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Publié le 25 Janvier 2019

Europe/Israël - Isaac Herzog au Parlement européen : "Les Juifs ne sont plus en sécurité dans rues d'Europe"

Le président de l'Agence juive, Isaac Herzog, a averti mercredi le Parlement européen à Bruxelles que, malgré les efforts déployés pour lutter contre l'antisémitisme, la haine des Juifs était en hausse et que les Juifs n'étaient plus en sécurité dans les rues d'Europe.

Publié le 23 janvier sur le site de i24NEWS

"Nous ne pouvons plus ignorer le fait que les Juifs sont une fois de plus menacés dans les rues d'Europe", a déclaré Herzog à l'occasion de la Journée internationale de la commémoration de la Shoah organisée par le Parlement européen.

"L’antisémitisme en Europe est aujourd'hui une crise qui fait rage. Une fois de plus. Et cela doit s’arrêter (...) Nous sommes confrontés à l'une des périodes les plus sombres de l'histoire juive en Europe de ces derniers années. Il y a beaucoup trop d'exemples à citer", a déclaré Herzog.

"Lorsque 90% des Juifs européens déclarent que l'antisémitisme a augmenté dans leur pays d'origine, nous comprenons qu'il s'agit d'un fléau", a-t-il ajouté, faisant allusion à un rapport de l'Union européenne publié en décembre 2018.

Isaac Herzog a exhorté l’Europe à s’unir dans la lutte contre l’antisémitisme, et invité tous les États à se joindre aux 18 membres qui ont déjà adopté la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste.

Le président du Congrès juif européen, Moshe Kantor, dont le discours a été lu lors de la cérémonie (il n'a finalement pas pu assister à l'événement), s'est également montré pessimiste sur le présent et l’avenir des Juifs européens, évoquant la possibilité que des Juifs quittent l'Europe face à la montée des extrémismes.

Kantor a lui aussi évoqué le sondage réalisé en décembre auprès des Juifs vivant au sein de l’Union européenne, qui indiquait que 38% d'entre eux avaient envisagé d’émigrer parce qu’ils ne se sentaient pas en sécurité, du fait qu'ils soient juifs.

"Si les Juifs quittent l'Europe, la question n'est pas de savoir ce que deviendront les Juifs", a déclaré Kantor, notant que l'existence d'Israël garantissait leur survie, "mais ce qui deviendra l'Europe".

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