Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Le Crif et son nouveau président

30 June 2022 | 155 vue(s)
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Actualité

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Antisémitisme

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

Quel est donc ce mouvement qui s'est vu offrir une tribune hier au journal télévisé de France 2 ?

Lundi 11 janvier, à Marseille, un jeune turc de 15 ans attaquait à la machette un enseignant juif portant une kippa. Une affaire qui devait provoquer une grande émotion, et qui a inspiré à Jérôme Fenoglio, le directeur du journal « Le Monde », un éditorial remarquable. En voici un extrait : « Ce mal, il faut le considérer pour ce qu’il est : le produit des noces mortelles entre djihadisme et antisémitisme. Le terrorisme fondamentaliste (…) reprend tous les stéréotypes du vieil antisémitisme européen, accommodé à la sauce de l’heure, mélange de théories du complot importées du Moyen-Orient et transportées par Internet ».

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

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3 Questions à Marc Knobel
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17 April 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

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Israël

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
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16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

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Le 26 juin, Yonathan Arfi a été élu Président du Crif; il prendra ses fonctions le mois prochain. Ceux qui ont travaillé près de lui savent ses qualités humaines, ils connaissent sa compétence, ils apprécient son écoute et ils admirent la  force et la continuité de son engagement communautaire qui l’a conduit de l’UEJF dont il a été le président, à l’OSE et à l’Alliance, puis au Crif dont il est vice-président depuis 8 ans. Ils savent aussi qu’à cet engagement, il faut associer son épouse Arielle, elle-même ancienne présidente de l’UEJF et une tradition familiale d’excellence et de ténacité dont son grand oncle, le nageur d’Auschwitz Alfred Nakache, a été le modèle. Le plus jeune Président du Crif est aussi l’un des mieux préparés à ses fonctions.

Son concurrent, Ariel Amar, lui aussi militant très expérimenté a réalisé un score remarquable malgré une candidature tardive . Il a salué avec élégance la victoire de son rival, point final d’une campagne qui a fait honneur au Crif, une institution que Francis Kalifat a dirigée avec application et dignité au cours de sa double mandature.

Le Crif n’a pas que des amis. Il est parfois vilipendé à l’extérieur de la communauté juive parce qu’il exercerait un pouvoir occulte et il est parfois critiqué à l’intérieur de cette communauté parce qu’il n’agirait pas avec assez d’efficacité. Cette dernière critique, qui ne date pas d’aujourd’hui, doit être à la base des améliorations nécessaires et les débats préélectoraux ont  permis d’en évoquer certaines. Les conditions qui ont amené à la création du Crif dans la dernière année de la guerre sont toujours valables aujourd’hui, à savoir la nécessité de représenter, à cette époque  dans la clandestinité, l’ensemble des courants fragmentés qui avaient séparé les uns des autres des Juifs pourtant en proie à un danger commun.

Si le danger qui guette les Juifs de France n’a plus rien à voir avec celui de cette époque, dans un pays dont la législation contre l’antisémitisme est une des plus strictes qui soient, chacun sait que la proportion des Juifs agressés comme tels est sans commune mesure avec leur poids démographique, sans parler de ceux qui ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient Juifs.

Le Crif n’est pas le Parlement des Français juifs. Dans un pays laïque, ce serait une aberration, presque une monstruosité. Le Crif représente les associations qui acceptent d’en faire partie -on sait que le Consistoire l’a quitté- et qui y ont été admises. Cette représentation ne tient pas assez compte aujourd’hui des Juifs qui habitent les lieux où se déroulent la majorité des actes d’hostilité. Elle peut être modifiée.

Le Crif prend à coeur ses missions statutaires: garder la Mémoire de la Shoah, lutter contre l’antisémitisme et défendre l’Etat d’Israël.

Ces missions s’interpénètrent, car pour tenir debout, la lutte contre l’antisémitisme repose aujourd’hui sur un pied droit, la lutte contre la judéophobie, pour reprendre le terme de Pierre André Taguieff et sur un pied gauche, la lutte contre l’israélophobie. Celle-ci consiste à consacrer une demi-page à une famille palestinienne expulsée et une demi-ligne aux 150 habitants d’un village africain massacrés par les islamistes. Elle aboutit à dénier à Israël, si ce n’est son droit à exister,  du moins son droit à se défendre, ce qui au fond revient au même.

Lutter contre l’israélophobie, ce n’est pas donner quitus à des actions israéliennes qui violeraient  les droits de l’homme, mais de s’y opposer ni plus ni moins que quand d’autres pays s’en rendent coupables. Ces pays que le scandaleux Conseil des Droits de l’Homme se garde systématiquement de critiquer……

La judéophobie  a pris au cours de l’histoire de multiples visages dont certains continuent de percoler, qui attribuent au complot des Juifs tous les malheurs du monde. Le poids de la Shoah domine évidemment la judéophobie contemporaine. Mais c’est l’israélophobie, de plus en plus agrémentée à la sauce islamiste, qui a tué récemment, et notamment en France.

La lutte contre la judéophobie, autrement dit l’antisémitisme classique, a mis les institutions juives à l’unisson des forces démocratiques de notre pays. Le discours de Jacques Chirac au Vel d’Hiv en 1995 en reste un marqueur. Mais la leçon de la Shoah ne prévient aucunement des formes d’antisémitisme où la haine d’Israël se mêle à la prédication islamiste et à la revendication anticolonialiste.

Alimentée par le fatalisme, le clientélisme, le victimisme et parfois par la peur, la résistance à la dénonciation de l’israélophobie est puissante et alimente un déni, déni de la réalité dont la mise en exergue d’une islamophobie imaginaire est aussi  bien une stratégie qu’un symptôme.

Ce déni rend par contre-coup le Crif impopulaire. C’est ce qui fait l’honneur de cette institution. Je suis sûr que Yonathan Arfi  saura mener avec justesse le combat des idées dont dépend l’avenir des Juifs en France.

Richard Prasquier