Le CRIF en action
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Publié le 19 Janvier 2012

Natan Charansky à Paris

 

À l’invitation de Pierre Besnaïnou, président du FSJU, un déjeuner de travail a réuni, le 17 janvier 2012 à l’Espace Rachi-Guy de Rothschild, les bureaux exécutifs du FSJU, du CRIF et du Consistoire Central venus discuter avec le président de l’Agence Juive, Natan Charansky, figure emblématique de la lutte des refuzniks en URSS et ancien ministre israélien.

Natan Charansky a mis l’accent sur l’identité juive, sur le droit d’être juif et de former une nation.

 

Dans son intervention, Natan Charansky a mis l’accent sur l’identité juive, sur le droit d’être juif et de former une nation. Se référant à la pensée de David Ben Gourion, il a insisté sur les relations étroites qui doivent être maintenues entre les communautés juives à travers le monde et Israël. Il a évoqué les différentes alyoth qui ont amené des millions de Juifs à rejoindre Israël : celle d’Europe après la Shoah, celle des Juifs d’Afrique du Nord après la décolonisation, celle d’Éthiopie ou encore celles d’URSS et des pays de l’ex bloc communiste. Aujourd’hui, des potentialités existent, non seulement venant de pays où les Juifs sont en danger, comme l’Iran, mais aussi, par exemple des États-Unis. Natan Charansky a beaucoup insisté, par ailleurs, sur les dangers de l’assimilation. Alyah et éducation doivent aller de pair. Le souci, dit-il, c’est de s’assurer que les familles juives maintiennent l’héritage ancestral.

 

Pierre Besnaïnou, pour sa part, a montré du doigt les tentatives de délégitimation de l’État d’Israël, appelé à l’unité du peuple juif, rappelé les actions héroïques d’Israël. Dans le domaine de l’éducation, il a évoqué les programmes Taglit et Massa, post-Taglit et post-Massa et décrit les modalités du bac « blanc-bleu ». Pierre Besnaïnou a rappelé ce que lui disait un jour Ariel Sharon, à savoir que, tout compte fait, faire que les Juifs demeurent juifs en France, c’est plus important même que l’alyah. Enfin, selon lui, c’est à Israël, désormais, d’aider la diaspora.

 

Richard Prasquier, président du CRIF, a mis en avant l’importance de la relation Israël-Diaspora, chacun restant dans son rôle. Quant à Joël Mergui, président du Consistoire Central, il s’est inquiété des problèmes de moyens financiers craignant de voir le nombre de Juifs diminuer en France si la situation financière continuait d’être délicate.

 

Le président du CRIF était accompagné de Haïm Musicant, directeur général, Francis Kalifat, trésorier, Nathalie Cohen Beizerman, Jean-Pierre Allali, Arié Bensemhoun, Yves Kamami, Marc Zerbib, membres du Bureau Exécutif et Ariel Amar, conseiller du président.

 

Après les débats, Ariel Kandel, directeur pour la France de l’Agence Juive a distribué aux participants une brochure, « Natan Charansky, l’histoire d’un espoir », agrémentée d’articles de presse et de nombreuses photographies, notamment du célèbre Elie Kagan. Sous l’une d’entre elles, cette légende : « À l’appel du CRIF, des Comités de soutien des Juifs d’URSS et de la LICRA, des milliers de Parisiens ont défilé le 6 mai, de la place de l’Étoile au Palais de Chaillot pour réclamer la libération d’Anatoly Chtcharansky et son droit de vivre avec sa jeune épouse, installée en Israël » (Le Droit de Vivre, juin 1981). Sous une autre : « Avital Chtcharansky à Jean-Pierre Allali : « Sauvez-le tant qu’il est encore temps ! » (La Terre Retrouvée, mai 1981).