Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi : Les derniers jours de mon pays ?

23 Avril 2021 | 359 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
|
20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

Pages

Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pages

Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Pages

Retranscription de la chronique de Patrick Klugman, avocat et ancien Président de l'UEJF, pour RCJ

J’ai appris que la famille Halimi souhaitait poursuivre son combat judiciaire en Israël. La loi pénale israélienne s’est effectivement dotée d’une compétence pour connaître des crimes commis à l’étranger notamment lorsqu’ils ont eu pour effet de porter atteinte à la vie d’une personne de confession juive.

Je ressens cette annonce comme un  deuil supplémentaire.

Évidemment, je pense à Herzl qui fonde le projet de l’Etat juif en assistant comme journaliste à la dégradation du capitaine Dreyfus dans la cour des invalides. Je pense aussi à cette belle phrase de Blum, en 1946, je crois, où il affirme soutenir la création d’une patrie pour les juifs qui n’auraient pas eu la chance comme lui de la trouver dans leur pays de naissance.

Je pense après Léon Blum que  les idéaux originels du sionisme et ceux de la République ne sont pas éloignés et même convergents. Voilà qu’une famille désespérée de n’avoir pu obtenir justice en France se tourne vers Israël pour connaître d’une affaire qui s’est déroulée en France et où toutes les parties sont françaises. 

Nous en serions là dans le  premier pays émancipateur des juifs en Europe ?

J’entends la désolation qui sous-tend cette démarche.. La justice a manqué dans cette affaire et c’est un crime dans le crime.

Mais, je ne peux souscrire à cette forme de justice qui n’en serait pas une : juger un homme par hypothèse absent de son procès (la France n’extrade pas ses nationaux) dans une langue qu’il ignore, dans un pays dans lequel il n’a commis aucune infraction. Une telle justice ne réparerait pas une injustice. Peut-être même l’aggraverait-elle. Et puis, quel apaisement pour la famille, quel éclaircissement nouveau sur l’affaire cela pourrait-il donner? On nous parle ici du respect  du droit international mais son premier principe -  non bis in idem – consiste pour une juridiction à respecter les décisions de justice rendues dans un autre pays.

Cependant, le meurtre impuni de Sarah Halimi est une tâche de plus. Une beance supplémentaire pour la France que je vois par ailleurs  y compris par sa justice, sombrer, sombrer de toute part. Au sens propre, j’ai l’impression de vivre éveillé les derniers jours de mon pays, du pays qui m’a nourri et dans lequel j’ai grandi. La France c’est pas rien. C’est pas un territoire, c’est un idéal.  Un pays plus grand que lui même. Qui s’est donné une déclaration des droits de l’homme en préambule de sa constitution. Un pays qui offre à chacun sa chance et à tous, l’éducation et la santé. Qu’en reste—t-il quand la justice n’est ni dite ni intelligible dans son silence ?

L’affaire Halimi en tant que telle est un naufrage judiciaire. Remise dans le contexte de la montée continue en nombre et en intensité de la violence contre les français juifs depuis 20 ans, elle est un naufrage tout court. Le crime est sordide et pour des raisons mille fois commentées, il restera sans le pansement fut-il symbolique, d’une réponse pénale, c’est à dire de sa prise en charge par la collectivité.

Je pense que l’affaire Halimi est un drame en France et demeurera un drame pour la France.

Patrick Klugman

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance