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Publié le 2 Juin 2021

Crif - Un projet de centre communautaire en Israël, en mémoire de Sarah Halimi

Pour honorer la mémoire de Sarah Halimi, son fils Yonathan Halimi porte le projet d'un centre communautaire 'Ohel Sarah' afin de promouvoir les valeurs juives qui lui étaient si chères. Dans le cadre de ce projet, un appel aux dons est lancé.

Le mot de Francis Kalifat 

"Depuis le 4 avril 2017, date de l’horrible assassinat antisémite de Sarah Halimi za’l à Paris, le Crif s’est mobilisé pour obtenir Justice.

C’est donc bien naturellement que nous nous associons et demandons à toutes celles et tous ceux sensibilisés par ce drame de participer au développement des activités à vocation religieuse, sociale et éducative au sein de la communauté OHEL SARAH à Haïfa pour perpétuer la mémoire de Sarah Halimi za’l.

Puisse son nom être une bénédiction pour tous ceux qui accompagneront ce beau projet porté par sa famille".

 

Entretien avec Yonathan Halimi, fils de Sarah Halimi

Crif : Monsieur Halimi, pour honorer la mémoire de votre mère, Sarah Halimi, vous portez le projet d'un centre culturel en Israël. Pouvez-vous nous présenter ce projet ? 

Yonathan Halimi : Le projet de construction du centre communautaire Ohel Sarah est avant tout la continuité de nos actions pour l’honneur et la mémoire de ma mère, Sarah Halimi.

Le combat juridique a été éprouvant depuis le drame survenu il y a 4 ans, et les récentes décisions nous ont plongé de nouveau dans une obscurité que nous n’imaginions pas jusqu’ici. Sarah Halimi ne méritait ni de finir sa vie ainsi, ni de subir une telle injustice.

Désormais, même si le combat continue, ce qui nous semble juste à nous, ses proches, mais aussi toutes les personnes qui ont côtoyé ma mère de près ou de loin et qui ont pu bénéficier de sa personnalité généreuse, attentive et soucieuse des besoins des autres, c’est de faire perdurer solidement ses valeurs.

 

Crif : En quoi fait-il écho à la personnalité de Sarah Halimi et aux actions qu'elle a menées de son vivant ?

Yonathan Halimi : Que ça soit en tant que directrice de crèche, de par sa proximité avec les enfants et le soin qu’elle apportait pour pourvoir à leurs besoins, ou que ça soit en tant que médecin, où elle était toujours présente pour venir en aide aux personnes dans le besoin.

Et pour cela, quoi de plus solide qu’un édifice qui portera son nom et qui répondra à tous les besoins du public francophone, que ça soit chez les plus jeunes (soutien scolaire, activités extra-scolaires, etc…), et aussi chez les plus grands (centre communautaire, lieu de prière et d’études, activités pour les femmes et les hommes, etc…).

Ce centre, dédié aux valeurs que représentait et défendait ma mère, j’ai à cœur de le faire construire à Haïfa, ville où je suis impliqué depuis de nombreuses années dans l’intégration des Olim de France. Proche du Technion, le centre Ohel Sarah sera aussi présent pour les étudiants francophones avec qui, déjà, nous nous rencontrons une fois par semaine autour d’une étude.

Ainsi, nous pourrons perpétuer, à travers ce centre, toutes les valeurs du souci de l’autre et de l’action pour ceux qui nous entourent.

 

Crif : En quoi est-ce important d'associer les institutions comme le Crif à ce projet en mémoire de votre mère ?

Yonathan Halimi : Il est important pour nous, ainsi que pour toutes les personnes qui prennent part à ce joli projet, d’y associer les institutions juives comme le Crif, qui a toujours été présent à nos côtés, pour soutenir notre douleur, et aussi dans notre combat pour la justice.

Agir ainsi pour la mémoire et l’honneur de Sarah Halimi, c’est le minimum que nous puissions faire.

C'est dans ce but que je fais appel aujourd'hui à la communauté juive, qui nous a manifesté un soutien sans faille tout au long de cette  affaire, pour nous aider à concrétiser les aspirations de ma mère et donner un sens à l'incompréhensible.

Pour soutenir la campagne de dons, cliquez ici

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