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Publié le 7 Mai 2021

Israël - 48 heures à Tel Aviv, la "ville blanche" qui ne dort jamais : Jour 1

City Guide – De la rue Sheinkin au vieux Jaffa, en passant par Neve Tzedek, plongée dans une ville joyeuse et bouillonnante, qui regorge de bonnes tables, de cafés bohèmes et de boutiques branchées. Bienvenue à Tel Aviv, la ville la plus hédoniste d'Israël.

Publié le 6 mai dans Le Figaro

On la surnomme « la bulle » tant elle est à part du reste d'Israël. À Tel Aviv, les femmes voilées côtoient les filles en Bikini sur la plage. La fête est partout : sur les toits des immeubles, dans les cours cachées, tout le long de l'avenue Rothschild. De nouveaux cafés semblent ouvrir tous les jours et la profusion de restaurants de qualité donne le tournis. Demander à un Tel Avivien son top 5 des meilleures adresses, c'est à coup sûr en ajouter cinq de plus à celles que l'on vient de vous donner ! Cette offre ferait presque oublier que c'est également une ville culturelle, faite pour les amateurs d'architecture Bauhaus, d'art contemporain (le Musée d'Art de Tel Aviv) et de danse (suivez la programmation du Suzanne Dellal Center for Dance and Theater). Entre plage et musée, houmous et gin tonic, impossible de s'ennuyer !

L'arrivée

L'aéroport Ben Gurion, situé à 15 km de Tel Aviv, a deux terminaux. Le principal, le Terminal 3, est relié au centre-ville par le train, plus rapide et bien moins cher que le taxi : compter 13,50 shekels (3,5 €) pour aller à HaHagana (sud du centre-ville), HaShalom (centre-ville), Savidor Center (nord du centre-ville). Attention, pas de transport en commun du vendredi soir au samedi soir (shabbat). Le terminal 1, qui reçoit les vols low-cost internationaux, est relié au terminal 3 par une navette gratuite (prévoir une demi-heure de plus).

Le centre de Tel Aviv, petit et plat, se parcourt bien à pied. Le vélo est le meilleur moyen de passer de quartier en quartier grâce aux pistes cyclables le long des grands boulevards, du littoral et dans les parcs. On trouve des vélos Tel-O-Fun en libre-service un peu partout (48 shekels - 12 € les 3 jours) ainsi que plusieurs prestataires de trottinettes électriques (Bird, Wind, Lime).

JOUR 1 : DE SARONA À NAHALAT BINYAMIN

Matinée

Pour prendre le pouls de la ville, commençons par un petit déjeuner sain et copieux au Bucke Cafe de la rue Ahad Ha'Am (bucke-cafe.com), agréable petit café bobo (le terme n'est pas péjoratif ici !). Puis on file au Musée d'Art de Tel Aviv (tamuseum.org.il) pour un bain de culture. Parmi les 32.000 œuvres de la collection, des pépites : la peinture murale de Roy Lichtenstein, l'art cinétique de Yacoov Agam, mais aussi des Klimt, Pollock, Gauguin, Picasso… sans oublier le superbe Juifs priant dans une synagogue à Yom Kippour, de Maurycy Gottlieb. Le musée propose 25 expositions temporaires par an ! Admirez aussi l'architecture épurée, toute en lignes brisées, de LA nouvelle aile du musée, signée Preston Scott Cohen. À deux pas de là, le quartier Sarona conserve ses vieux bâtiments au pied des immeubles de verre du Centre Azrieli. Drôle d'histoire que celle de ces maisons, bâties XIXe siècle par un mouvement pieux de protestants allemands, les Templiers, et qui servirent par la suite de siège au premier gouvernement israélien. Les bâtiments abritent désormais un musée historique, des commerces et des restaurants. Très vivant à midi, lorsque le quartier d'affaires voisin fait relâche pour la pause médiane.

Pause déjeuner

Au choix : un déjeuner chic et choc au Pastel, le sublime restaurant contemporain installé dans le Musée d'Art de Tel Aviv. Le talentueux chef Cobi Bachar y revisite le chou farci et propose un «chawarma» aux fruits de mer au yogourt de tahini. En dessert, ne manquez pas sa glace au sésame noir. À déguster face au jardin de sculptures du musée. Autre option : le marché de Sarona, vaste halle marchande où toutes les cuisines du monde sont préparées sous vos yeux. Essayez par exemple le «chawarma» du Segev Concept. Délicieux… et bondé à midi.

Après-midi

Entre le boulevard Rothschild, l'axe principal de la ville avec ses cafés et restaurants, et la rue Allenby, on découvre une foule de bâtiments Bauhaus. Tel Aviv en compte 4000 au total, soit le plus grand ensemble d'architecture moderne au monde, classé à l'Unesco en 2003. Arrogantes d'élégance immaculée, les bâtisses renvoient pour autant l'image d'une ville lumineuse et fonctionnelle. Le tout récent White City Center Liebling Haus (whitecitycenter.org), dans le miniquartier de Bialik, permet de mieux comprendre l'essor de cette architecture… et de visiter un intérieur Bauhaus, une rareté.

Ambiance bohème chic dans la toute proche rue Sheinkin, où s'alignent les boutiques de créateurs. Descendez ensuite le boulevard Rothschild pour rejoindre le quartier de Florentin, investi par les artistes, et faîtes le plein d'épices orientales au marché Levinsky.

Apéro et dîner

Dans la rue Nahalat Binyamin, Yaïr Yosefi concocte une cuisine de haute volée dans son bistrot à vins, qui n'a de Brut que le nom. Tartare de bonite, chou farci à l'agneau sont arrosés de blancs élégants et de rouges du mont Carmel. Une adresse coup, de cœur, chaleureuse et intime. Juste à côté, Rima Olvera, à l'Oasis, ose une cuisine fusion inspirée des produits rapportés de l'étranger par ses amis ! Original et réussi.

Plus tard dans la soirée

On reste sur Nahalat Binyamin pour rejoindre la jeunesse bohème branchée au Bicicletta, charmant bar qui dispose ses tables en terrasse, dans un décor de place de village. À quelques pas, gin tonic sur le toit du The Prince, auquel on accède par un escalier tagué. On y retrouve la même faune jeune, amicale et arty. Un autre skybar, bien plus élevé, nous attend à moins de 10 minutes de là, en remontant la rue Allenby : le Haiku. Perché au sommet du Lighthouse by Brown Hotel, la vue à 360° sur les lumières de Tel Aviv est splendide. En été, le toit est retiré : on fait la fête sous les étoiles, en pleine ville ! Côté boissons, recommandons le Mont Fuji, savant dosage de gin et de saké.

 

Jour 2, à suivre dans la prochaine Newsletter du Crif ! ou sur Le Figaro