Le CRIF en action
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Publié le 3 Février 2014

Grand succès du dîner du CRIF Rhône-Alpes

Le Président du CRIF Roger Cukierman, accompagné de son vice-Président Francis Kalifat, a pris part, jeudi 30 janvier 2014, au diner du CRIF Rhône-Alpes, dont la Présidente Nicole Bornstein avait pour invité d’honneur Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Parmi les personnalités présentes à cette soirée républicaine, on a noté la présence de Jean-François Carenco, Préfet du Rhône, Jean-Jacques Queyranne, Président du Conseil régional, Gérard Collomb, Sénateur Maire de Lyon, Michel Mercier, Sénateur du Rhône, Nora Berra, Députée européenne, Chafika El Habti, Consule du Maroc, Farida Boudaoud, Déléguée régionale à la lutte contre les discriminations, le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, le Grand Rabbin Richard Wertenschlag, Kamel Kabtane, Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Evelynne Haguenauer, Adjointe au Maire de Lyon déléguée à la Mémoire, Jean-Paul Bret, Maire de Villeurbanne, Alain Jakubowicz, Président national de la LICRA. 

Première à prendre la parole, Nicole Bornstein a déclaré : « Les Juifs de France savent ce qu’ils doivent à la Résistance et au Général De Gaulle, porteur alors des valeurs de la République, qui restitua la citoyenneté française aux juifs d’Algérie, citoyenneté volée par Vichy. Ils sont reconnaissants à la République, à travers son Président Jacques Chirac qui, le premier, reconnut le rôle de l’Etat français dans la déportation des juifs de France, un geste nécessaire à l’écriture de l’histoire. Les juifs de France savent ce qu’ils doivent à cette France ».

 

Roger Cukierman a cependant déploré « que le mot juif soit devenu une injure dans les écoles de la République. Ce climat conduit des parents juifs à retirer leurs enfants de l’enseignement public au profit du secteur privé. On est loin du dicton « heureux comme un juif en France » ! Que nous reprochent ceux qui agressent les Juifs ? D’être parfaitement intégrés dans la société française ? Eh bien, nous souhaitons ardemment qu’ils s’intègrent à leur tour. Nous sommes tous sur le même bateau, et affrontons tous le même danger, celui de la bêtise, celui de l’intolérance », a-t-il insisté.

 

Tzvi Tal, Ministre plénipotentiaire près de l’Ambassade d’Israël en France, s’est ensuite adressé à l’invité d’honneur : « Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, comme vous le savez, nous avons décidé de célébrer à partir du mois de mai le 65ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays. En effet, vous avez accepté de vous rendre en Israël afin d’inaugurer le 12 mai l’ouverture de ces festivités et nous vous en savons gré. Cette année festive sera l’occasion de passer en revue quelques-uns des moments forts de cette relation et surtout de mettre en exergue le potentiel, pour l’intensification et la diversification de celle-ci. A travers des manifestations diverses à Paris et en province, dans le cadre des nombreux jumelages et partenariats entre villes françaises et israéliennes, socle de cette amitié entre les peuples, nous espérons pouvoir redynamiser ces relations au profit de nos populations respectives ».

 

En fin, Claude Bartolone a insisté sur les valeurs et les combats de la France : « La laïcité, ce n’est pas l’ennemi des religions... La laïcité, c’est l’égalité entre les religions, et entre les croyances… Oui, ce dîner est un dîner républicain, parce qu’il nous offre l’occasion de réaffirmer notre attachement aux valeurs de la République. Et dans ce cadre, notre détermination à tout faire pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme dans notre pays ». 

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