Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - La maison Rozenbaum, de Evelyne Lagardet

20 June 2018 | 177 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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La maison Rozenbaum*, de Evelyne Lagardet 

Nous avons déjà présenté dans ces pages, des ouvrages d’Evelyne Lagardet.  On lui doit notamment « Un rêve français » (1) et, en collaboration  avec Michel Tubiana, « Contes philosophiques de la diversité » (2)

C’est un tout autre sujet qu’elle aborde avec son nouveau livre, celui de la vie en maison de retraite et, dans le cas de la Maison Rozenbaum, au sein d’un établissement « juif ».

Sarah Blumberg, malgré son âge avancé et une mémoire qui défaille, file, depuis cinquante ans, le parfait amour avec Albert Vidal, un Juif originaire de Salonique. Veuve depuis le lendemain de la Guerre qui avait vu son époux emporté par un cancer foudroyant, elle avait refait sa vie et maintenait de bonnes relations avec ses deux garçons, Bobby et Jean-Robert, dit J.R.

Mais voilà qu’un jour, comme cela arrive souvent dans toutes les « bonnes familles », Bobby et J.R. se mettent en tête de placer leur mère en maison de retraite. Ils choisissent le top du top, la plus sophistiquée et même la plus couteuse, du moins si l’on en croît les publicités consultées : la Maison Rozenbaum. Il en avait fallu de la patience pour convaincre la responsable des admissions, Madame Raousse, de leur trouver une place pour Sarah en plaçant son dossier au-dessus de la pile.

On découvre peu à peu les protagonistes de cette étonnante histoire : le directeur, Trognon, qui vient de remplacer Madame Cohen, le docteur Wolf, médecin-chef, le docteur Geneviève Angst, Madame Tordeux, psychologue et surveillante, Andreï Radovan, l’homme à tout faire venu de Moldavie, Loubna, infirmière maghrébine et Malika, sa consoeur  et, parmi les pensionnaires, Suzy Moinel, ex-danseuse aux Folies-Bergère, Madame Assous, originaire d’Algérie, Monsieur Bensaïd, Madame Partouche et bien d’autres.

A la Maison Rozenbaum, on mange kascher, bien entendu, et chacun peut, à loisir, aménager sa chambre à son goût, mais ce n’est pas un argument suffisant pour Sarah pour la convaincre d’accepter d’y passer le restant de ses jours. Dès lors, avec la complicité d’Albert, elle va tout faire pour tenter de fuir de la prison dorée où ses enfants ont voulu l’enfermer pour, d’une certaine manière, se débarrasser d’elle.

Dans le monde sans pitié que se révèle être la Maison Rozenbaum, avec les grandes et les petites combines des uns et des autres, Sarah et Albert  vont monter un véritable réseau de « résistance ». Amusant et angoissant à la fois. Un roman très original.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Editions Plon. Mars 2018. 456 pages. 19,90 €.

(1) Editions Flammarion, 2007. Voir la Newsletter du 30-05-2008.

(2) Editions Eyrolles, 2010. Voir la Newsletter du 31-01-2011.