Communiqués de presse
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Publié le 12 Avril 2013

"Nouvelle Plainte contre TWITTER"

 

Communique de presse de l’UEJF et J’ACCUSE AIPJ

                                                            

Au mois d'octobre 2012 la vigilance de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) et de l’association J’accuse !… - Action Internationale pour la Justice (AIPJ) était alertée par différents tweets racistes et antisémites regroupés sous le Hashtag #unbonjuif puis #unjuifmort.

 

Par ordonnance de référé du 24 janvier 2013, le tribunal de grande instance de paris ordonnait à la société TWITTER de permettre l'identification des délinquants racistes auteurs de ces tweets et de faciliter à l'avenir le signalement de telles dérives.

 

Devant le magistrat, la société TWITTER INC confirmait avoir procédé au retrait des Tweets que lui avaient signalés l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) et de l’association J’accuse !… par courrier de leur avocat du 23 octobre 2012.

 

A l’occasion d’un procès-verbal de constat établi pour les besoins de la procédure de référé, les

associations requérantes viennent de découvrir avec stupéfaction et un profond dégoût que la société TWITTER INC avait menti au juge des référés et aux médias en affirmant avoir rendu inaccessibles les TWEETS en cause, alors que

 

- l’intégralité des TWEETS litigieux demeure encore aujourd’hui accessible depuis le

territoire Français pour quiconque se déclare de nationalité non française lors de l’ouverture

ou de la modification d’un compte TWITTER,

 

- plus grave, au moins cinq TWEETS des plus violents pourtant signalés dès le mois d'octobre

demeurent en ligne, sans aucune restriction de nationalité déclarée.

 

Les juifs, s'y trouvent violemment stigmatisés en tant que" tueurs de prophète", traités d'assassins inférieurs aux animaux, voués à la détestation et à la mort, les crimes barbares de Mohamed MERAH y sont ouvertement justifiés, le tout sans susciter la moindre réaction de la société TWITTER depuis plus de six mois.

 

En mentant au juge des référés, en refusant successivement d'exécuter sa décision , en protégeant l'anonymat des auteurs, en refusant d'aménager son dispositif de signalement pour prévenir les dérives de son service, en omettant de retirer purement et simplement les tweets signalés 6 mois plus tôt, TWITTER fait preuve d'un rare mépris et d'une singulière a arrogance qui appelle une réponse ferme et dissuasive des pouvoirs publics dont elle s'est jouée jusqu'à présent.

 

TWITTER ne saurait ignorer plus longtemps la loi et les décisions de justice française au profit d’antisémites agissant sur le territoire de la République dont elle protège farouchement l’anonymat.

 

Par conséquent, l’UEJF et J’ACCUSE ont demandé à leur avocat, Maître Stéphane LILTI, de déposer ce matin auprès de Madame Annabelle PHILIPPE, Vice Procureur, Chef de la section Presse et Libertés publiques du Parquet de Paris, une nouvelle plainte à l’encontre de Monsieur Dick COSTOLO, Président et Directeur de la société TWITTER Inc, des chefs d’injure raciale, et de diffamation raciale, et de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'encontre des juifs.

 

L’UEJF et J’ACCUSE espèrent que le Président de la République, les ministres et les autorités françaises qui se sont maintes fois exprimées à ce sujet appuieront cette démarche et que tout sera mis en œuvre pour assurer le respect de la Loi et des décisions de justice sur notre territoire.

 

Jonathan Hayoun, président de l’UEJF

 

Marc Knobel, président de J’Accuse