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Publié le 4 Janvier 2011

Des enfants entraînes et/ou éduques a tuer et a mourir, par Georges Gachnochi

Ce texte est publié dans la rubrique Tribunes Libres réservée aux commentaires issus de la presse. Les auteurs expriment ici leurs propres positions, qui ne sont pas inéluctablement celles du CRIF.




À l’encontre de la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, des enfants continuent à être utilisés dans les conflits armés, et ceci dans de très nombreux cas. Il est intéressant de voir qu'alors que cette convention définit comme "enfants" "tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt, en vertu de la législation qui lui est applicable", une exception est faite dans le seul article 38, qui précisément concerne la participation à ces conflits, pour avancer à l'âge de 15 ans la possibilité d'enrôler des enfants. Quoi qu'il en soit, cette limite inférieure de 15 ans est elle-même totalement ignorée dans nombre de conflits armés sur la planète. On sait que les Jeunesses hitlériennes, qui au départ concernaient les garçons à partir de quatorze ans, préparèrent pendant la guerre les enfants à partir de dix ans. En 1945, la Volkssturm mobilisait couramment des enfants de douze ans.



ENFANTS-SOLDATS : UN DÉVELOPPEMENT BOULEVERSÉ



Actuellement, il est des cas où, sans être encore enrôlés ou directement utilisés, des enfants encore plus jeunes reçoivent une éducation centrée sur la haine et la préparation au sacrifice de leur vie. L’Afrique compte le plus grand nombre d’enfants-soldats : ils étaient estimés à plus de 100.000 en 2004. (1) En Asie, les enfants ont été largement utilisés dans la guerre civile en Irak ; des milliers ont été enrôlés par les forces maoïstes au Népal.



Les progrès de l’armement, et notamment la multiplication des armes légères et automatiques, favorise aujourd’hui une participation accrue des enfants aux conflits armés. Des gamins de 10 ans peuvent aisément se servir de kalachnikovs modernes ou de carabines M-16. Depuis les années 1980, c’est par milliers qu’ils sont incorporés. (2)



Il est bien clair que si, malgré leur peu de vigueur relative, les enfants et adolescents sont si recherchés par les "chefs de guerre", c'est que ces sujets sont particulièrement faciles à subjuguer, à soumettre à l'emprise, à littéralement modeler psychiquement.



Je voudrais envisager ici les conséquences psychologiques de telles situations, conséquences que l’on peut aborder sous l’angle développemental et sous l’angle traumatologique.



Une excellente étude sur ce sujet a été réalisée par Mme Mouzayan Osseiran-Houbballah (3), à partir de cas d'enfant-soldats africains mais surtout de la situation dans son pays d'origine, le Liban. Parlant de "procédures initiatiques" dans lesquelles "les jeunes combattants sont endoctrinés dans la haine, l'amertume, la vengeance, le fanatisme et la violence à travers les médias, les livres, les rassemblements politiques et les exhortations religieuses", elle a mis en lumière les effets que produisent chez de jeunes adolescents le télescopage de la problématique propre à cet âge avec l'emprise de leurs chefs, parfois avec l'appui de leurs parents, et la glorification par le groupe et les pairs. C'est ainsi que sont évidemment distordues les problématiques d'identification et d'individuation : puisque ces enfants sont conduits à s'identifier à des adultes qui à la fois irradient, si l'on peut dire, la haine et violence et au lieu de les protéger, les obligent à prendre les plus grands risques; puisque les idéaux du moi qui leur sont proposés sont des idéaux de cruauté, de toute puissance; puisque ces enfants soumis à des adultes manipulateurs, empiétant totalement sur le développement de leur personnalité, ne peuvent mener à bien un réel travail de subjectivation, processus, comme l'écrit Raymond Cahn, qui normalement aboutit (4) " à l'avènement d'un sujet désormais en mesure... d'affronter ses conflits propres dans son espace propre" alors qu'ici se manifeste "un "empiètement direct ou indirect par la psyché de l'autre". En d'autres termes, le jeune adolescent est confronté à un modèle identificatoire qui est porteur d'emprise absolue, et qui pour cette raison ne laisse aucun champ à la dialectique, mise en évidence par Freud dans "Pour introduire le narcissisme" (5) et dans "Le déclin du complexe d'Oedipe" (6), qui normalement permet de passer du choix d'objet narcissique à l'identification à l'objet : ici l'objet reste entièrement prégnant et investi tout en se constituant comme modèle d'identification exclusif.



Mais en réalité, comme le fait remarquer Otto Kernberg (7) dans La personnalité narcissique, le lien objectal est en fait remplacé par la projection du soi, et même dans ces cas la projection d'un soi primitif, grandiose et pathologique sur l'objet. Se produit là en somme une sorte de court-circuit entre sujet et objet, soi et modèle d'identification, aboutissant à une spirale que la glorification par le groupe des pairs, signalée plus haut, ne fait que venir étayer et qui est à la fois à la fois mégalomaniaque et destructrice, en une incessante fuite en avant.



