Le CRIF en action
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Publié le 23 Juin 2006

Hidalgo, Gourault et Benessiano au CRIF : Trois politiques et la laïcité

La Commission des Relations avec les Elus Locaux du CRIF, présidée par Bernard Gahnassia, reçoit désormais chaque mois un élu qui répond au feu roulant des questions des membres de la commission. Nous vous présentons ici en triptyque les trois dernières interventions.


Jacqueline Gourault : « je suis sénateur, militante, centriste de conviction et femme de terrain »
Jacqueline Gourault est enseignante en histoire. Elle est sénateur du Loire et Cher et maire de La Chaussée-St-Victor. Vice-Présidente du groupe UDF et membre du groupe d’amitié France-Israël au Sénat, elle est également première vice-présidente de l’Association des Maires de France (AMF).
La défense sans concession de la laïcité est l’un de ses principaux combats. Elle souhaite que ce thème soit abordé lors des séances de travail du prochain congrès de l’AMF. Elle proposera que le président du CRIF, Roger Cukierman, soit invité à intervenir lors du congrès .
Jacqueline Gourault compte se rendre en Israël lors du prochain voyage de l’ADELMAD (Association Des Elus Amis d’Israël) et elle envisagerait même un jumelage de sa commune avec une ville israélienne dans un proche avenir.
Hervé Benessiano : « la religion est une affaire de conscience privée »
Hervé Benessiano, conseiller de Paris UMP et premier adjoint au Maire du 17ème arrondissement, se présente comme un élu de terrain, très sensibilisé aux problèmes de l’antisémitisme et aux relations entre la France et Israël, pays dans lequel il se rend au moins une fois pas an.
Ardent défenseur de la laïcité et de la loi de 1905, il considère la religion comme une affaire de conscience privée, qui doit pouvoir s’exercer librement.
Anne Hidalgo : « une femme dans l’arène »
Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, chargée de l'égalité Femme/Homme et du Bureau des Temps, Conseillère régionale d’Ile de France, Secrétaire nationale du PS, est inspectrice du travail. Elle est l’auteure de « Une femme dans l’arène » (éditions du Rocher).
Elle se dit préoccupée par la montée de l’agressivité et de la violence, telles qu’elles se manifestent non seulement au quotidien, mais aussi dans les rapports politiques. Sur ce point, Roger Cukierman qui partage ce sentiment, rappelle qu’il a récemment proposé au Président de la République une campagne nationale contre la violence et la barbarie. Anne Hidalgo s’y déclare favorable et nous livre sa définition de la politique qui consiste avant tout par « affirmer des valeurs ».
Sur les risques de dégradation entre les différentes composantes de la société française, le numéro 2 de Bertrand Delanoë affirme « sans état d’âme, que Dieudonné est un homme dangereux » comme elle manifeste de l’inquiétude face à l’incursion de la Tribu K, rue des Rosiers. Elle s’y est d’ailleurs rendue dès le lendemain avec Dominique Bertinotti, Maire du 4ème arrondissement, pour rencontrer les commerçants et leur affirmer son soutien.
Anne Hidalgo se déclare hostile à toute modification de la loi de 1905, modification souvent réclamée par des organisations sectaires. La laïcité est un élément essentiel du vivre ensemble.
A propos du Proche Orient, Anne Hidalgo qui a eu l’occasion de se rendre à plusieurs reprises en Israël et dans les territoires palestiniens, se dit frappée par le contraste entre les deux sociétés. « Israël, où la société civile manifeste une envie de paix très partagée, bien que confrontée au terrorisme et à l’hostilité de certains pays arabes », alors que dans le même temps dans différentes villes palestiniennes, « on entend un discours très dur et après un attentat, on présente ses condoléances aux familles et on revient une seconde fois pour féliciter les familles des martyrs. » Elle parle de la violence faite aux femmes, de sa visite marquante à Bethléem d’un institut pour enfants nés de violences subies par leur mère. En Palestine, dit-elle, il y a « la guerre dans la guerre, la guerre contre les femmes. »C’est pourquoi elle appelle à une prise de conscience des démocraties pour ne pas laisser gagner du terrain aux fondamentalismes religieux. L’élue de Paris considère le président iranien comme un homme qui menace certes Israël en premier lieu, mais aussi l’ensemble de la planète et exprime la nécessité de faire prendre une position claire à l’ensemble des dirigeants politiques sur cette question.
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