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Publié le 17 Janvier 2022

Crif - Prise d’otage dans une synagogue au Texas : un drame évité

Quatre personnes, dont un rabbin, ont été prises en otage samedi 15 janvier à Colleyville (Texas) avant d’être libérés dans la nuit de samedi à dimanche. Le Crif a suivi avec inquiétude le déroulement des évènements. C'est avec soulagement que nous avons appris que tous les otages ont été libérés sains et saufs. Un drame a été évité.

La synagogue Congregation Beth Israel, à Coleyville au Texas, a été la cible, samedi 15 janvier, d'un acte terroriste et antisémite.

Un ressortissant britannique, âgé de 44 ans, a pris en otages pendant environ 10 heures les personnes présentes à l'office du samedi matin, jour du Chabbat, parmi lesquelles le rabbin Charlie Cytron-Walker.

Selon la retranscription du live, qui était toujours en cours depuis la synagogue, le terroriste s’est fait passer pour un sans-abri pour entrer dans la synagogue.

Les quatre otages ont finalement été libérés, sains et saufs, grâce au remarquable travail des forces de l'ordre américaine.

Nous sommes soulagés par cette issue.

Le ravisseur demandait la libération d’une Pakistanaise condamnée pour terrorisme : Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu'elle était détenue en Afghanistan. Elle avait tenu des propos antisémites et anti-Israël. Au cours de son procès, elle avait notamment demandé que les jurés subissent des tests ADN pour vérifier qu’ils n’étaient pas juifs et exigé qu'aucun juif ne soit autorisé à participer à son procès. 

Le preneur d'otage est mort pendant l’assaut donné par la police. 

Une enquête internationale est en cours, entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

 

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Prise d’otage dans une synagogue au Texas : ce que l’on sait de cet "acte de terrorisme" (Le Parisien)

Les autorités américaines ont lancé dimanche une enquête « de portée internationale » sur l’homme, de nationalité britannique, qui est mort la veille après avoir retenu quatre personnes en otage dans une synagogue de Colleyville. Deux jeunes ont par ailleurs été arrêté en Angleterre.

Si un drame a été évité par les forces de l’ordre américaines, le sujet est pris très au sérieux. Au lendemain de la prise d’otage dans une synagogue de Colleyville (environ 23 000 habitants, à une quarantaine de km de Dallas), au Texas, les autorités américaines ont lancé une enquête « internationale » sur le preneur d’otage. Dimanche soir, la police britannique de contre-terrorisme a annoncé avoir arrêté deux jeunes en lien avec la prise d’otages.

Que s’est-il passé ?

Quatre otages ont été retenus durant dix heures par un homme avant d’être libérés sains et saufs dans la nuit de samedi à dimanche. « L’équipe de libération d’otages a pris d’assaut la synagogue » samedi soir et « le suspect est mort », a déclaré le chef de la police locale Michael Miller au cours d’une conférence de presse.

La voix d’un homme, par moment agité, pouvait être entendue sur la retransmission de l’office religieux en direct sur Facebook, avant son interruption. « Il y a quelque chose qui ne va pas avec l’Amérique », avait notamment lancé cet homme. « Je vais mourir », avait-il aussi dit, demandant à plusieurs reprises à un interlocuteur non identifié que « sa sœur » lui soit passée au téléphone.

Selon des journalistes présents sur place, une forte explosion et des coups de feu ont retenti dans la synagogue juste avant l’annonce de la fin de la prise d’otage par le gouverneur du Texas. Quelques heures plus tôt, alors que d’âpres négociations avaient lieu entre la police et le ravisseur, un premier otage avait été libéré indemne.

Un agent spécial du FBI, la police fédérale américaine, à Dallas, Matt DeSarno, a déclaré que les otages - parmi lesquels un rabbin local, Charlie Cytron-Walker - n’avaient pas besoin de soins médicaux et seraient bientôt réunis avec leurs familles. « Il ne leur a pas fait de mal », a-t-il assuré.

Cet événement a profondément affecté la communauté juive aux États-Unis et suscité également l’inquiétude du gouvernement israélien.

Que sait-on du preneur d’otage ?

L’homme décédé, âgé de 44 ans, était un ressortissant britannique nommé Malik Faisal Akram, a annoncé le FBI. « À ce stade, il n’y a pas d’indication de l’implication de toute autre personne », a dit la police fédérale américaine dans un communiqué, précisant seulement que les enquêteurs continuaient à « analyser les preuves à la synagogue » et que les investigations se poursuivaient. Selon Joe Biden, le preneur d’otage s’était apparemment procuré ses armes « dans la rue ».

L’homme, qui demandait la libération d’une Pakistanaise surnommée « Lady Al-Qaïda » et condamnée pour terrorisme, est mort pendant l’assaut donné par la police. Aafia Siddiqui est actuellement détenue dans un hôpital prison à Fort Worth, près de Dallas. Des mouvements djihadistes avaient par le passé réclamé sa libération. Cette scientifique pakistanaise a été condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu’elle était détenue en Afghanistan.

Par ailleurs, la police britannique de contre-terrorisme a annoncé avoir arrêté deux personnes dimanche soir en lien avec la prise d’otages : « Deux jeunes ont été arrêtés ce soir dans le sud de Manchester. Ils restent en détention pour être interrogés », a indiqué la police du Grand Manchester dans un communiqué.

Quelles réactions politiques ?

La prise d’otage de samedi était « un acte de terrorisme », a déclaré dimanche Joe Biden. Lors d’un déplacement à Philadelphie, dans l’État de Pennsylvanie, le président américain a confirmé que ce geste « était lié à quelqu’un » qui « est en prison depuis dix ans », sans plus de précisions. Il s’est engagé dans un communiqué à « lutter contre l’antisémitisme et la montée de l’extrémisme dans le pays ».

De son côté, la cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, a condamné dimanche un « acte de terrorisme et antisémite ». « Mes pensées vont à la communauté juive et à tous ceux qui sont affectés par cet acte épouvantable au Texas. Nous condamnons cet acte de terrorisme et antisémite », a déclaré la ministre des Affaires étrangères sur Twitter ajoutant : « Nous sommes aux côtés des États-Unis pour défendre les droits et les libertés de nos citoyens contre ceux qui répandent la haine ». Scotland Yard a confirmé que des agents de la police antiterroriste britannique « étaient en contact avec les autorités américaines et des collègues du FBI » concernant l’incident.

« Cet événement est un rappel brutal que l’antisémitisme est toujours vivace et que nous devons continuer à le combattre dans le monde entier », a tweeté le Premier ministre israélien Naftali Bennett. « Nul ne devrait avoir peur de se rassembler dans son lieu de prières », a aussi affirmé le Conseil des relations avec la communauté juive, un organisme basé à San Francisco.

 

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