En effet l'objet/modèle identificatoire/support de projections incite, parce qu'il en fait preuve, à une désunion des pulsions laissant régner sans partage, pour ceux qui admettent son existence, la pulsion de mort, avec ses dérivés de cruauté et de pulsion d'emprise. Rosenfeld parle pour sa part non seulement de désunion des pulsions, quand surviennent des régressions aux phases les plus précoces du développement, mais de fusion pathologique "à propos de ces processus dans lesquels la puissance des pulsions destructrices est grandement renforcée au sein du mélange des deux pulsions, tandis que dans la fusion normale l'énergie destructrice est tempérée ou neutralisée." (8)



Peut-être en raison justement de leur immaturité et de leur influençabilité, les enfants-soldats sont souvent utilisés comme participants à des massacres, comme ce fut le cas des "enfants-loups" de la RENAMO en Mozambique (9), en Ouganda (10), en Sierra Leone (11) et ailleurs. Plusieurs auteurs, notamment en France, se sont interrogés sur les phénomènes de régression psychique à l'oeuvre chez les auteurs de ces massacres, à la fois sous l'angle pulsionnel et sous l'angle topique. André Green (12) remarque notamment à l'appui de la désintrication le "désinvestissement libidinal de l'objet sur lequel porte l'agression" (13). La pensée de Denis Ribas (14) est d'apparence paradoxale, puisqu'il évoque pour sa part une "pulsion de vie" désintriquée, source d'une "identification adhésive" à un Moi-Idéal imposé par le leader. Gilbert Diatkine (15) est d'accord avec Ribas sur le rôle du leader à l'origine de la régression : "Il est incontestable, écrit-il, que la personnalité du leader joue un rôle décisif dans la survenue des massacres collectifs".



D'autres, sans admettre l'existence de la pulsion de mort, ont parlé comme Jean Gillibert (16) de "folie d'emprise", comme Jean Bergeret (17) de "violence fondamentale", ou avec Janine Chasseguet-Smirgel (18), d' "hybris", avec sa violence, son excès, sa démesure, à laquelle elle assignait une place centrale dans l'organisation perverse et sadique en particulier. Paul Denis (19) fait justement remarquer que l'emprise perverse sadique "abolit les différences pour les remplacer par une différence de pouvoir, remplace l'épreuve de réalité par l'épreuve de force. "



Il est clair en tout cas que de telles configurations, dont le film Les damnés de Visconti est en partie la métaphore, conduisent, dans un contexte homosexuel, à des actings hétérosexuels exclusivement violents et destructeurs, induisant ces viols et mutilations en grand nombre que les récits des guerres civiles en Afrique mettent en évidence.



Ainsi, comme le remarque Mouzayan Osseiran-Houbballah, déjà citée, à propos d'un patient, les adultes tuent ainsi psychiquement ces adolescents, qui sont par exemple dénommés significativement au Mozambique os instrumentalisados, ce qui exprime leurs statuts de simples instruments dépossédés d'un psychisme propre, par l'incitation à la succession des passages à l'acte remplaçant la pensée. Comme elle le dit à propos des ex-enfants soldats qu'elle a elle-même rencontrés, les sujets sont détruits dans leurs assises mêmes.



DE VIOLENTS TRAUMATISMES PSYCHIQUES ET L'INDUCTION DE LA HONTE



Tout ceci nous conduit à tenter d'aborder aussi la situation psychique de ces enfants et adolescents sous l'aspect du traumatisme. L'énormité même des événements, des passages à l'acte, sévices, des cruautés, à la fois infligés et subis par ces sujets au psychisme en développement exclut leur élaboration, leur historicisation, leur mise en sens. Comme le rappelle par exemple Guy Laval (20) en se référant au Freud de l'Esquisse, "perception et mémoire s'excluent... Ce qui reste présent, dans un paradoxe logique mais non clinique, reste exclu de la mémoire... Le trauma, expérience vécue sans élaboration, ne peut devenir ni inconscient ni passé..." C'est ainsi que ces "passés" inélaborables ne peuvent que continuer à être présents pour les sujets et à engendrer ainsi le besoin de nouveaux passages à l'acte, dans une sorte de recherche inévitable de coïncidence de l'hallucination avec la réalité. Un rapport des Nations Unies, produit par l'Office contre la drogue et le crime en 2005, indique que : "Lorsque les jeunes hommes apprennent à user de la violence et n’ont pas d’autres moyens de subsistance après la fin d’un conflit, ils risquent de devenir des prédateurs endurcis." (21) En fait, de dire "lorsqu'ils... n'ont pas d'autres moyens de subsistance après la fin d'un conflit" est probablement superflu: la situation psychique de ces soldats enfants licenciés est vraisemblablement suffisante à les disposer à d'extrêmes violences.



Mais à l'inverse, et comme le signale Paul Denis dans l'article précité, lorsque le pouvoir sur les autres se trouve faire défaut, la dépression n'est pas exclue... c'est une hypothèse relativement favorable, laissant au moins place à un avenir possible...



La question de la culpabilité possible de ces sujets est pour le moins ambiguë. Mouzayan Osseiran Houbbalah cite notamment l'histoire de Karim. Plus que d'une culpabilité engendrée par un surmoi, lui-même découlant de l'intériorisation d'interdits parentaux, existe chez lui ce que l'auteur nomme "culpabilité inconsciente", en fait une tendance à éliminer la trace mnésique de ses forfaits, au besoin en en commettant d'autres similaires. Comme pour Lady Macbeth, il s'agit en tout cas plus de laver de manière obsessionnelle la trace du sang que de véritable culpabilité.



