L’ancien Premier ministre Manuel Valls s’exprime ici sur les événements qui secouent le Proche-Orient et, plus particulièrement, le conflit qui oppose Israël et le Hezbollah au Liban. Après le 7 Octobre, dans sa « défense existentielle », nous déclare-t-il, la réponse de l’État d’Israël « a été d’en finir avec le Hamas et ses complices » et, après les attaques répétées du Hezbollah tout au long de l’année, après les tentatives de négociations internationales qui ont échoué, « Israël ne pouvait pas ne pas répliquer » : « Israël avait l’obligation, et même le devoir, de frapper très fort le Hezbollah ».
Pour Manuel Valls, qui s'exprimait juste avant l'attaque de l'Iran contre Israël, « tout le monde n’a pas encore réalisé en France et en Europe que la grille de lecture des événements a profondément changé depuis le 7 Octobre ». « Aucun accord ne semble être possible avec des forces qui veulent et proclament la destruction de l’État d’Israël », insiste-t-il en réponse aux questions de Jean-Philippe Moinet. Pour autant, après le temps d’une « inévitable » confrontation militaire, l’ancien Premier ministre « espère que nous arriverons à une situation de cessez-le-feu au sud du Liban mais cela ne peut se faire que sur des bases claires ». Quant à la situation en France, Manuel Valls se dit « plutôt pessimiste » concernant les menaces terroristes et « les attaques que nous pouvons subir en France » : il estime qu’« une partie de nos défenses immunitaires ont faibli, à cause des ravages de l’islamisme dans le monde musulman et dans une partie de la gauche ». Il condamne « la très lourde responsabilité » de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise. Entretien.