Tribune
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Publié le 18 Décembre 2013

Le boycott des universités israéliennes : une victoire pour le sectarisme

Par Alan M. Dershowitz, avocat et universitaire américain, professeur de droit à Harvard

 

L’American Studies Association vient de publier son premier appel au boycott universitaire. Non, ce n’est pas contre la Chine, qui emprisonne les dissidents universitaires. Ce n’est pas contre l’Iran qui exécute les dissidents universitaires. Ce n’est pas contre la Russie qui renvoie les dissidents universitaires. Ce n’est pas contre Cuba, où il n’y a pas de dissidents universitaires. Ce n’est pas contre l’Arabie Saoudite, dont les institutions académiques n’embauchent ni femmes, ni homosexuels ni universitaires chrétiens. Et ce n’était pas contre l’Autorité palestinienne, dont les universités refusent toute discussion libre concernant le conflit israélo-palestinien. Non, c’est seulement contre les institutions universitaires de l’État juif d’Israël, dont les universités ont des programmes d’action positive pour les étudiants palestiniens et qui peut se targuer d’un niveau de liberté académique plus élevé que presque tous les pays du monde. 

Lorsque l’association a envisagé ce boycott, j’ai lancé un défi à ses membres, dont beaucoup sont des historiens. Je leur ai demandé de trouver un seul pays dans l’histoire du monde, qui, face à des menaces comparables à celles qui accablent  Israël, a eu un meilleur comportement en matière de droits de l’homme, un degré plus élevé de respect de la règle de droit, un système judiciaire plus exigeant, plus d’inquiétude pour la vie des civils ennemis, ou plus de liberté pour critiquer le gouvernement, que l’État d’Israël.

 

Pas un seul membre de l’association ne m’a présenté le nom d’un seul pays. C’est parce qu’il n’y en a pas. Israël n’est pas parfait, mais aucun autre pays ne l’est, et Israël se comporte beaucoup mieux que la plupart d’entre eux. Si un groupe académique choisit de s’engager dans l’exercice peu académique du boycott des institutions universitaires d’un autre pays, il doit le faire dans l’ordre de la gravité des violations des droits de l’homme et de l’incapacité de ceux qui, à l’intérieur du pays, demandent réparation pour ces violations… Lire la suite.

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