D'une manière plus générale, les sentiments de culpabilité décrits après la démobilisation paraissent souvent plus en rapport avec la réprobation du milieu de l'ex-enfant soldat, notamment dans son village, et donc avec la honte, qu'avec de véritables remords : Au Mozambique et en Angola, des cérémonies de guérison ont « permis de reconnaître et d’apaiser les sentiments de culpabilité ressentis par l’enfant ». (22)



Les filles sont les grandes oubliées parmi les victimes de l'enrôlement des enfants-soldats. Pourtant, elles représentent parfois jusqu’à 40 % de certains groupes de jeunes combattants. (23) Les filles prenant place dans un groupe armé sont principalement victimes de viols, d'abus sexuels. (24) « La honte et le déshonneur ressentis par les filles ayant été associées aux groupes armés sont les raisons majeures qui font que la majorité d’entre elles ne s’est pas présentée pour l’identification et la vérification qui leur auraient permis d’accéder aux services offerts par le programme national de réinsertion », expliquait ainsi en février 2007 le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Raymond Ramazani Baya, lors d' une Conférence tenue à Paris Bien souvent, les jeunes filles sont répudiées par leur communauté d’origine : « Comment faire accepter les enfants de l’ennemi ? C’est très difficile. C’est donc la même chose pour leurs mères. Elles sont salies à tout jamais », s’inquiétait Kristin Barstad, du Comité international de la Croix-Rouge. Résultat, les filles évitent tous les dispositifs de recensement. « Il y a une espèce de syndrome de Stockholm : les jeunes filles restent attachées aux géniteurs de leurs enfants parce qu’elles n’ont pas d’autre choix », résumait le général Babacar Gaye, commandant des forces de la Mission de l’ONU en RDC, l’un des pays où le recrutement d’enfants soldats a été le plus important et où le viol s’est quasiment transformé en arme de guerre, tant il a été systématique." (25) (26)



Les filles sont généralement utilisées lors des commandos-suicides (27). C'est aussi parfois le cas dans les "attentats-suicides" commis par des adolescents palestiniens.



DES ATTENTATS-SUICIDES



La question de la préparation au Jihad et aux attentats-suicides rejoint tout ce qui a été dit plus haut, avec cependant des éléments supplémentaires: une éducation parfois longue à la haine, pouvant débuter tôt dans l'enfance.



De plus, le contexte est particulier. Le mot même de "Jihad" insère les "participants" dans une lutte globale, sous le signe du fanatisme religieux, à l'échelle de la planète. (28) dont le paradigme de ces attentats-suicides est évidemment constitué par ceux du 11 septembre, en raison de leur caractère spectaculaire, massif, imprévisible.



Qu'il s'agisse d'enfants, d'adolescents ou d'adultes, l'idée même de "se faire sauter" en même temps que l'on fait "sauter" tout l'environnement implique précisément un paroxysme de haine envers l'ensemble de cette planète, ou du moins – consciemment – de toute la partie de cette planète qui ne pratique pas la même religion, voire la même forme de religion, puisque fréquents sont les "attentats-suicides" perpétrés dans des pays musulmans mais trop "modérés" au goût des terroristes, de même que ceux entre sunnites et chiites. Il semble que ceci ne puisse se comprendre qu'en envisageant qu'au moins pour une part, le psychisme de ces sujets est sous l'empire d'un considérable mouvement régressif à la position paranoïde, avec le clivage de l'objet qu'elle comporte, décrite par Mélanie Klein. (29) Ce mouvement régressif est évidemment encore plus susceptible de survenir dans les esprits d'adolescents encore mal structurés, ou de jeunes adultes très immatures. Mais pourquoi une telle dérive ? Comme le propose Béla Grunberger (30) à propos du manichéisme, la projection du Mal sur l'adversaire permet au sujet –dans ce cas au terroriste – de restaurer un équilibre narcissique menacé. Il y a en même temps une recherche de "pureté" absolue : débarrasser la terre de ceux qui le souillent, c'est à dire de tous les "incroyants". L'Ayatollah Khomeini (31) cite explicitement, parmi les onze sources d'impureté (l'urine, les fèces, etc.). "L’incroyant", avec cette glose: "Le corps tout entier de l'incroyant est impur; même ses cheveux, ses ongles et les humeurs de son corps sont impurs." D'après par exemple Malek Chebel (32), se référant à une sourate du Coran, (33) la souillure est présentée comme un mal absolu dont il faut débarrasser le croyant: "Dieu ne veut autre chose, en vérité, que faire partir de vous la souillure..."



Elias Canetti écrivait pour sa part : "Dans l'islam, la bipartition de la masse est inconditionnée, elle sépare la troupe des croyants de celle des incroyants. Leur destin, qui restera à jamais séparé, est de se combattre entre elles. la guerre sainte est un devoir sacré, et c'est ainsi que, dès cette vie, est préfigurée dans chaque bataille, quoique avec moins d'ampleur, la masse double du Jugement dernier. " (34)



Des dizaines d'adolescents, certains âgés de 13 ou 14 ans, ont été envoyés dans des missions suicide, beaucoup d'entre eux mourant et tuant au cours de ces missions. Il s'agit donc d'appels non plus seulement à la violence, mais à l'attentat-suicide, au "martyre". (35)



Voyons d'abord quelques éléments, documents et citations :



