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Publié le 31 Août 2022

Crif - Affaire Eliahou Haddad : les organisations juives s'interrogent sur un possible mobile antisémite

Eliahou Haddad a été tué dans des conditions particulièrement violentes le 19 août dernier, à Longperrier en Seine-et-Marne. Le Crif exprime sa pleine solidarité à la famille d'Eliahou Haddad et espère rapidement des informations. Le Crif demande également que toutes les pistes soient explorées à ce stade, y compris l'éventualité du facteur aggravant d'antisémitisme.

Le 19 août dernier, un homme de confession juive, Elihaou Haddad a été tué à la hache à Longperrier en Seine-et-Marne.

Un évènement terrible et tragique, autour duquel beaucoup de questions gravitent.

Les organisations juives s'interrogent sur un possible mobile antisémite.

Le Crif partage l'inquiétude et la colère de la communauté juive de France. Notre rôle est de nous assurer que le mobile antisémite ne soit pas éludé dans le cours de l'enquête.

 

Mercredi 31 août, le président du Crif, Yonathan Arfi, était l'invité de Laurence Goldmann sur RCJ. L'occasion de parler de l'actualité de la communauté juive de France et notamment de cette affaire. (Entre la minute 1.25' et 6.05')

 

Suite aux nombreuses réactions, le parquet de Meaux a diffusé un communiqué mardi 30 août.

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Publié le 30 août dans Le Figaro

Un homme de confession juive a été tué à la hache le 19 août dernier à Longperrier en Seine-et-Marne, a appris Le Figaro de sources concordantes. Des organisations juives se questionnent depuis sur les circonstances du meurtre. Toutefois, il ne figure pas de motivation antisémite à ce stade de l'enquête, a répété le parquet de Meaux dans un communiqué ce mardi 30 août.

Le 21 août, un individu de 24 ans s'est présenté au commissariat de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, déclarant avoir tué un homme de 44 ans à Longperrier, selon plusieurs sources proches du dossier à l'AFP. Le corps de la victime, qui ne travaillait plus en raison d'importants problèmes de santé, a été retrouvé à son domicile, dans cette bourgade de 2000 habitants.

Tué à coups de hache et couteau, il avait été enterré sur le terrain de la maison. Les deux hommes se connaissaient, puisque le suspect, sans papiers, avait notamment effectué des travaux chez la victime, selon cette même source.

Des «attouchements sexuels»

Une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, a aussitôt été ouverte le 23 août. Le suspect a été mis en examen pour meurtre et écroué. Selon une autre source proche du dossier, aucun mobile antisémite n'a été mis en évidence «à ce stade». En garde à vue, l'intéressé a évoqué des «attouchements ou tentatives d'attouchements sexuels» de la part de la victime sur sa personne, qui seraient à l'origine de son geste.

Différentes organisations juives ont réagi sur les réseaux sociaux, évoquant un meurtre à caractère antisémite à partir d'un profil Facebook attribué au suspect. L'une des photos postées par ce compte montre notamment un homme brûlant un drapeau israélien.

«Nous espérons rapidement des informations et demandons que toutes les pistes soient explorées à ce stade, y compris l'éventualité du facteur aggravant d'antisémitisme», a ainsi tweeté le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. De même, Julien Dray, élu PS d'Ile-de-France a dénoncé «encore un crime antisémite à coups de hache commis par un islamiste vraisemblablement.»

«Un déchaînement de violence»

Face à ces réactions, le parquet de Meaux a diffusé un communiqué ce mardi dans lequel il explique que «si l'enquête ne comportait pas d'élément objectif mettant en lumière une motivation discriminatoire, et notamment antisémite, tout élément permettant de l'établir donnera lieu à des réquisitions du parquet tendant à une aggravation de la qualification pénale retenue», a assuré Hervé Tétier, le procureur adjoint à Meaux.

De son côté, les proches de la victime appellent à ce que «toute la vérité» soit faite : «La famille veut toute la vérité sur ce qui a pu entraîner un crime aussi atroce, avec un déchaînement de violence», a condamné Me Elie Korchia, avocat des proches du défunt.