Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Parti pris contre Israël

27 Mai 2021 | 119 vue(s)
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France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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L’hostilité à Israël a un spectre large.

A une extrémité, il y a des ignominies telles que « Fuck the Jews and rape the girls », ou ses variantes qui appellent à la destruction de l’Etat. A l’autre extrémité, ce sont les articles, déclarations et critiques de ceux qui disent se soucier de la sécurité d’Israël, mais dont les conseils, s’ils étaient suivis, feraient de ce pays la proie de ses ennemis. Il est contre productif et en général inexact de les qualifier d’antisionistes et encore moins d’antisémites. Pourtant, par leur nombre et leur influence ils sont les  fantassins de la délégitimation d’Israël. Vous les lisez, vous  les regardez ou  vous les entendez tous les jours. D’où vient leur préjugé anti-israélien ?

On peut en décrire deux pôles différents ; l’un serait  tiers mondiste et universaliste,  sensible aux valeurs de justice sociale et de compassion aux plus faibles. Depuis 50 ans, orienté alors en sous-main par l’Union soviétique, il a fait des Palestiniens son étendard et n’a pas trouvé parmi les nombreux peuples  victimes d’exactions, un autre plus digne de son combat. L’autre, à l’opposé, serait souverainiste et conservateur. Certains de ses représentants sont xénophobes , d’autres admirent Israël , mais  il y a aussi ceux qui dans le sillage du Général de Gaulle voient en Israël un sous-marin d’une américanisation  qu’ils détestent.

Natacha Polony a publié dans Marianne un éditorial exemplaire de ce parti pris souverainiste anti-israélien. Elle y disserte sur les analogies entre le Hamas et les sionistes religieux, suggère que les Présidents Américains sont sous l’influence de leur communauté juive, que ce sont les intégrismes d’un Etat d’Israel qui se délite qui ont poussé les habitants de Gaza à une logique suicidaire et qu’il faut regretter la période où grâce à l’Union Soviétique le mouvement palestinien était maintenu dans la modération.

Elle ne connait donc pas la charte du Hamas qui date de 1988 et promet aux Juifs leur extermination, elle ne connait de l’Autorité Palestinienne que les discours  de ses chefs en anglais et pas  en arabe.Si sensible aux tares de l’éducation nationale en France, elle ne trouve pas une phrase pour l’enseignement de la haine dans les écoles palestiniennes.  Elle glisse sur le fait qu’on ne peut croire à une paix ni avec le Hamas, ni avec une Autorité Palestinienne qui réclame une Palestine judenrein et qui salarie grassement les assassins d’Israéliens avec notre propre argent.

Son éditorial, surtout, commence par une phrase terrible et déshonorante sur les bombardements israéliens « qui ensevelissent sous leur maison des enfants palestiniens. », phrase en forme d’évidence qui se gravera automatiquement dans le cerveau du lecteur.

Israël tueur d’enfants.... Cela ne vous rappelle rien ? Les paroles de Merah après ses assassinats, les images truquées de la mort de l’enfant Al Durra, la place vide de l’enfant Jésus auprès de Arafat le jour de Noël et, au-delà, les innombrables accusations de meurtre rituel qui ont marqué l’histoire du peuple juif...

Quand on écrit une telle phrase on sait ce qu’elle va produire chez le lecteur.

Oui, des enfants de Gaza ont été tués par des tirs d’Israéliens pendant cette guerre comme au cours des précédentes, malgré les efforts de l’armée pour réduire au maximum des morts civiles, alors que le Hamas a parfois exposé ces enfants pour instrumentaliser leur mort.

Comment Mme Polony, si soucieuse de souveraineté nationale, peut-elle éluder cette évidence:  aucun état digne de ce nom ne  laisserait des roquettes tomber sur sa population sans réagir. De Gaulle, qu’elle admire, avait fait tirer sur Bizerte en 1961, quand il a cru la base française en danger, alors qu’il savait qu’il allait bientôt abandonner cette base aux Tunisiens: bilan: 4000 morts dans la population civile de Bizerte…

Israël aurait-il l’exclusivité de ne pas avoir le droit de se défendre quand il est attaqué ?

 

Richard Prasquier