Lu dans la presse
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Publié le 20 Juillet 2021

France - Une plaque a été dévoilée hier place Charles-Surugue

Victime de la barbarie nazie, l’Auxerroise n’est jamais revenue d’Auschwitz où elle a été déportée en juin 1942. Une plaque invite à ne pas oublier l’horreur antisémite.

Publié le 19 juillet dans L'Yonne Républicaine

Herrmann est un nom de famille bien connu à Auxerre. Il sera désormais associé au devoir de mémoire.

Ce dimanche, place Charles-Surugue, le préfet, Henri Prévost et Carole Cresson-Giraud, première adjointe de la Ville, ont dévoilé une plaque commémorative en hommage à Lucie Herrmann, en compagnie de son petit-fils, Jean-Luc Herrmann, et en présence de sa famille, de ses proches et de l'équipe municipale.

La plaque est apposée sur la façade du magasin Monoprix du centre-ville qui était jusqu'en 1992 propriété de la famille Herrmann.

Déportée à l'âge de 60 ans

Le petit-fils de Lucie Herrmann a retracé l'histoire de sa famille jusqu'à l'invasion nazie qui a spolié les familles juives de leurs biens.

Le mari de Lucie Herrmmann, Élie, prend alors la fuite pour échapper à la déportation. Lucie, qui pensait que les Allemands ne faisaient pas de mal aux femmes, reste à Auxerre. Le 18 juin 1942, elle est arrêtée. Déportée à l'âge de 60 ans au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, elle n'en reviendra pas. Quatre ans après la fin de la guerre, la famille Herrmann reprend le contrôle de l'enseigne fondée en 1894 par son aïeul Abraham Herrmann qui avait quitté l'Alsace pour ne pas devenir allemand.

La Ville d'Auxerre a également organisé une cérémonie en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français, ainsi qu'en hommage aux Justes de France au monument des déportés.