Lu dans la presse
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Publié le 12 Octobre 2020

France - Après l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Cherbourg, le travail continue

Une semaine après l'émotion suscitée par l'inauguration du mémorial de la Shoah à Cherbourg, Olivier Jouault, professeur d'histoire à Carentan, veut continuer le travail engagé.

Photo : Au moment de la présentation de l’exposition par Olivier Jouault (à gauche) avec les personnalités dont l’ambassadrice d’Israël et Pierre-François Veil (deuxième et premier en partant de la gauche). (©CD)

Publié le 11 octobre dans La presse de la Manche

Dimanche dernier, à Cherbourg, l’inauguration du monument, en présence de nombreuses personnalités dont les familles de Juifs et de Justes, a été l’aboutissement d’un travail de nombreuses années d’Olivier Jouault, professeur d’histoire géographie au collège Gambetta de Carentan et de nombreux élèves. « Ce monument est pour moi, nécessaire pour redonner une existence à toutes ces vies », explique-t-il. Il n’a qu’un seul regret, la Covid et la météo « qui ont retenu des personnes, pour beaucoup, âgées, qui ne sont pas venues. Des descendants de Juifs déportés ou de Justes avec qui nous sommes en contact mais qui n’ont pas osé faire le déplacement ».

Et en particulier, Serge Klarsfeld, 85 ans, « que j’admire énormément et qui est mon modèle » mais qui a adressé un message audio, retransmis pendant la cérémonie.

La venue de l’Ambassadrice d’Israël a été, également, « un grand honneur pour nous tous ».

Des rencontres se préparent

Depuis dimanche, les messages de félicitations, de remerciements et d’encouragements affluent chez Olivier Jouault « et nous allons continuer le travail car de nouvelles familles se manifestent et veulent aussi honorer la mémoire des leurs ».
Des rencontres se préparent « avec des familles que nous avons contactées dans le cadre de nos recherches mais que nous n’avons pas encore rencontrées ». Après l’émotion, le travail reprend « car ce n’est jamais fini ».

En effet, l’exposition sur les Juifs et Justes présentée au Thêatre de Cherbourg, dimanche soir « va circuler dans les établissements scolaires mais pas seulement ».
Un livret plus complet des histoires devra être écrit. Après les émotions très fortes de dimanche, il faut de nouveau se retrousser les manches et continuer « de chercher et raconter cette histoire de la Deuxième guerre mondiale » et ne pas se contenter de raconter les faits de guerre ou du Débarquement.
Olivier Jouault espère « qu’à l’occasion des 50 ans du collège Gambetta en 2021, nous pourrons rencontrer de nouveau des élèves qui ont participé au travail de recherches et qu’ils auront plaisir à se retrouver comme ils l’ont eu dimanche ».