Francis Kalifat

Ancien président

« DU VIVRE ENSEMBLE AU FAIRE ENSEMBLE » interview dans L'Est Républicain

21 June 2016 | 46 vue(s)
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Actualité

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Jean Pierre Allali's picture
ADIEU SHIMON
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29 September 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

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Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

Nancy. « Des Justes de Nancy au vivre ensemble d’aujourd’hui : quel avenir pour la France humaniste et laïque », tel est le thème d’une conférence sur invitation organisée conjointement par la Ville de Nancy et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Roger Cukierman, qui en est son président jusqu’à la fin du mois et son successeur, Francis Kalifat, seront présents. Ce dernier, premier séfarade élu à ce poste depuis 1969, évoque le climat actuel.

Le vivre ensemble est-il menacé en France ?

Il est sûrement menacé oui. Nous savons dans quelles difficultés et la communauté juive et la communauté nationale sont plongées. Nous sommes face à la nécessite de dépasser le concept du vivre ensemble pour parvenir à celui du faire ensemble. C’est compliqué, parce que la menace terroriste est forte. Les Français juifs se sentent particulièrement visés. Ils en ont payé le prix à Toulouse et à Paris.

La totalité de la société française doit retrouver le chemin d’une société pacifiée. Au moment des attentats, même si le personnel politique a apporté les réponses qu’il fallait en paroles et en actes, la communauté juive a eu un sentiment d’une sorte d’indifférence à son égard et elle doit retrouver une écoute au sein de la communauté nationale.

La communauté juive peut-elle succomber au communautarisme ?

Le repli est toujours à craindre, mais s’il intervient, c’est qu’il nous sera imposé. Les Français juifs éprouvent un sentiment d’inquiétude. D’une part, de vivre en France, d’autre part, de ne pouvoir scolariser leurs enfants où ils l’entendent, aussi bien dans les écoles publiques que privées. Je donne juste un exemple : en Seine-Saint-Denis, il n’y a plus d’enfants juifs scolarisés dans les écoles publiques, à cause d’un climat dégradé et difficile, d’insultes, de bousculades. Le libre choix ne peut plus s’exercer.

L’un des défis n’est-il pas la lutte contre les idées véhiculées par internet ?

Internet constitue le principal facteur de l’antisémitisme et de la radicalisation. Il est évident que nous devons trouver des solutions, parce que la société est alimentée par la haine propagée sur internet. La responsabilité incombe aux diffuseurs, qui sont très difficiles à poursuivre. Hébergés aux Etats-Unis, les sites invoquent le 1eramendement de la Constitution américaine, qui garantit une liberté totale d’expression ; hébergés en Russie ou en Ukraine, on n’a pas accès aux responsables. Internet est un outil exceptionnel pour le savoir et la connaissance, mais aussi un vecteur de haine. C’est vraiment le défi des années à venir.

Comment faire pour que les Français juifs ne fassent pas leur alya et n’aient pas envie d’émigrer en Israël ?

Tout simplement en leur laissant les conditions du choix, ce que certains ne pensent plus avoir. Plus de 8.000 ont quitté la France l’an dernier. Ils sont partis parce qu’ils se sentaient au centre de la menace. La situation a évolué après les attentats du 13 novembre. La haine n’a alors pas seulement visé les juifs mais toute la communauté nationale. On s’attaquait à la jeunesse, à son mode de vie et à sa façon d’être. Au 1er trimestre de cette année, le chiffre de Français juifs partis en Israël est en baisse. Ce n’est pas la même chose de se sentir une minorité menacée que de partager le danger avec une majorité.

Propos recueillis Patrick PEROTTO