Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - La tartuferie du Conseil des Droits de l’homme

14 November 2022 | 139 vue(s)
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Actualité

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

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Retour sur les lieux du Crime
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29 April 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a frappé de nouveau, avec un rapport de la « Commission Pillay » particulièrement violent contre Israël. Le coup était prévu. Que pouvait-on espérer d’une commission dont la Présidente, l’avocate sud-africaine d’origine tamoule, Navi Pillay, alors Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, avait déclaré en 2014 que l’armée israélienne prenait plaisir à tirer sur les enfants palestiniens pendant qu’ils jouaient et dont l’un des deux autres membres, l’architecte indien Milton Kothari avait déclaré  que le lobby juif contrôlait les médias et se demandait pourquoi Israël continuait d’être membre des Nations Unies ?

Cette Commission d’enquête, issue d’un vote du Conseil en mai 2021 (24 voix pour, 9 contre, 14 abstentions dont la France), est unique dans son genre car elle est permanente (« open ended… ») et englobe l’ensemble des territoires des deux côtés de la « ligne verte ». Le rapport présenté à l’Assemblée Générale de 27 octobre demande la fin immédiate des implantations et de l’occupation de Jérusalem Est, et, en cas de refus (probable….), de poursuivre les responsables devant la Cour Internationale de Justice. Ce qui tombe bien, puisque l’Ambassadrice des îles Fidji, Mme Khan, qui présidait le Conseil des Droits de l’Homme quand la Commission d’enquête a été créée, vient d’être nommée Procureur adjointe près de cette Cour…

La commission d’enquête ne connait d’exactions que par les Israéliens. Signalant d’un mot à regret qu’Israel s’était retiré de Gaza en 2005, elle compte au dounam près les terres qui avaient enlevées aux Gazaouis par l’installation des « colonies ». Elle précise que, même si « les autorités de facto » (merveilleuse litote pour éviter « Hamas », mot banni du rapport), ont « assumé certaines fonctions de gouvernance en 2007 (!) », l’occupation persiste puisque Israël contrôle l’espace aérien et les frontières. Le refus de reconnaitre Israël, les appels à la haine, les attentats, les vies sauvées par la barrière de sécurité, les missiles, rien de  cela n’existe. Dans le plus pur style woke, la Commission insiste sur les «violences sexistes» commises par les Israéliens contre les femmes palestiniennes, sans mentionner les « crimes d’honneur » qui ensanglantent la société palestinienne.

Les membres de la Commission Pillay se sont dressés sur leurs ergots quand leur rapport a été qualifié de biaisé, notamment par le Président Biden. Comment oser suspecter leur impartialité ?

On voudrait penser que ce qui est exagéré est insignifiant. Depuis Goebbels, nous savons qu’il n’en est rien. Les mots restent. Qui se souvient  aujourd’hui que le texte originel de l’ONU parlait de se retirer « de » territoires et non pas « des » territoires (traduction française biaisée du texte original anglais)? La notion d’occupation illégale s’est banalisée. Celle d’apartheid (par rapport aux Arabes israéliens), aujourd’hui martelée, est en train de s’incruster, malgré son absurdité. La délégitimation d’Israël par les mots est une entreprise organisée et le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est un fer de lance de cette organisation.

Pourquoi les enquêteurs pour les territoires palestiniens occupés ont-ils été nommés alors qu’ils étaient connus pour leurs dispositions israélophobes ? Ainsi les rapporteurs spéciaux: le Sud africain John Dugard, l’Américain Richard Falk, le Canadien Michaël Lynk, aujourd’hui l’italienne Francesca Albanese. Ces postes exigent pourtant un minimum d’impartialité…

Est en cause la constitution de ce Conseil, dont les membres devraient être des modèles de l’universalité des Droits de l’Homme, mais en sont souvent les pires dévoyeurs: Cuba, Russie, Erythrée, Qatar, Somalie, Libye, Pakistan et Vénézuéla... Le repoussoir néocolonialiste y est facile à agiter, alors que les vrais criminels se ménagent entre eux.

Nos démocraties sont elles-mêmes inconcevablement laxistes : dans le comité des Droits des Femmes, l’Iran a été élu cette année avec 43 voix sur 53 votants. Quinze démocraties occidentales participaient à ce scrutin secret, cinq au moins ont donc voté en faveur de l’Iran. On espère que la France n’était pas l’une d’elles…

Mais il y a plus. Les marxistes savaient que dans les organisations, ce sont les secrétaires généraux qui détiennent le pouvoir quand le poste honorifique de Président n’est que transitoire. Il en est ainsi au Conseil des Droits de l’Homme: un Secrétaire général, le Français Eric Tistounet, tire dans l’ombre les ficelles depuis plus de quinze ans, sélectionnant les noms, favorisant les intervenants et les thèmes. Mr Tistounet est un ami de Jean Ziegler, dont l’empreinte sur les Droits de l’Homme à l’ONU a été profonde. Mr Ziegler est ce sociologue genevois qui a fondé le prix Khadafi des Droits de l’homme, a soutenu Garaudy, Castro, Robert Mugabe du Zimbabwe et tous les mouvements antiaméricains et antisionistes de la planète. On imagine vers où son coeur balance.

La révélation par une lanceuse d’alerte des instructions internes au Conseil a confirmé  l’influence de la Chine (envers qui Mme Bachelet, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, s’est révélée particulièrement docile) et l’obsession de Mr Tistounet contre UN Watch et son Directeur Général, l’admirable Hillel Neuer. Devant ces preuves, celui-ci a déposé une plainte auprès du Secrétaire Général de l’ONU, initiative exceptionnelle qui révèle à quel point le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est une organisation dysfonctionnelle.

René Cassin doit se retourner dans sa tombe.

RIchard Prasquier