Tribune
|
Publié le 19 Juin 2013

Exposition du jeu de paume : un parti pris politique contestable bien plus qu'un point de vue artistique !

Par Gil Taieb

                

L'actualité internationale a été, la semaine passée encore marquée par la guerre civile en Syrie. Pas un jour ne passe sans que le Printemps syrien auquel aspiraient tant de Syriens ne se transforme en un macabre bourbier islamique.

Les multiples vidéos et images qui circulent nous montrent la barbarie des camps qui s'opposent. Assad, bombarde et tue son propre peuple tandis que des groupuscules islamistes radicaux massacrent des soldats syriens dans des rituels qui font frémir.

 

Face à ce drame qui la dépasse, la communauté internationale multiplie ses consultations, ses réunions et ses déclarations inefficaces. Les responsables politiques savent, mais n'osent le dire.

 

En Syrie, 2 islamismes se font la guerre, les Chiites et les Sunnites s'opposent, non pour faire avancer la démocratie, mais pour être aux commandes du Djihad !

 

Aujourd'hui, en Syrie, des hommes, des femmes et des enfants sont enlevés, torturés, assassinés et même décapités !

 

Aujourd'hui, en Syrie, les Djihadistes rebelles sont opposés aux troupes du dictateur et de ses alliés du Hezbollah armés et entrainés par l'Iran.

 

Aujourd'hui, en Syrie, l'ONU, constatant son inefficacité, abandonne les civils à leur triste sort.

 

Les ministres des Affaires étrangères se réunissent pendant que sur le terrain, les morts s'ajoutent aux morts et le nombre de réfugiés augmente.

 

On souhaite armer l'ALS mais qui peut garantir que ces armes ne serviront pas à commettre de nouveaux massacres et à terme à se retourner contre Israël. Les images atroces venues de Syrie nous permettent d'imaginer le sort qui serait réservé aux Juifs si par malheur, les rebelles ou les terroristes du Hezbollah venaient à triompher

 

Une fois de plus, les faits montrent qu'aucun peuple ne doit compter sur les garanties internationales pour assurer sa sécurité.

 

Israël le sait !

 

Le monde libre le sait, mais feint de l'ignorer.

 

Il fait 2 poids 2 mesures dès qu'il s'agit d'Israël.

 

Partout les terroristes sont des assassins sauf pour les crimes perpétrés sur les Israéliens.

 

Ils sont alors des combattants voir des martyrs !

 

Ils trouvent même des lieux pour être honorés.

 

À Paris, au musée du Jeu de Paume, les visages des assassins sont exposés et présentés comme Martyrs !

 

À aucun moment leur geste n'est condamné.

 

À aucun moment le nombre et le nom de leurs victimes ne sont rappelés !

 

À Paris, au musée du Jeu de Paume, les photos d'assassins viennent salir les murs et entacher la République.

 

Au musée du Jeu de Paume, on fait l'Apologie des terroristes !

 

Les présenter comme des martyrs alors qu'ils ne sont que des barbares est une erreur politique et artistique.

 

L'art comme le dit Marc Knobel sur le site du CRIF peut être subversif. Il doit parfois être provocant, dérangeant, mais il doit respecter un certain nombre de valeurs propres à nos démocraties. Or cette exposition les bafoue.

 

Elle veut interpeller alors qu'elle n'est que scandaleuse et  se trompe tout simplement de point de vue. Il  est bien regrettable que la directrice du Jeu de Paume, Madame Marti Gili l'ignore avec tant de mauvaise foi.

 

La position de la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filipetti est importante, car elle mesure la gravité de ce qui est exposé dans l'un de ses établissements culturels et  a souhaité vendredi dernier, faire preuve de discernement et de distance face aux choix assumés des dirigeants du Jeu de Paume.

 

Restons donc vigilants à l'avenir pour que ces entorses aux règles qui régissent la programmation des lieux de culturel financés par l'État, ne se reproduisent pas, car la France ne peut s'ériger en défenseur des opprimés et permettre qu'en plein Paris, on glorifie des assassins !

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance