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Publié le 13 Novembre 2019

France/Terrorisme - 13 Novembre 2015 : des commémorations sur fond de menace terroriste persistante

Quatre ans après les terribles attaques djihadistes de Paris et Saint-Denis, le pays a rendu hommage ce mercredi aux plus de 130 morts et 350 blessés.

Publié le 13 novembre dans Le Parisien

Une blessure toujours ouverte. Quatre ans après les attentats les plus meurtriers commis en France, ministres et officiels commémorent mercredi les attaques djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis qui ont fait plus de 130 morts et 350 blessés, dans un contexte de menace toujours élevée.


Stade de France, terrasses des restaurants sur lesquelles les djihadistes ont ouvert le feu, puis salle de concert du Bataclan : les ministres de la Justice et de l'Intérieur, accompagnés notamment de la maire de Paris, se sont recueillis sur les lieux des attaques perpétrées par trois commandos.


Emmanuel Macron, qui avait participé aux commémorations en 2017, a appelé les Français à se souvenir de la promesse de « rester unis pour ne jamais laisser gagner » ceux qui ont commis les attentats. « Aujourd'hui, souvenons-nous du 13 novembre et de ses victimes », a tweeté le chef de l'Etat.


La menace terroriste est « toujours aussi élevée », a de son côté rappelé mercredi sur France Inter le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez. « Il faut être toujours aussi vigilant », a-t-il ajouté, évoquant notamment « la dissémination partout dans le monde des djihadistes » qui ont perdu leur emprise territoriale en Syrie et en Irak.

Le Carillon, le Petit Cambodge, la Belle équipe…


Les hommages ont commencé peu après 9 heures aux abords du Stade de France à Saint-Denis, avec des dépôts de gerbe au pied de la plaque à la mémoire de Manuel Dias, tué dans les explosions. Sous un ciel gris, le maire de la ville Laurent Russier, et les ministres de la Justice, Nicole Belloubet, et de l'Intérieur Christophe Castaner, accompagnés de Laurent Nunez, ont observé une minute de silence.


Ils se sont ensuite dirigés vers Paris et les terrasses des bars et restaurants visées par les fusillades, où 39 personnes ont trouvé la mort : le Carillon et le Petit Cambodge, la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire et la Belle équipe.

Cet hommage doit se conclure par un discours des représentants d'associations de victimes à la mairie du XIe arrondissement, après un hommage devant le Bataclan, où 90 personnes venues écouter un groupe de rock américain sont mortes sous les balles. Le chanteur du groupe, The Eagles of death metal, Jesse Hughes, sur scène le soir des attentats, était présent mercredi dans la matinée, a constaté un journaliste de l'AFP.


« Ce sont des leçons d'humanité »


Près des terrasses du Petit Cambodge et du Carillon, les riverains du quartier, totalement bouclé par les forces de l'ordre en amont des commémorations, faisaient part de leur émotion. « Il n'y a pas une fois, quand je repasse devant (le bar et le restaurant), où j'y pense pas », confie à l'AFP Corinne, qui ne donne que son prénom. « Ces cérémonies, ça représente un symbole fort. C'est beau », ajoute Lola, qui vivait déjà dans ce quartier en 2015. Pour Maryline Drouot, quatre ans après, ces cérémonies conservent toute leur importance, car « ce sont des leçons d'humanité. Chaque année c'est une piqûre de rappel, très étrange ».

Concernant le volet judiciaire, l'enquête tentaculaire sur ces attentats revendiqués par l'organisation Etat islamique a été bouclée fin octobre. Le procès des attentats pourrait avoir lieu en 2021. Au total, quatorze personnes, dont onze en détention provisoire, ont été mises en examen. Parmi elles, Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des trois commandos djihadistes actifs le soir du 13 novembre, est muré dans le silence depuis son arrestation.



 

Photo : BENOIT TESSIER / POOL / AFP

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