- English
- Français
La France veut agir de bonne foi pour qu’une réponse ferme, précise et vérifiable à la menace chimique syrienne puisse enfin être trouvée
Cette position a été soutenue notamment aujourd’hui par la Chine.
Nous accueillons cette nouvelle position avec intérêt, mais aussi avec précaution. Nous ne voulons pas qu’elle puisse être utilisée comme une manœuvre de diversion. C’est pourquoi, après en avoir discuté avec le Président de la République, nous avons décidé de prendre l’initiative.
La France déposera donc une résolution devant le Conseil de sécurité des Nations unies en ce sens et la procédure sera engagée aujourd’hui même. Le texte sera examiné, le cas échéant amendé par nos partenaires et par le Conseil de sécurité.
Très concrètement, la France proposera aujourd’hui à ses partenaires du Conseil de sécurité, un projet de résolution sous chapitre VII qui vise à concrétiser immédiatement ses idées. Quelles idées ?
- Premièrement, condamner le massacre du 21 août commis par le régime syrien ;
- Deuxièmement, exiger de ce régime qu’il fasse sans délai toute la lumière sur son programme d’armes chimiques, qu’il le place sous contrôle international et qu’il soit démantelé ;
- Troisièmement, mettre en place un dispositif complet d’inspection et de contrôle de ses obligations sous l’égide de l’organisation internationale d’interdiction des armes chimiques ;
- Quatrièmement, prévoir des conséquences extrêmement sérieuses en cas de violation par la Syrie de ses obligations ;
- Enfin cinquièmement, sanctionner les auteurs du massacre chimique du 21 août devant la justice pénale internationale.
C’est à l’acceptation de ces conditions précises que nous jugerons la crédibilité des intentions qui ont été exprimées hier. Le peuple syrien a trop souffert, nous ne nous laisserons pas entraîner dans des manœuvres dilatoires, il nous faut donc des résultats rapides. La France veut agir de bonne foi pour qu’une réponse ferme, précise et vérifiable à la menace chimique syrienne puisse enfin être trouvée avec les deux objectifs que nous avions dès le départ, la sanction et la dissuasion, et toujours la même méthode, la fermeté réfléchie.