Au Pakistan, les talibans recrutent souvent leurs combattants parmi les enfants et les adolescents étudiant dans les écoles coraniques.
Bashir Bilour, un ministre senior de la Province des territoires du Nord Ouest du pays, annonça en juillet 2009 que les forces de sécurité avaient réussi à récupérer à Swat 200 enfants, âgés de 6 à 13 ans, qui étaient formés à commettre des attentats suicide. Selon des sources, les enfants étaient âgés. «Ces enfants ont été tellement endoctrinés que maintenant, ils veulent même tuer leurs propres parents », a-t-il dit, ajoutant toutefois qu’aucune drogue ne leur avait été administrée dans le cadre du processus. (36) Selon ses propos, certains enfants étaient heureux d’avoir été remis à leurs parents. Mais quelques jours plus tard, des parents sont revenus pour se plaindre que leur fils menaçait maintenant de les tuer et qu’ils se sentaient inquiets.



Il apparaît d'ailleurs que les Talibans achètent au Pakistan, moyennant des sommes représentant une fortune pour les parents, des enfants destinés à commettre, après avoir subi un endoctrinement (37), des "attentats-suicides" dans le pays même ou en Afghanistan.



Mais c'est dans le cadre du conflit israélo-palestinien que les enfants sont le plus systématiquement utilisés dans des attentats-suicides. On peut en rapprocher leur utilisation en tant que "boucliers humains".



Il s'agirait dans ce dernier cas d'une tradition bédouine remise "au goût du jour". "En langue arabe, celui qui meurt au combat est celui qui témoigne de sa foi et, en même temps, celui dont la communauté témoigne de sa mort. C’est le sens des mots chahid et istach’hada.". Le député du Hamas Fathi Hammad sur Al-Aqsa TV (Hamas/Gaza) le 29 février 2008 admet que le Hamas utilise des boucliers humains:



«Pour le peuple palestinien, la mort est devenue une industrie dans laquelle excellent les femmes et tous les gens de cette terre : Les personnes âgées y excellent, les djihadistes y excellent, et les enfants y excellent... Par conséquent, [les Palestiniens] ont créé un bouclier humain de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de djihadistes contre la machine à bombarder sioniste, comme s’ils disaient à l’ennemi sioniste : Nous désirons la mort, tout comme vous désirez la vie.» (38)



Lorsque Wajdi (14 ans) est mort, le quotidien officiel de l'Autorité palestinienne a glorifié ce qu'il a appelé son désir de mourir :



« Le martyr Wajdi Al-Hattab, 9e année, a répondu à l'appel d'Allah et il est devenu martyr, comme il le souhaitait. Il disait à ses amis : "Quand je deviendrai martyr, vous distribuerez du gâteau." et il a réalisé son voeu le plus cher. Il a atteint les cieux avec Allah. (Le professeur de gymnastique de Wajdi :) "Wajdi m'a demandé de distribuer du gâteau lorsqu'il deviendra martyr..." Ses camarades de classe ont juré de faire comme lui jusqu'à la libération de Jérusalem...» (Source : quotidien officiel de l'Autorité Palestinienne Al-Hayat Al-Jadida, 9 novembre 2000)



Une vidéo encourageant la participation des enfants palestiniens au terrorisme a été diffusée sur la télévision du Hamas. La vidéo, qui se centre sur Ahmed Yassin, fondateur et leader religieux du Hamas tué par Israël, décrit les enfants palestiniens comme la continuation de Yassin. Des enfants en uniforme sont montrés, porteurs de fusils et participant à un entraînement militaire. Les chants mettent l'accent sur la relation entre les enfants et Yassin: "Bien qu'ils aient tué notre Yassin, le pays produira un millier de Ahmed" (39) (25/3/2007).



L'incitation aux "attentats suicides" ne connaît pas de limite d'âge inférieure. C'est ainsi que le 21 mars 2007, la télévision du Hamas a diffusé une vidéo montrant la fille âgée de quatre ans de Reem Riyashi, une femme bombe humaine, chantant après la mort de sa mère et jurant de suivre sa trace. A la fin de la vidéo la petite fille s'empare d'une ceinture explosive dans le tiroir de sa mère. (40)



Dans une vidéo musicale diffusée à de nombreuses reprises par la télévision de l'Autorité palestinienne, un garçon est tué en attaquant des Israéliens et son corps lui est amené. Après avoir exprimé sa joie, elle tend son fusil à son fils suivant. (41)



Un article de novembre 2000, dû à Jon E. Dougherty et David Kupelian (42), célèbre journaliste et Directeur du site WorldNetDaily.com (43), raconte comment les autorités religieuses, font l'éloge des "sacrifices" d'enfants: Interviewé par le journal Al Ahram al-Arabi, le Mufti de Jérusalem, Cheikh 'Ikrima Sabri, qui a été nommé par le Président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, exalte les "martyrs" palestiniens, et en particulier des enfants qui sont poussés vers les premières lignes des affrontements avec les Israéliens, par des parents fiers et par d'autres combattants. «Je pense que le martyr est heureux parce que les anges le conduisent à son mariage avec le ciel», dit-il. « Il ne fait aucun doute que les enfants (martyrs) laissent penser que la nouvelle génération accomplira sa mission avec détermination», ajoute le Mufti. « Plus jeune est le martyr, plus je l'estime et le respecte... On inscrit son nom avant même qu'il meure: "le martyr un tel"... Dans la poche de chaque martyr, il y a une note portant son nom. Il se condamne lui-même au martyre avant même d'en devenir un. »



