Lu dans la presse
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Publié le 25 Septembre 2020

France - Elle offre à la ville de Menton le tableau d’un artiste juif que son père avait sauvé pendant la guerre

Grâce à Bertie Teutscher, une Hollandaise amoureuse de la Côte d’Azur, un tableau représentant le marché de Menton (Alpes-Maritimes) durant les années 30 va bientôt rejoindre la collection municipale. C’est son père qui l’avait reçu des mains d’un artiste juif. Le Néerlandais l’avait sauvé de la déportation durant la guerre.

Publié le 24 septembre dans Ouest-France

Bertie Teutscher, une Hollandaise qui a ses habitudes sur la Côte d'Azur, a décidé de faire un don à la ville de Menton (Alpes-Maritimes). Le tableau dont il est question a été peint par un artiste juif, sauvé par son père durant la Seconde guerre mondiale, relate Nice-Matin mercredi 23 septembre.

Tout commence durant l’Occupation des Pays-Bas par les nazis, entre 1940 et 1945. Cornelis, le père de Bertie, est alors un étudiant en médecine. Outre les langues, ce dernier a alors une passion pour la généalogie. En 1942, il vit à Amsterdam, près de la synagogue portugaise. Il est alors contacté par deux avocats du Conseil Juif, qui lui demandent de travailler pour eux.

Un talent qui sauve des vies

Sa passion pour la généalogie se mêle alors à des talents de faussaire, lui qui modifiera les ascendances de citoyens menacés par le régime, aux archives locales. En clair, il change les arbres généalogiques de juifs menacés, indique le quotidien régional. Ce qui ne devait être qu’une aide ponctuelle pour quelques personnes s’est répétée, jusqu’à ce que Cornelis aide finalement « beaucoup de gens », raconte sa propre fille dans les colonnes de Nice-Matin. Eugène Resburg, peintre juif menacé de déportation, entre alors en contact avec lui. Pour remercier Cornelis de son aide, Eugène lui offrira plusieurs œuvres, dont ce tableau représentant le marché de Menton dans les années 1930, où l’artiste se rendait régulièrement avant la guerre.

« Le plus important pour moi, désormais, c’est que la toile se trouve ici, peu importe dans quel endroit précisément. Je trouve que les couleurs sont magnifiques, et l’histoire est vraiment belle », explique Bertie à Nice-Matin. Celle-ci a contacté la municipalité, qui a accepté de récupérer l’œuvre. Le tableau rejoindra finalement le Palais de Carnolès, lieu du musée des Beaux-Arts local.

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