante libération de la haine anti-juive.
Portraits de Simone Veil profanés avec des croix gammées, bosquet à la mémoire d'Ilan Halimi vandalisé, tag JUDEN sur une vitrine de magasin à Paris ... les derniers jours témoignent à eux seuls de la banalisation et de la violence de l'antisémitisme dans la France de 2019.
Le Crif rappelle que ces statistiques n'incluent ni les actes n'ayant pas donné lieu à un dépôt de plainte, ni les propos antisémites sur Internet. Ils ne reflètent donc que très partiellement la réalité de « l'antisémitisme du quotidien » auquel font face les Français juifs.
Le Crif s'inquiète de la violence de l'antisémitisme sur les réseaux sociaux qui contribue à l'enracinement de l'antisémitisme et du conspirationnisme dans les mentalités des jeunes générations.
Pour le Crif, les plans généraux de lutte contre les haines semblent malheureusement inefficaces. Il convient désormais d'apporter des réponses ciblées à chacune des haines qui déchirent notre société.
Le Président du Crif Francis Kalifat appelle "à un sursaut national contre l'antisémitisme. Il rappelle qu'au-delà d'être une menace pour les Juifs, l'antisémitisme constitue un signal de l'affaiblissement démocratique de notre pays. A la veille de l'anniversaire de l'assassinat d'Ilan Halimi, le Crif espère un sursaut salutaire de la société française pour briser le mur d'indifférence qui entoure l'antisémitisme."
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#Terrorisme #Hommage - Le terrorisme a encore frappé. Le caractère terroriste du meurtre de la jeune Ori, une israélienne de 19 ans, a été confirmé. Le suspect, un Palestinien de Hébron, a été arrêté. La colère se mêle à notre peine. Nous adressons nos pensées émues à la famille, frappée par l'horreur du terrorisme.