En réponse à la question du journaliste: "Est-ce pour cela que les mères pleurent de joie à l'annonce de la mort de leur fils?", Sabri répond: « Elles sacrifient volontairement leurs rejetons par amour de la liberté. C'est une grandiose manifestation de la puissance de la foi. Les mères participent à la grande récompense du Jihad qu'est la libération d'El Aksa... J'ai parlé à un adolescent (qui) disait:... "Je veux épouser les (belles) femmes célestes aux yeux noirs." Le lendemain, il devenait un martyr. Je suis convaincu que sa mère était au comble de la joie à l'idée de ce mariage. Un tel fils se devait d'avoir une mère comme celle-là. »



"On enseigne aux enfants palestiniens, dès leur petite enfance, la haine des Juifs et la glorification du Jihad (guerre sainte) - jusqu'à la mort et au "martyre" - cela fait fondamentalement partie de leur culture." Comme le rapportait le WorldNetDaily (44), une émission télévisée appelée "Club des enfants" (Children's Club) présentant des spectacles de marionnettes, des chansons et un personnage de Mickey, glorifie la violence et le terrorisme, en enseignant aux enfants des chansons comme "Lorsque j'entrerai dans Jérusalem, je me transformerai en bombe vivante." Dans un enregistrement vidéo de cette émission, on voit également des gamins chanter des chansons où il est question de prendre une "mitrailleuse" pour diriger "la violence, la colère, la colère, la colère" contre les Israéliens. (45)



Le 27 octobre, Gerald M. Steinberg, journaliste au Jerusalem Post, signale des réactions choquantes après la mort violente de quelques enfants palestiniens : « Interviewés par des journalistes après les (récentes) tragédies, les parents de ces jeunes victimes parlent de leurs enfants comme de "shahid" (martyrs) dont la vie a été offerte, volontairement et avec fierté, à la cause palestinienne, en combattant l'ennemi sioniste haï »



« Dans une scène incroyablement choquante, une mère se glorifie d'avoir éduqué son fils sur ce thème, tandis que le père se vante d'avoir pourvu à son entraînement. Les parents recevront également une "récompense" financière assez importante de l'Autorité Palestinienne », ajoute le journaliste.



Cependant, tous les parents palestiniens ne sont évidemment pas d'accord pour sacrifier leurs enfants au "Jihad" contre Israël. Mais il leur est souvent impossible de s’exprimer.



Récemment, une journaliste arabe pro-palestinienne du quotidien arabe londonien Al Sharq al Awsat, a condamné l'exploitation des enfants dans la lutte contre Israël:



"Certains dirigeants palestiniens... émettent des ordres consciemment pour que les enfants mettent fin à leur enfance, même si cela doit signifier mettre fin à leur vie", écrit Houda Al Husseini, dans l'édition du 27 octobre.



"Je voudrais savoir pourquoi nous, Arabes, insistons pour mourir pour notre patrie au lieu de vivre pour elle", déclare-t-elle. "Si ces enfants n'ont rien à perdre, et qu'ils pensent que l'entraînement est... un jeu, devons-nous continuer à les y pousser avec hypocrisie et un enthousiasme stupide jusqu'à ce qu'ils y laissent leur vie? Avons-nous épuisé tous les moyens et tous les arguments, avons nous épuisé... nos cerveaux, pour ne rien trouver de mieux à faire que jouer avec la vie de nos enfants et les pousser à se battre contre Israël? ... Quelle sorte d'indépendance construit-on sur le sang des enfants, pendant que les dirigeants (palestiniens) vivent en sécurité, ainsi que leurs enfants et leurs petits-enfants?" demande-t-elle. "N'y a-t-il que les miséreux pour être voués à la mort à l'aube de leur vie? Peut-être ces enfants n'ont-ils jamais, dans leur courte vie, savouré un morceau de pain frais, dormi dans un lit bien chaud, eu le bonheur de porter un vêtement neuf ou emporté à l'école des livres non délabrés..."



Argumentant sur le fait que "l'époque d'Arafat et des gens qui l'entourent a atteint son déclin", la journaliste et militante palestinienne fustige la culture dominante des Palestiniens aujourd'hui:



"Avant tout, ces enfants méritent de vivre, avant que nous les poussions à mourir. Or, que leur faisons-nous? Nous trompons leur innocence, nous leur fournissons des tonnes de pierres, pendant que nous sommes assis dans un bureau et prononçons leur arrêt de mort. Puis nous acceptons une invitation à un déjeuner ou à un dîner de travail et parlons de ces enfants qui sont morts en tenant des pierres dans leurs mains, des enfants qui, probablement, avaient faim." (46)



L'EXALTATION INSTITUTIONNELLE DES ATTENTATS-SUICIDES AUPRÈS DES ENFANTS



On peut lire par exemple dans la presse palestinienne de 2008 (47) qu'un camp de vacances a été nommé du nom de Dalal Mughrabi, qui en 1978 attaqua un car israélien et provoqua la mort de 37 personnes, tandis qu'à la conclusion d'un autre camp de vacances le coordinateur du comité des jeunes insistait sur la volonté des jeunes de continuer dans la voie du shahid (martyre) (48). Le journal Al-Hayat Al-Jadida (Fatah), du 30 July 2002 nous apprend que le nom de la même shahida a été donné a une école pour fille d'Hébron, d'ailleurs subventionnée par les Etats Unis. Le même journal faisait savoir (30/5/2001) que ce nom avait été attribué à un jardin d'enfants. Huit écoles, dont six élémentaires pour filles, ont reçu le nom de Al Khansa, une femme qui dans la tradition islamique a célébré la mort de ses quatre fils dans une bataille. (49)



Par ailleurs vingt-deux écoles, y compris élémentaires, ont reçu le nom de divers "shahids".



