Blog du Crif/Cinéma - Avi Nesher, histoires d’Israël

25 Octobre 2018 | 341 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

Pages

Israël

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

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A écouter en lisant cet article : https://www.youtube.com/watch?v=5OacxEzrXWE

« Et là, au milieu du désert, j’ai fait une rencontre qui allait changer ma vie »*

J’ai 12 ans, c’est un vendredi soir. Comme souvent, mes parents ont loué un DVD de la boutique Vidéo Futur qui fait l’angle de la rue dans laquelle nous habitons.

Installée confortablement entre eux, je découvre pour la première fois les images du film qui va tout changer : Au bout du monde à gauche (Sof Haolam Smola). A l’époque, je ne connais d’Israël que le drapeau, représenté sur un livre que nous avons à la maison. Mais ce soir-là, grâce à Avi Nesher, j’en apprends assez pour avoir envie d’aller y passer toute ma vie.

Au bout du monde à gauche se déroule dans une petite ville du Néguev israélien, dans l’une de ces villes de l’intérieur qu’il fallait peupler en priorité après la création de l’Etat. Les familles juives du monde entier arrivées en Israël dans les années 1960 y étaient alors envoyées et installées dans des bâtiments tous foncièrement similaires. Différentes communautés juives devaient apprendre à s’apprivoiser pour vivre ensemble. Nicole, campée par la remarquable Netta Garti, une jeune fille marocaine dont la famille est installée dans le désert depuis des années, rencontre Sarah, une belle indienne fraichement débarquée de Bombay. Les deux jeunes filles dépassent rapidement leurs différences et nouent bientôt une amitié aussi pure que sincère. Ensemble, elles traversent leurs années d’adolescence, se confrontant tantôt à l’immensité du désert, tantôt à l’atmosphère de minuscule village qui s’est instaurée au sein des communautés.

Frappée par la beauté du film, j’ai demandé à le re-louer des dizaines de fois et, finalement, j’ai fini par le connaître par cœur. L’année d’après, mon frère m’a fait la surprise de me l’offrir en DVD, me précisant que l’entreprise n’avait pas été aisée, le film n’étant à l’époque plus distribué en France.

Aujourd’hui encore, où que j’aille, j’emporte le DVD avec moi, même si mon ordinateur n’est pas équipé de lecteur. On ne sait jamais.

Mes premiers mots d’hébreu, je les ai appris en recopiant minutieusement en phonétique tout ce que j’entendais dans le film. « Mechoreh ? Ha, c’est un poète qui écrit des chansons pour la radio ? » s’enquit une voisine auprès de Nicole. « Non, pas du tout, c’est un poète qui écrit des livres » répond celle-ci. Mechoreh : poète.

L’hébreu, la lumière si particulière de l’aube israélienne, les chants, les cris, les panneaux indiquant les directions sur les routes du Sud, les portes marronnées des appartements : tout ce qui fait battre mon cœur plus fort vient de ce film.

Avi Nesher a ainsi pris une place majeure dans ma vie et c’est avec empressement que je me suis rendue à toutes les projections de ses films proposées en France. J’en suis toujours sortie avec la même émotion.

C’est donc naturellement que je suis allée, dimanche dernier, découvrir le film The Matchmaker, présenté au Majestic Passy dans le cadre du festival « Regards Croisés ».

A nouveau, Avi Nesher dresse un portrait de cet Israël qu’il aime tant, celui post-pionniers, de la fin des années 1960.

Loin des communautés peuplant le désert, nous voici désormais à Haïfa, dans le nord du pays. Tout au long du film, le spectateur accompagne Yankele, un marieur professionnel, qui trouve aux cœurs solitaires « ce dont ils ont besoin, plus que ce qu’ils voudraient », et Arik, un jeune homme qui se met progressivement à travailler pour Yankele.

Mais, en réalité, ce film, comme Au bout du monde à gauche, est l’espace des petites histoires qui se confrontent à la grande.

Histoires, sipourim en hébreu, un mot cher à Avi Nesher dont les personnages écrivent, gribouillent, dessinent, inventent et auxquels ils donnent souvent des ambitions littéraires importantes.

The Matchmaker place en filagramme le poids incommensurable de la Shoah, comme un nuage qui plane au-dessus du pays et que jamais le vent ne chasse. Avi Nesher écrit avec tendresse et pudeur l’histoire d’hommes et de femmes que la vie ou le hasard ont menés à Haïfa et qui construisent, à leur manière, un Etat tout entier.

Avi Nesher n’est pas un réalisateur israélien comme les autres. En cela qu’il ne fait pas de film politique mais des films israéliens. Sur la beauté d’une rue, la couleur des arbres, la chaleur et la moiteur, sur l’hébreu et ses accents, les histoires des uns et la vie des autres, sur une société toute entière.

Avi Nesher, dans chacun de ses films, nous entraine dans un espace que nous ne connaitrons plus, celui de l’Israël passé, que tant de gens regrettent aujourd’hui. Une nostalgie heureuse qui peut serrer un cœur jusqu’au bout du monde.

*Citation extraite du film Au bout du monde à gauche, réalisé par Avi Nesher

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3 films d'Avi Nesher à ne rater sous aucun prétexte :

Dizengoff 99 (1979)

Au bout du monde à gauche, avec Netta Garti, Liraz Charhi, Aure Atika, Jean Benguigui (2004)

The Matchmaker, avec Adir Miller, Maya Dagan, Tuval Shafir (2010)

 

Le Crif vous propose :