Blog du Crif - Ça vous a plu, hein ? Vous en demandez encore...

02 Mars 2021 | 116 vue(s)
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Actualité

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

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... et bien, écoutez l'histoire...

 

« Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous… »

C’est le mois d’août de l’été 2001, ma mère, mon frère et moi prenons le micro de la soirée karaoké du camping dans lequel nous sommes en vacances. Nous chantons, de la joie plein la voix, Le Poinçonneur des Lilas, immortalisés sous toutes les coutures par mon père, assis dans le public.

Cette chanson, mon frère et moi la connaissons presque par cœur, tout comme Initials B.B., Comic Strip, et Couleur Café - « la chanson de Papa », que j’entends encore résonner dans la bouche de mon père, qui bat la mesure avec son pied et qui, dans un mouvement chaloupé dont il a le secret, attrape ma mère pour la faire danser.

Serge Gainsbourg a rythmé mon enfance et, à travers ses chansons, me parlait d’une époque de bières englouties au comptoir du Bus Palladium, de nuits sans fin aux Bains Douches et de concerts au Gibus dont mon père m’a souvent fait le récit.

« Non, je ne suis pas le Docteur Jekyll, mon nom est Hyde, Mister Hyde ! ». Là encore, j’entends la voix grave de mon père et je vois son corps se balancer de gauche à droite, claquant parfois des doigts, se lançant souvent dans une explication sur la meilleure manière de danser le Pogo. « Le Pogo ? Ce n’est pas pour Gainsbourg, c’était pour le punk ! » me dirait-il sûrement aujourd’hui.

L’homme à la tête de chou a aussi accompagné mes histoires de jeune adolescente, incitant par exemple mes parents à se mettre malicieusement à chanter Elisa quand je leur révélais que le garçon qui me plaisait en préférait une autre, une fameuse Elisa.

Quelques années plus tard, j’emprunte Lemon Incest à la médiathèque. La bibliothécaire, surprise et embarrassée, me demande si je comprends bien de quoi parle la chanson. Je lui réponds que oui, que je l’écoute depuis toujours avec mes parents. Je vous laisse imaginer son expression gênée.

Plus tard, j’écoute Les Sucettes, L’eau à la bouche, Je t’aime moi non plus, l’Anamour, une partie du répertoire que mes parents ont sagement jugé bon de me laisser découvrir par moi-même.

Serge Gainsbourg est mort il y a 30 ans, quelques mois avant ma naissance. Et pourtant, il a participé aux moments les plus vivants de mon enfance.

Aujourd’hui encore, quand je dois écrire le prénom « Lætitia », c’est à mon père que je pense, et à la manière qu’il a toujours eu de scander chaque syllabe de la chanson de Serge Gainsbourg du même nom.

L A E dans l’A, T I T I A.