En ce qui concerne les manuels scolaires, Hillary Clinton déclarait à une conférence de presse au Sénat en février 2007 : "Ces livres de classe n'éduquent pas les enfants palestiniens, ils les endoctrinent. À la vue de ce rapport, et des médias auxquels ces enfants sont exposés, nous avons une vue plus large qui est perturbante. C'est perturbant sur un plan humain, ça me perturbe en tant que mère, ça me perturbe en tant que Sénateur des États-Unis, parce que ça empoisonne de manière fondamentale et profonde les esprits de ces enfants" (50)



En effet, le dessin d'un enfant martyr mort apparaît dans des livres des écoles palestiniennes de 7e année, (51) avec le poème suivant qui glorifie le martyr :



Le martyr par Abd El Rahim Mahmud :



« Je tiendrai mon âme dans ma paume
Et je la jetterai dans l’abysse de la destruction...
Je vois ma mort,
Je me hâte vers elle...
Le son des armes m’est agréable
Et mon âme se réjouit du flot du sang…
Telle est la mort des vrais hommes
Et pour ceux qui cherchent une mort noble, la voici… »



Ce poème apparaît aussi dans le Manuel
 Notre langue arabe, pour la 5e année.



Les livres d’école encouragent les enfants à ne pas craindre la mort en leur enseignant que la mort est prédestinée et que le martyre vaut mieux que n’importe quelle autre mort. " Le Musulman se sacrifie pour ses convictions et mène le Djihad (guerre sainte) pour Allah. Rien ne l’arrête parce qu’il sait que l’heure de sa mort est prédestinée et qu’il vaut mieux mourir en tant que martyr sur le champ de bataille que de mourir dans son lit … " (Éducation islamique, 8e année, page 176 (52))



Une vidéo palestinienne produite en 2000 (53) encourage les enfants à devenir des martyrs. Le protagoniste en est le personnage de Mohammed al-Dura, le garçon qui a donné lieu à l'une des plus gigantesques et mortifères falsifications médiatiques de l'Histoire (54) Dans la bande vidéo, al-Dura arrive au paradis où on voit des plages, des chutes d'eau et une grande roue de parc d'attractions. Al-Dura s'adresse aux enfants palestiniens et leur dit: "Je ne vous salue pas de la main pour vous dire au revoir. Je vous salue de la main pour vous dire de suivre mes pas."



Plus tard, un extrait montre un garçon et une fille palestiniens déposant leurs jouets au sol et ramassant des pierres. Sur la bande sonore, on joue une chanson: "Combien est agréable le parfum des martyrs, combien est agréable le parfum de la terre, la terre enrichie par le sang, le sang se versant d'un corps frais."



On perçoit directement ici comment les enfants palestiniens sont utilisés poussés au "martyre" pour servir aux fins de la propagande palestinienne.



Le thème de l'Holocauste est utilisé et instrumentalisé sans état d'âme par cette même propagande, avec tout un mécanisme à la fois de déni et de projection: Selon un article paru dans Al Ayyam, "Le Comité national de protection de l'enfance contre l'Holocauste" a inauguré ses activités par une exposition sur l'Holocauste. On y trouve un grand four dans lequel des petits enfants sont brûlés. L'image ci-dessus parle d'elle-même." [Al Ayyam, 20 mars 2008]. Des enfants palestiniens de Gaza ont en effet assisté à une exposition qui présente Israël brûlant des enfants (palestiniens) dans un four crématoire. Sur la photographie en question on voyait des enfants autour de poupées placées dans une maquette reproduisant un four de crémation. (55)



Ceci ne peut que nous rappeler les "Passions" du Moyen-âge, dont la représentation était souvent suivie de pogromes. (56)



Dans une autre partie de l'exposition on pouvait voir une estrade portant la phrase : "Arrêtez les Holocaustes d'Israël !" [Al Hayat Al Jadida, 20 mars 2008].
La télévision de l'Autorité Palestinienne (Fatah) avait déjà fait croire qu'Israël brûlait des enfants durant l'Holocauste. (!!!) Dans un extrait de la vidéo de cette représentation musicale, on a pu voir, sur fond de photos de fours et de figurants jouant le rôle d'enfants morts, un acteur déclamer :



" C'est eux [Israël] qui ont perpétré l'Holocauste... Ils ont ouvert les fours pour nous, pour faire cuire des êtres humains... et quand un four cessait de brûler, ils en allumaient cent autres. " (Télévision de l'Autorité Palestinienne, 25 mars 2004). (57)



LES CONSÊQUENCES PSYCHOLOGIQUES



On a vu qu' il ne s’agit pas seulement d’une « vocation à tuer » mais aussi d’une « vocation à mourir » , induite par l'éducation et encouragée par des pressions effectuées auprès de certains adolescents pour commettre des attentats suicides.



