Le CRIF en action
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Publié le 27 Janvier 2012

Michel Mercier au diner du CRIF de Lyon

Le président du CRIF Rhône-Alpes, Marcel Amsellem, s’est réjoui, jeudi 26 janvier 2012, devant plus de 300 personnes, «de la présence des représentants de tous les horizons politiques républicains» à son dîner annuel. L'invité d’honneur était  Michel Mercier, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, et Richard Prasquier le président du CRIF était également présent.

En cette année électorale, sachez que la communauté juive refusera toute instrumentalisation et ne sera l’otage de personne

«Nous sommes fiers pour Lyon et sa région, de recevoir Michel Mercier, une personnalité présente à nos côtés depuis si longtemps», a insisté Marcel Amsellem au début de son allocution. «Lyon, dont le palais de Justice restera pour toujours le théâtre du 1er grand procès en France pour «crime contre l’humanité», le procès Barbie… Le président régional a rappelé que quelques jours auparavant se déroulait à Lyon un week-end de formation nationale du mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions), «dont le nouvel objectif est d’obtenir la qualification de l’Etat d’Israël comme «pratiquant l’Apartheid»! M. le Garde des Sceaux, l’arsenal juridique français en ce domaine n’est-il pas suffisamment puissant?», a interrogé Marcel Amsellem. «En cette année électorale, sachez que la communauté juive refusera toute instrumentalisation et ne sera l’otage de personne», a-t-il enfin prévenu.

 

En écho à son intervention, Richard Prasquier a insisté lui aussi sur le fait qu’il n’y a pas de «vote juif», mais qu’il y a une «sensibilité juive», qui  ne fera pas confiance au Front National : «Nous ne pourrons pas oublier que le président d’honneur de ce parti, pendant plus de trente ans, a déversé sa haine sur les Juifs de façon continuelle... Il n’est pas question non plus pour nous de valider l’appui à un parti qui, pour expliquer que  la solution de tous nos maux, pousse à la stigmatisation des Musulmans», a insisté Richard Prasquier. «Il y a tout juste 70 ans, en janvier 1942, à l’occasion de l’anniversaire de la création de son parti, Hitler annonçait qu’à la fin de la guerre il n’y aurait plus de Juifs. Personne ne l’a cru… Aujourd’hui, lorsque le Mufti de Jérusalem, nommé par M. Mahmoud Abbas, première  autorité religieuse de Cisjordanie, annonce le 9 janvier 2012, lors de l’anniversaire de la création du Fatah, que, lorsque les temps viendront, les Musulmans devront tuer tous les Juifs. Que faut-il penser?... Il est fondamental que la prise de conscience s’étende dans le monde», a conclu le président Prasquier.

 

Prenant à son tour la parole, le ministre de la Justice a assuré l’assistance des efforts de son  gouvernement   en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, avant d’aborder le sujet de la Maison d’Izieu, «lieu cher à la communauté juive, mais qui touche à notre patrimoine commun, puisqu’il est un des lieux où se forge la nation française», a insisté Michel Mercier. «Le Premier ministre est mobilisé sur ce point et il a demandé à l’ensemble des ministères concernés des moyens pour que l’Etat réponde présent et le ministère de la Justice participera cette année pour la première  fois à la subvention de cette maison», a-t-il annoncé. «Je voudrais dire, très fortement, que la République française et le président de la République sont des amis sûrs pour Israël…», a conclu Michel Mercier, confiant à l’assemblée que le Premier ministre de l’Etat d’Israël, Benjamin Netanyahu, a appelé Nicolas Sarkozy, mardi 24 janvier, pour le féliciter, entre autres sujets, sur les sanctions prises contre l’Iran.

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