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Publié le 23 Mars 2016

Attentats à Bruxelles, menaces terroristes sur l'Europe et sécurité des citoyens : Manuel Valls répond aux questions de Jean-Pierre Elkabbach

"Est-ce qu'un Français qui tue d'autres français, qui s'en prend à ses compatriotes peut rester français ? Ma réponse est non".

Entretien diffusé sur Europe 1 le 23 mars 2016
 
Manuel Valls, Premier ministre, était l'invité de l'interview politique de Jean-Pierre Elkabbach ce mercredi. Vous pouvez voir ou revoir cette émission ci-contre.
 
"Oui, il y a huit français parmi les blessés, mais je suis prudent", a expliqué Manuel Valls. Deux sont notamment blessés gravement, "pour l'un d'eux, nous avons beaucoup d'inquiétudes", a confié le Premier ministre.
 
Il a également dénoncé les amalgames qui pouvaient être fait entre des islamistes radicaux et les musulmans, qui pratiquent leur religion avec apaisement. Il a rappelé que "les musulmans étaient les premiers touchés par l'Islamisme radical dans le monde". Manuel Valls a condamné "l'idéologie de l'Islam radical qui se propage en prison et dans des lieux de cultes".
 
Interrogé par un auditeur d'Europe 1 sur le risque d'attaque lors de grandes manifestations publiques, le Premier ministre a réaffirmé sa volonté de maintenir les événements populaires. "C'est une force pour notre démocratie. (...) La vie est la plus belle des réponses face à cette idéologie de mort".
 
Manuel Valls a ensuite pris l'exemple de Salah Abdeslam pour illustrer le bien-fondé, selon lui, de la déchéance de nationalité. La mesure doit encore être approuvée par le Sénat. "Est-ce qu'un Français qui tue d'autres français, qui s'en prend à ses compatriotes peut rester français ? Ma réponse est non", a martelé Manuel Valls.
 
Interrogé sur une projet de perpétuité irrévocable pour les terroristes, le Premier Ministre s'est dit "prêt à examiner" d'éventuelles propositions. "Il faut sans doute que ces condamnations soient encore plus lourdes", a-t-il jugé. "Nous avons fermé les yeux partout en Europe et aussi en France sur la progression des idées extrémistes, salafistes", a-t-il reconnu évoquant "la nécessité de répondre efficacement à la menace".
 
Manuel Valls a enfin réaffirmé l'urgence, pour l'Europe, d'adopter le PNR (le fichier des données personnelles des voyageurs aériens). "Il faut aller vite", a-t-il indiqué. Le texte doit passer au Parlement Européen en avril prochain... Lire l'intégralité.
 
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