Nous avons donc affaire non seulement à un entier déni, à un renversement "fou" des réalités historiques, comme on l'a vu ci-dessus, mais encore à un clivage total de l'objet, assez comparable à celui qui engendrait les pogromes, à ceci près que si dans les deux cas le mauvais objet est le Juif, dans le cas des jeunes Palestiniens l'objet idéalisé n'est pas une image douce et pacifique comme Jésus ou Marie, mais le Tueur. Ce n'est pas le Christ qui meurt pour sauver les autres qui est le modèle d'identification, mais l'homme qui se tue lui-même pour tuer les autres. La distance est très faible entre le Tueur, contemporain du sujet, et le sujet lui-même; en fait l'objet d'idéalisation est le sujet lui-même projeté dans l'avenir, une fois qu'il aura tué des Juifs et éventuellement accédé au martyr, compte tenu du discours des pères, des mères, et des leaders tels qu'on a parfois l'occasion de les connaître. En quelque sorte, le sujet devient son propre idéal du moi, un idéal du moi coïncidant rapidement avec un moi idéal très mortifère et mégalomaniaque.



Mais l'enfant peut même se penser comme conçu dans un acte de haine, engendré pour tuer et pour mourir: "Faites dix enfants, dit Arafat, deux pour vous et huit pour moi". Ou ces mères de "martyrs" qui assurent être plus heureuses à l'enterrement de leurs enfants qu'à leur mariage. (Émission de télévision, France 3, 9 Octobre 2000) On peut parler ici d'identification "explosive" dans tous les sens du mot, car les identifications réciproques des enfants rivalisant de désir de meurtre et de martyre réalisent une véritable explosion, rappelant ce que dans l'Instinct Filial Imre Hermann nomme-le «tourbillon instinctuel» dont il relève qu’il est sous-tendu par ce qu’il appelle le "vecteur de mort".



C'est ici que prend toute son importance la question évoquée plus haut de l'existence ou pas d'une pulsion de mort: s’il existe véritablement une pulsion de mort susceptible d'être totalement désintriquée, déliée de la pulsion de vie, on a alors affaire à un déchaînement mortifère dont on voit mal ce qui pourrait l'arrêter, parce qu'il s'entretient lui-même. Si au contraire il ne s'agirait que d'un fourvoiement mortifère de la pulsion d'emprise, dans un contexte mégalomaniaque engendré notamment par la complicité, passive (58) ou active (59), du monde extérieur, islamique ou non, il est permis d'espérer qu'un retour à la raison puisse s'opérer, à condition que soit suffisante la pression de la réalité, c'est à dire notamment que cesse la complaisance envers ces manifestations.



"Nous aimons la mort bien plus que les Juifs n'aiment la vie" déclarait dans la même émission un colonel du Fatah, montrant bien la parenté entre l'état d'esprit inculqué à la jeunesse palestinienne, non pas avec l'esprit de la Résistance avec lequel certains n'ont pas eu honte de le comparer, mais bien plutôt avec le "Viva la Muerte" des fascistes espagnols, et plus encore le culte de la mort des SS.



Notes :



