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Publié le 31 Décembre 2019

Monde - Liban : des tombes de l'unique cimetière juif de Beyrouth endommagées par des pluies

Une trentaine de juifs vivraient encore au Liban. Ils étaient plusieurs milliers au début du XIXe siècle.

Photo : ANWAR AMRO / AFP

Publié le 29 décembre dans Le Figaro

Des tombes de l'unique cimetière juif de Beyrouth ont été endommagées dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 décembre à la suite d'un éboulement provoqué par des pluies torrentielles.

Ce cimetière est situé sur l'ancienne ligne de démarcation qui séparait la capitale libanaise en deux du temps de la guerre civile. Son accès - rue de Damas dans le quartier de Sodeco, non loin de l'ambassade de France - se fait par une petite porte discrète.

La montée des eaux provoquée par les fortes pluies a détruit un mur de soutènement, déversant sur la chaussée des pierres tombales recouvertes d'inscriptions en hébreu et des décombres. Selon Nagi Georges Zeidan, spécialiste de la communauté juive du Liban et bénévole au cimetière, au moins quatre pierres tombales ont été endommagées.

Les squelettes sont encore dans leurs cercueils, mais ces derniers doivent être retirés des décombres, a-t-il dit, appelant les autorités à intervenir pour les préserver.

Le cimetière juif de Beyrouth, créé dans les années 1820 et appartient au conseil de la communauté juive libanaise, contient 3407 tombeaux, selon Nagi Georges Zeidan. Ce dernier a archivé les noms de toutes les personnes enterrée.

Le Liban accueillait auparavant plusieurs milliers de juifs, qui ont progressivement émigré vers Israël, le Brésil, l'Europe ou les Etats-Unis. D'après Nagi Georges Zeidan, seuls 29 juifs vivent encore au Liban.

Certains bâtiments abritant jadis des synagogues existent encore. Notamment dans le centre-ville de Beyrouth où elle a été rénovée. Dans la grande ville du nord Tripoli, elle a été transformé en fabrique de teinture, un autre se situe dans la ville de Saïda où elle est occupée. Celle d'Aley est par contre abandonnée et en ruines.