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Publié le 2 Juin 2016
Unesco : Roger Cukierman écrit au Pape François
Par votre parole sur cette résolution, vous contribueriez ainsi à apaiser des tensions et à panser des plaies qu'il n'est nul besoin de maintenir béantes
Le 25 mai 2016, Roger Cukierman a adressé au Pape François un courrier à propos du vote de la France en faveur des résolutions à l'Unesco.
"Cette résolution nie le passé à la fois juif et chrétien de Jérusalem notamment en relisant l'histoire, ou plutôt la réécrivant, renommant le parvis du Mur occidental 'place AI-Buraq', ou allant jusqu'à prétendre que de fausses tombes juives avaient été creusées dans des cimetières musulmans de la Vieille ville", explique-t-il, ajoutant : "Cette décision a heurté profondément l'ensemble des communautés juives dans le monde, et notamment celle de France dont le Crif se fait ici l'écho auprès de Votre Sainteté".
Roger Cukierman attire l'attention du Pape sur le fait que "l'Unesco, par ce vote, a offensé les chrétiens autant qu'elle a outragé les juifs. Car Jérusalem est aussi la ville de Jésus, celle du mont des Oliviers et du Golgotha. de la Via Dolorosa et du Saint Sépulcre. Si je me tourne vers vous. c'est parce que j'aimerais qu'en cette circonstance on entende votre voix".
"Nous, Juifs, sommes avec vous, avec tous les Chrétiens. Mais nous ne pouvons parler à votre place. Face à cette résolution. nous aimerions des autorités de l'Eglise simplement qu'elles parlent pour elles-mêmes. Ainsi nous aideraient-elles tous à nous défendre contre le fanatisme islamiste, adversaire des juifs et des chrétiens. comme il est celui de l'islam éclairé et de tous ceux qui refusent de se soumettre à la barbarie", poursuit le texte.
"C'est la raison pour laquelle nous serions très sensibles à une déclaration dc votre part rappelant les liens des trois grandes religions monothéistes avec Jérusalem et invitant le monde à ne laisser aucun groupe confisquer la ville sainte à son unique profit... Très Saint-Père, par votre parole sur cette résolution, vous contribueriez ainsi à apaiser des tensions et à panser des plaies qu'il n'est nul besoin de maintenir béantes", conclut Roger Cukierman.
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