(1)Voir par exemple les vidéos : "Les enfants soldats de Mogadiscio" sur http://www.wideo.fr/video/iLyROoafYh2E.html ou: "Enfants soldats guerre en Afrique Liberia" sur http://www.dailymotion.com/video/x59imp_enfants-soldats-guerre-en-afriqu...
(3)Mouzayan Osseiran-Houbballah, L’enfant-soldat, Paris, Odile Jacob, 2003.
(4)Raymond Cahn, Adolescence et folie, Paris, PUF, 1991.
(5)Sigmund Freud , "On Narcissim, an introduction", 1914
(6)Sigmund Freud, "The dissolution of the Oedipus complex", 1923.
(7)Otto Kernberg , Borderline conditions and pathological narcissism, New York, Jason Aronson, 1975.
(8)Herbert Rosenfeld, "A clinical approach to the psychoanalytical theory of the Life and Death instincts: an investigation into the aggressive aspects of Narcissism", International Journal of Psychoanalysis, 1971, LII, N° 2.
(10)loc.cit.
(12)André Green, "la mort dans la vie", pp 309-332 in: La pensée clinique, Paris, Odile Jacob, 2002
(13)p.326
(14)Denis Ribas, "Chroniques de l'intrication et de la désintrication pulsionnelle", Revue Française de . Psychanalyse, 2002, LXVI, 1689-1770.
(15)Gilbert Diatkine, "Malaise dans la civilisation et désintrication personnelle", Revue Franç. Psychan., 2002, LXVI, 1845-1851.
(16)Jean Gillibert, "De l'objet pulsionnel de la pulsion d'emprise", Revue Franç. Psychan., 1982, XLVI, 1211-1243.
(17)Jean Bergeret, "La violence fondamentale" Revue Franç. Psychan., 1981, XLV, 1335-1350.
(18)Janine Chasseguet-Smirgel, Ethique et esthétique de la perversion, Paris, Champ-Vallon, 1984.
(19)Paul Denis, [1] "Emprise et théorie des pulsions", Revue Franç. Psychan., 1992, LVI,1295-1421.
(20)Guy Laval, "Emprise et trauma" , Revue Franç. Psychan., 1992, LVI, 1463-1472.
(21)Criminalidad y desarrollo en África, Oficina de Naciones Unidas contra la Droga y el Delito, Junio 2005.
(25)Christophe Ayad, Libération, 6/2/2007.
(26)Voir aussi sur l'utilisation des viols comme arme de guerre par les forces gouvernementales soudanaises au Darfour : http://www.institutidrp.org/darfour.htm
(28)Ce qui était d'ailleurs vrai pour les enfants-soldats du Liban, mais sûrement pas pour ceux combattant dans les luttes tribales africaines.
(29)M. Klein, Notes on Some Schizoids Mechanisms, 1946.
(30)B. Grunberger, Narcisse et Anubis, , Paris, éd. Des Femmes, 1989.
(31)Cité par Bernard Lewis , The Jews of Islam, Princeton, Princeton University Press, 1984
(32)Mark Chebel, L'imaginaire arabo-musulman, Paris, Presses Universitaires de France, 1984.
(33)Les Coalisés, verset 33.
(34)Elias Canetti (1960), Masse und Macht, Hamburg ,, Hoffmann und Campe Verlag, 2003.
(35)Rappelons la différence entre l'acception islamiste de ce mot (on accède au martyre en tuant) et l'acception habituelle, chrétienne notamment.
(38)http://www.pointdebasculecanada.ca/article/799-le-hamas-avoue-utiliser-d... . Voir aussi les commentaires de Ahmed Ghlamallah, "Femmes et enfants en boucliers humains : une tradition bédouine devenue islamiste", Riposte laïque, 12 janvier 2009, N° 71 (http://www.ripostelaique.com/Femmes-et-enfants-en-boucliers.html).
(40)On trouvera plusieurs vidéos montrant l'encouragement aux attentats suicides sur: http://www.pmw.org.il/tv%20part3.HTML loc.cit.
(42)© David Kupelian, 2001 WorldNetDaily.com
(43)Jerusalem cleric praises child "sacrifices" (10 novembre 2000.) Article consultable sur http://www.wnd.com . Voir aussi, sur le même site, de David Kupelian, Palestinian TV urging children to kill, (17 mai 2001)
(44)loc.cit., 10 nov. 2000.
(45)Enregistrement d'émissions de 1998 visible sur http://www.youtube.com/watch?v=zAHHjfUxERY.
(46)(La traduction de l'interview de Al Ahram al Arabi du 27 octobre et de l'article de la journaliste Huda al-Husseini a été réalisée par le Middle-East Media et l'Institut de Recherche MEMRI, organisation non lucrative et indépendante, qui traduit des articles de média arabes et des analyses et recherches originales sur les développements au Moyen-Orient.)
(47)Al-Hayat Al-Jadida (Fatah), July 23, 2008 et Al-Ayyam, July 22, 2008.
(48)Source: Al-Hayat Al-Jadida (Fatah), Aug. 12, 2008.
“These textbooks do not give Palestinian children an education; they give them an indoctrination. When we viewed this report in combination with other media that these children are exposed to, we see a larger picture that is disturbing. It is disturbing on a human level, it is disturbing to me as a mother, it is disturbing to me as a United States Senator, because it basically, profoundly poisons the minds of these children.”
(52)Ministère de l’Éducation de l’A.P., manuel basé sur un livre jordanien.
(53)Mohammed Al Dura Calls Children to Follow him to Paradise – Clip passé à plusieurs reprises à la télévision palestinienne depuis le 25/12/2000. http://unitedjerusalem.org/index2.asp?id=419102&Date=8/14/2007
(54)Voir Gérard Huber, Contre-expertise d'une mise en scène, 1801 Le Mont-Pèlerin, Suisse, Ed. Raphaël, 2003.
Voir également de David Kupelian: Who killed
 Mohammed al-Dura?
12-year-old Palestinian 'martyr' likely killed by his own people (4 décembre 2000) Article consultable sur http://www.wnd.com.
Voir aussi les travaux de Philippe Karsenty. Par exemple : "Il faut révéler l'imposture Mohammed Al Dura" : marcoroz.over-blog.com/article-24373865.html. À noter que Philippe Karsenty a gagné deux procès en diffamation, l'un en appel le 21 mai 2008 dans la procédure intentée contre lui par Charles Enderlin et France 2, (Charles Enderlin ayant reçu l'appui d'une pétition signée par de nombreux "intellectuels" ameutés par l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur), l'autre, le 11/6/2010, qu'il a lui-même intenté à la chaîne Canal + et à la Société de production Tac Presse qui l'avaient accusé de falsifier l'information.
(55)Voir aussi la photo et le texte sur http://www.pmw.org.il/Latest%20bulletin.html#oven190404.
(56)Le compositeur israélien André Hajdu a fait de la violence pogromique qui s’engendrait de cette confusion entre jeu, fantasme et mythe, le thème de son oratorio Ludus Pascalis.
(57)Itamar Marcus et Barbara Crook
(58)voir Georges Gachnochi, "De la volonté d'emprise au syndrome de Stockholm : La civilisation en triste état ? ", Perspectives Psy, 2002, XLI, (N°4), 280-285.
(59)voir Janine Chasseguet-Smirgel , "L'idéalisation de la terreur ", Perspectives Psy, 2002, XLI, (N°4), 276-279.



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