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Publié le 11 Mars 2021

Terrorisme - Dammartin-en-Goële : Emmanuel Macron salue "l'esprit de résistance" de l'imprimeur pris en otage

Emmanuel Macron s'est rendu à Dammartin-en-Goële ce jeudi midi, pour la deuxième journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme. Il a échangé longuement avec Michel Catalano, l'imprimeur retenu en otage par les frères Kouachi en janvier 2015, et salué son esprit de "résilience".

Publié le 11 mars 2021 sur le site de France Bleu

Mettre en avant "l'esprit de résistance" des survivants de janvier 2015 : voilà le but de la visite d'Emmanuel Macron à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) ce jeudi midi, à l'occasion de la deuxième journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme.

Le président de la République s'est rendu pour la première fois dans l'imprimerie de Michel Catalano, où les frères Kouachi s'étaient retranchés le 9 janvier 2015, après la tuerie de Charlie Hebdo. Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont longuement échangé avec le gérant, qui a tenu à reconstruire son outil de travail sur place.

"Capacité à tenir bon"

Le chef de l'Etat a fait une halte à l'étage, dans la cuisine, où un employé de l'imprimerie s'était caché de longues heures sous l'évier. Un autre, qui avait ouvert aux frères Kouachi, travaille toujours aujourd'hui dans l'imprimerie. "Je les ai vu aux infos une demi heure avant, c'est sidérant, très très spécial, se rappelle Stéphane. Je suis allé à la gendarmerie, ils s'attendaient pas , ça a été le branle bas de combat. On a eu beaucoup de chance." "Vous avez aussi réagi de manière remarquable", a réagi Emmanuel Macron.

Michel Catalano a aussi tenu à montrer au chef de l'Etat sa voiture, criblée d'impact de balles lors de l'assaut, qu'il a conservée. "Ça montre la violence de ce que ça représente", a-t-il expliqué. "Il y a une capacité à tenir bon et un courage immense, a salué Emmanuel Macron. Il ne faut jamais oublier la suite : pour l'entreprise et ceux qui ont vécu ce jour là, ce sont des traumatismes, ce sont des peurs, des vies bousculées. Ici, il n'y a pas eu de victimes civiles des terroristes, mais derrière, il a fallu des mois pour que l'entreprise reparte et que les vies se réparent."

Avant son départ, le chef de l'Etat a rédigé un dernier mot sur un panneau accroché au mur, où de nombreux témoignages de salariés et de soutiens ont fleuri depuis la reconstruction de l'imprimerie, exprimant sont admiration pour le "courage, la résistance, le sens du devoir et de la mémoire, et votre goût de l’avenir à tous."