Lu dans la presse
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Publié le 10 Mars 2020

France/Antisémitisme - Le Pré-Saint-Gervais: Alexandre Saada ciblé par des graffitis antisémites

Nous en parlions hier, à l'approche des élections municipales, un élu et plusieurs candidats aux élections ont été ciblés par des tags et insultes à caractères antisémites. De nouveau aujourd'hui, un candidat LREM a porté plainte ce mardi matin pour un « acte de vandalisme antisémite » découvert « avec effroi ». Le Crif condamne toutes ces attaques.

Publié le 10 mars dans Le Parisien

Deux croix gammées, symbole du régime nazi, barrent le visage d'Alexandre Saada candidat (LREM) à la mairie du Pré-Saint-Gervais.


« Il s'agit d'une véritable agression antisémite à mon encontre et à celle de mes colistiers. Cet acte de vandalisme antisémite a été découvert avec effroi ce lundi par un militant. Il vient de m'être rapporté et doit être connu », explique l'homme, ciblé en raison de sa judéité. Il a porté plainte ce mardi matin.


Les affiches officielles étaient situées devant les écoles Jean-Jaures et Pierre-Brossolette.


« Dégradation infâme »


« Aucune tolérance n'est de mise face à la promotion d'un tel obscurantisme […] ces graffitis antisémites, qu'il est sidérant de trouver au Pré-Saint-Gervais en 2020, n'entament en aucune manière ma détermination a à poursuivre sereinement ma campagne », a réagi Alexandre Saada dans un communiqué publié dans la nuit.


Face à l'épreuve, la solidarité s'est manifestée sur les réseaux sociaux. La liste citoyenne du Pré Saint-Gervais a dénoncé une « dégradation infâme », un acte « Inadmissible ».


« En 2020, nous en sommes encore là »


L'affaire n'est cependant pas isolée. La veille, plusieurs candidats aux municipales, à Paris, se sont indignés après la découverte de plusieurs tags antisémites et des croix gammées dessinées sur des affiches de candidats dans le XVIe arrondissement.


« En 2020, nous en sommes encore là », avait réagit Hannah Sebbah, tête de liste LREM de l'arrondissement, ciblée par ce déchaînement de haine. Sur l'une des affiches qu'elle diffuse, on peut voir plusieurs croix nazies apposées à son visage, mais aussi sur le torse d'Agnès Buzyn, dont le père a été déporté et une partie de la famille tuée par le régime nazi.

« Cela ne peut que renforcer notre volonté de lutter contre l'antisémitisme ! », a réagi Francis Szpiner, l'avocat et candidat des Républicains dans le XVIe arrondissement de Paris, dont les affiches ont été vandalisées selon le même mode opératoire.

 

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